Objets connectés, impression 3D, big data ou réalité augmentée… de multiples start-up se développent sur ces créneaux en forte croissance. Objectif : aider nos entreprises à passer le cap de la « nouvelle » révolution industrielle. Découvrez en images 20 jeunes sociétés qui révolutionnent le monde de l’industrie.
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La société savoyarde Avenisense conçoit des capteurs embarqués mesurant la qualité des fluides industriels. Installés sur les analyseurs, moteurs, turbines et sur les réseaux de distribution d’énergie, ces capteurs et transmetteurs contribuent ainsi à une meilleure rentabilité et une sécurité des procédés (diagnostic de l’état de santé des installations, sécurisation des procédés industriels, augmentation de la durée de vie des machines…). Fondée en 2010 par François Chaudoreille et Guillaume Granier, cette jeune entreprise de 12 salariés a levé 2,5 millions d’euros en février 2015 auprès de Total Energy Ventures, d’Air Liquide et de Demeter Partners.
Issu des travaux du Critt Irepa Laser, le procédé commercialisé par l’alsacien BeAM s’appelle Clad (construction additive par laser directe). Son principe : produire ou reconstituer des pièces métalliques par impression 3D. Le secteur aéronautique s’est emparé de cette innovation, notamment pour réparer des pièces de turbines de turboréacteurs, pièces soumises à de très fortes contraintes. Fin 2014, BeAM (330 000 euros de chiffre d’affaires en 2014, 10 salariés) a levé 1 million d'euros auprès de cinq capitaines d'industrie renommés.
Le stéphanois Boa Concept a revisité le concept du convoyeur, système qui permet aux colis de parcourir les entrepôts logistiques. Son idée : doter chaque module du convoyeur de sa propre intelligence. La mise en place de ce système, adaptable selon les besoins, est deux fois plus rapide qu’avec des équipements traditionnels. De plus, chaque composant ne s’active que lorsqu’un colis se présente à lui. L’économie d’énergie est garantie. Oscaro, Auchan, Gemo… sont déjà conquis. De quoi réaliser un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros l’an dernier, avec une dizaine de personnes.
Fondée par Lionnel Joussemet, Christophe Montandon et Ludovic Perrier, Diotasoft propose de solutions de réalité augmentée pour les industriels en matérialisant les données sous forme visuelle à partir d’interfaces dédiées (tablettes, lunettes…). Il est par exemple possible de changer à l’écran la couleur d’une voiture filmée. Les données peuvent aussi être exploitées par les ingénieurs et les agents de terrain qui fournissent eux-mêmes en retour des informations précieuses à l’industriel pour améliorer son produit. Pour mettre au point sa technologie, Diotasoft (15 salariés) a collaboré avec CEA-List, un institut public de recherche spécialisé dans la conception des systèmes numériques.
Installé sur le plateau de Saclay, Egidium Technologies édite un logiciel intégré et modulaire qui permet d’optimiser la coordination et la supervision de la sécurité de lieux sensibles comme les sites industriels. Fondée en 2009 par Laurent Denizot, cette entreprise de 15 salariés propose une visualisation en 3D et aide à la décision en temps réel. Ses solutions sont vendues sous la forme de « Packs Logiciels métiers » et s’appuie sur sa technologie phare « Integrated Security Automation Platform ». En 2013, elle a finalisé une levée de fonds auprès de Calao Finance et Viveris Management pour enclencher son cycle de croissance.
Positionné sur le marché de l’optimisation énergétique pour les industriels de l’agroalimentaire notamment (comme Triballat Noyal avec qui elle collabore), Energiency a développé une plateforme qui permet d’analyser les consommations en eau, en gaz et électricité des équipements. Originalité de sa solution : les données sont accessibles en ligne, mais aussi via des lunettes de réalité augmentée. Il suffit à l’opérateur de regarder une machine pour connaître sa consommation et savoir si elle fonctionne de manière optimale. Soutenue par Robolution Capital, la start-up bretonne vise un chiffre d’affaires de 200 000 euros cette année, avec un effectif de 10 personnes.
