Le marché français des Serious Games pèsera 70 millions d’euros en 2015 et devrait atteindre près de 150 millions à l’horizon 2018, selon une étude de l’Idate. « A plus de 80 %, c’est encore un marché de sur-mesure, affirme Laurent Michaud, directeur d’études en charge des loisirs numériques à l’Idate. Si la plupart des grands groupes s’en sont emparés avec succès pour la formation aux valeurs de l’entreprise, le recrutement ou l’évaluation des compétences, il faudra attendre un ou deux ans pour que les PME prennent conscience de leur intérêt ». Le temps de constater leur efficacité dans les grandes entreprises et que se généralisent les offres économiquement accessibles pour elles.
Depuis cinq ans environ, dans les entreprises le grand défi des serious games est la formation aux comportements afin de résoudre de nombreuses problématiques tant au niveau du management que de la sécurité ou encore de la formation des vendeurs. Tout en répondant aux objectifs de réduction des coûts des entreprises, ceux-ci donnent la possibilité de fournir un feed-back personnalisé aux participants qui peuvent également s’entraîner chez eux. Toutefois, avec le recul on s’est rendu compte qu’il est important de partager l’expérience de jeu, et il arrive souvent que les serious games soient animés en présentiel. Aujourd’hui, certaines entreprises vont même jusqu’à nous demander des jeux de plateau sans aucun support virtuel. L’avantage du numérique reste cependant sa capacité de suivre les résultats de milliers de personnes, ce qu’on est bien incapable de réaliser dans un jeu de plateau.