Nées avec le cloud, les start-up s’en sont emparées sans hésiter, pour assurer à leurs innovations compétitivité et simplicité d’usage. Même si des options mixtes existent.
Hotelcloud, fondé en 2011, à New York par un Français pour lancer un service de conciergerie virtuelle, le confirme. « Le cloud nous est apparu comme la meilleure solution en termes de rapidité de mise en place de l’infrastructure, de minimisation des coûts d’administration et de possibilité de déploiement à grande échelle. Par ailleurs, il optimise notre couverture sur l’ensemble du globe. Ce qui est important car nos utilisateurs et clients sont partout », estime Sharon Brakha, directrice des opérations.
Jepilotemonentreprise.com a lancé, en juin, un service SaaS gratuit de gestion des fournisseurs et clients pour TPE-PME, financé par des experts-comptables. « Le client n’a ni sauvegarde, ni mise à jour à effectuer et il peut se connecter de partout », déclare Vincent Benois, cofondateur de la start-up.
Mailjet, fondé en 2010, a développé un outil simple pour que les entreprises gèrent leurs campagnes d’e-mailing : « Le cloud est synonyme de simplicité. La configuration se fait en quelques minutes et ne nécessite aucune formation technique préalable, explique Alexis Renard, directeur général. Le cloud combine efficacité, souplesse d’adaptation, sécurité et faible coût. Pourquoi choisir une autre formule. »
La plate-forme clé en main OpenDataSoft transforme les données métiers des entreprises en visualisations interactives, partageables avec leur écosystème, et réutilisables dans des applications innovantes. « Une solution sur le cloud est plus souple et agile pour nos clients qu’une offre “on premise”, en termes de déploiement, nouvelles fonctions, mises à jour, engagement et hébergement des données », affirme Marie-Cécile Huet, directrice marketing de la start-up, fondée en 2012.
« Le futur est dans le cloud, nous l’avons vu, il y a cinq ans. C’était l’époque du premier iPhone et nous savions qu’Internet allait révolutionner le logiciel d’entreprise », affirme Alain Mevellec, cofondateur et directeur marketing et développement business de Sellsy, à l’origine d’une solution en ligne de gestion commerciale pour tablettes et PC. « Nous venons de lancer une caisse enregistreuse connectée à une puissante gestion de stocks pour 40 euros par mois, ça serait impossible sans le cloud », explique-t-il.
L’Addition, caisse enregistreuse des bars et restaurants commercialisée depuis mai 2013, repose sur une solution off line en dur sur iPad. « Passer par le cloud durant les pics de fréquentation serait trop lent pour les restaurateurs qui doivent être performants sur l’encaissement », explique Pierre Patris, directeur marketing. Le recours au cloud concerne la partie gestion : « A chaque fin de service, les commandes sont remontées et traitées dans notre SaaS. »
Smart Flows analyse le comportement des clients dans les magasins… via des capteurs qui remontent des informations rendues anonymes des téléphones portables et restitue les données au choix via une plate-forme SaaS ou des rapports de conseil et recommandations. « Le cloud apporte une grande flexibilité. C’est un énorme avantage », affirme Nicolas Binet, cofondateur de la start-up, nominée aux Trophées Eurocloud 2014.
Après deux ans de R&D, Idecsi lançait aux Riam 2013*, une solution destinée à protéger les boîtes e-mails des dirigeants d’entreprises. « Le système consiste à collecter les logs (les traces de connexion) sur le SI et à les analyser dans le cloud afin de détecter les éventuels accès non autorisés, explique Daniel Benabou, cofondateur et DG de la start-up, lauréate du grand prix de l’innovation des dernières Assises de la sécurité. Le SaaS consomme des ressources dans le SI et nécessite des investissements moindres. » Le logiciel existe on premise pour les clients refusant que leurs données sortent du SI. * Rencontres de l’Identité, de l’audit et du management de la sécurité