Start-up issue de la Filière Innovation Entrepreneur (FIE) de l’Institut d'Optique ParisTech, Enovasence a mis au point un procédé permettant de mesurer l’épaisseur d’un revêtement industriel sans contact. Une innovation importante car celui-ci est très rapide, de l’ordre de moins d’une seconde, et n’impose pas le contact d’une sonde avec la pièce à mesurer, un atout pour les processus continus, notamment. La technologie, qui met en œuvre un laser et un capteur infrarouge, a été validée sur le processus de galvanisation, et des études sont en cours pour l’exploiter sur les parebrises et l’application de peintures dans le secteur automobile, de même qu’en aéronautique pour mesurer les revêtements appliqués dans les moteurs pendant leur dépôt. Créée en 2013, Enovasense (5 personnes) est hébergée au Villejuif Bio Park (Val-de-Marne) et compte déjà Plastic Omnium, Safran/Snecma ou Airbus parmi ses premiers clients.
EOS Innovation a développé « e-vigilante », un robot mobile de surveillance et de prévention destiné aux entrepôts et aux sites industriels. Créé en 2010 par David Lemaitre, ce robot effectue des rondes automatisées et prévient en temps réel la personne en charge de la surveillance d’un site lorsqu’il détecte un incident. Ensuite, celle-ci peut prendre le contrôle à distance du robot grâce à une caméra, des micros et des haut-parleurs intégrés. e-vigilante dispose d’une autonomie de 10 heures en continu et est équipé d’un système intelligent qui se recharge automatiquement sur de courtes périodes et de façon aléatoire. En 2014, le spécialiste français de drone, Parrot, a investi 1 million d’euros dans la jeune société.
En 2011, Erwin Guizouarn et Fabien Imbault ont créé Evolution Energie, un logiciel qui permet aux industriels de réduire leur consommation énergétique jusqu’à 20% ainsi que les coûts associés. Parmi ses clients qui comptent plus de 400 sites dans le monde, on retrouve le géant indien de l’acier Arcelor Mittal (un des plus gros consommateurs d’énergie au monde), Total ou encore les Aéroports de Paris. « Le logiciel est le même pour tout le monde mais on l’enrichit car le marché évolue constamment », explique Erwin Gouizouarn, CEO de la jeune pousse d’une vingtaine de salariés. En 2014, Evolution Energie a été élue meilleure start-up Cleantech française par la Commission Européenne. Elle n’a pas encore levée de fonds à ce jour.
Grâce à une technologie brevetée par le CEA-list, Krono-Safe a développé une offre destinée aux applications embarquées pour lesquelles le facteur temps réel est critique, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, de l’énergie ou encore dans le domaine médical. La société de 30 salariés prévoit d’accompagner son offre RTOS (système d’exploitation en temps réel) d’un outil de conception, d’un outil de simulation et d’un outil de dimensionnement. Fondée en 2011, Krono-Safe a levé 825 000 euros en 2013 et atteint chiffre d’affaires d’1,2 million d’euros en 2014.
Le francilien Optiflows édite Surycat, une plateforme de connectivité pour le monde industriel. Objectif : rendre interopérables tous les systèmes de l’entreprise et les faire communiquer entre eux, quelle que soit leur technologie ou leur âge. La plateforme, tel un réseau social, permet de créer des « recettes » en lançant une tâche à partir d’un message envoyé par un équipement, un travailleur isolé, un opérateur qui manquerait de pièces... Une centaine de connecteurs sont disponibles, à chacun d’écrire ses recettes. Optiflows (980 000 euros de chiffre d’affaires, 15 salariés) a récemment obtenu le soutien de business angels, un financement de bpifrance et le pass French Tech pour se développer à l’international.
Né en 2007 à Rennes (Ille-et-Vilaine), Optinvent est l’un des rares concepteurs de lunettes de réalité augmentée à avoir commercialisé un premier modèle, les ORA-1. Ces lunettes visent en priorité le marché professionnel de la réalité augmentée pour la formation et la maintenance industrielle notamment. Lors du CES 2015 de Las Vegas, Optinvent (250 000 euros de chiffre d’affaires en 2014, 10 salariés) a dévoilé le prototype de l’ORA-X, un concept qui ressemble à un casque audio, mais avec le système de projection escamotable.
Le bordelais R&Drone est un bureau d’études mécatronique qui développe des drones aériens, maritimes et terrestres. Il a été fondé fin 2012 par le président de Cluster Aquitaine Robotics, Marco Calcamuggi au sein de le technopôle Bordeaux Technowest. Cette start-up de onze salariés conçoit également le logiciel, les capteurs, l’interface homme-machine et l’outil pour interpréter les données récoltées par les drones. Ces derniers sont destinés à tout type d’activité, de l’agriculture à la surveillance en passant par l’industrie. Suez Environnement (ex-Lyonnaise des Eaux), Airbus Defence & Space, ou encore le grand Port Maritime de Bordeaux sont des clients de la jeune société, qui ne communique pas son chiffre d’affaires. En avril 2015, R&Drone a réalisé sa première levée de fonds d’un montant de 600 000 euros.
Spin-off de l’Inria créée par Ezio Malis, Robocortex exploite des algorithmes d’analyse d’images, qui ont des applications dans le secteur militaire (tracking de cibles), la robotique et, aujourd’hui, en réalité augmentée. Son application AugmentedPro Remote Expert permet de visualiser sur tablette des informations techniques, des animations directement sur la pièce filmée par sa caméra. En cas de doute, le technicien peut même faire appel à un expert à distance qui visualisera à son tour la pièce problématique. La PME provençale (300 000 euros de chiffre d’affaires en 2014, 5 salariés) s’est vue décerner le Trophée de l’innovation du dernier Midest, le salon international de la sous-traitance.
Fondée par Stéphane Philippe et Arthur Wolf, la start-up bretonne Robotseed a développé une carte électronique en open source qui permet de contrôler à distance des machines telles que des imprimantes 3D, des fraiseurs numériques ou des découpeuses laser. Cette « Smoothieboard » a été conçue grâce à des « makers ». Des cartes ont déjà été vendues à des PME, comme ATC 3d, qui propose des imprimantes 3D françaises, ou OpenTrons, une start-up spécialisée dans les biotechnologies. De plus, la société propose des formations pour les utiliser.
Fondée en 2010 par Pierre Jouniaux, ancien directeur d’enquête au BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses), Safe Line analyse les données enregistrées pendant un vol par les boîtes noires afin de prévenir tout danger potentiel. L’outil est aussi compatible avec les nouveaux règlements internationaux en matière de sécurité aérienne. Pour mettre au point son algorithme, elle a collaboré avec des laboratoires universitaires et des établissements de recherche tels que l’INRIA. La société de 18 salariés a récemment rejoint l’accélérateur Starburst, dédié aux start-up aéronautiques.
Le bourguignon Vecteo propose une nouvelle approche pour simplifier et automatiser les contrôles qualité des industriels. Issu des travaux du laboratoire Le2i du CNRS, la start-up met en œuvre un scanner 3D monté sur un bras robotisé, pour réaliser les mesures sur la pièce à contrôler. Son logiciel est capable de calculer automatiquement la trajectoire optimale pour le robot. Une technique de programmation que Vecteo (50 000 euros de chiffre d’affaires, 5 salariés) veut décliner pour d’autres tâches comme la peinture, la soudure, le sablage, la gravure.
Installée dans la Vienne, Wytek est un bureau d’études de cinq salariés. Fondée en 2009 par Christian Chatellier et Patrick Pailler, ce spin-off de l’Université de Poitiers est spécialisé dans les réseaux de capteurs sans fil, la transmission et l’exploitation de données issues ces capteurs (fumée, températures production des machines). Wytek commercialise le Wicloud, un système de mesures de radioactivité qui a notamment été adopté par des hôpitaux français. La société vient de se lancer dans le secteur industriel.
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