Face à la crise des approvisionnements, liée à une reprise économique plus forte que prévu, Noël 2021 s’annonce comme une période de grande tension pour les responsables logistiques selon Laurent Leboisne, directeur général France de WEEXA, expert de la dématérialisation des flux B2B.
Dans les ports, la file des cargos avec leurs immeubles de containers s’allonge, nécessitant une coordination impeccable entre les différents acteurs de la supply chain pour fluidifier le trafic et garantir les livraisons en temps et en heure. Si l’EDI, cette techno qui fêtera bientôt ses 50 ans, ne peut résoudre à elle seule le problème, elle est en revanche incontournable pour optimiser cette performance. Sans elle, le Père Noël n’aura pas grand-chose à glisser sous le sapin !
Une dépendance à l’Asie qui trouve aujourd’hui ses limites
La reprise forte de l’activité économique a surpris tout le monde. Pendant plus d’un an, les gens ont très peu dépensé et sont prêts, désormais, à sortir leur portefeuille pour se faire plaisir après plusieurs mois de restrictions. Cette explosion de la demande impacte directement les supply chains, qui ont toutes les difficultés du monde à absorber ce flux élevé. Aux États-Unis, les ports de Long Beach et de Los Angeles, par lesquels transitent 40 % des flux de marchandises en provenance de l’étranger, sont saturés.
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Jusqu’à présent, les industries occidentales ont en effet focalisé leur sourcing dans les pays d’Asie, notamment en Chine, berceau de la crise mondiale. Or, depuis presque deux ans, les usines asiatiques ont réduit leurs cadences, entraînant les pénuries et les difficultés d’approvisionnement mondiales que nous rencontrons aujourd’hui. Et, si l’on entend de plus en plus parler de relocalisation, de stocks tampons ou encore de continentalisation de la production, tout cela ne deviendra pas une réalité avant plusieurs années. En attendant, c’est aujourd’hui que cette dépendance à l’Asie perturbe la consommation mondiale.
L’EDI, colonne vertébrale des entreprises qui performent
Face à cet embouteillage dans les approvisionnements, qui devrait encore grossir à l’approche de Noël, l’EDI pour Échange de Données Informatisé se présente comme l’outil qui peut rendre, à son niveau, la situation plus acceptable. Véritable colonne vertébrale des grandes organisations, qui réalisent 50 % de leur chiffre d’affaires grâce à l’EDI, cette technologie fait chaque jour la preuve de son efficacité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on en entend si peu parler. Quand quelque chose fonctionne, on a tendance à l’oublier !
Parce qu’il est né il y a près de 50 ans avec la société de consommation et pour faire face à l’augmentation des volumes, ainsi qu’à la globalisation des échanges, l’EDI est parfois considéré comme dépassé. En réalité, cette technologie a toujours su s’adapter aux évolutions. Aujourd’hui, l’EDI est capable, par exemple, d’alimenter en données une blockchain logistique afin d’assurer la traçabilité de marchandises physiques. Certes, cette technologie ne résoudra pas à elle seule le problème logistique, mais, dans ce moment critique où la transmission d’informations normalisées et structurées entre les différents acteurs de la supply chain est fondamentale, il sera le garant d’une meilleure circulation des marchandises.
Un allié stratégique pour le Père Noël
L’EDI est un facteur clé dans la transmission des informations en temps réel, qui se trouve au cœur d’une supply efficiente. Cette technologie standardise en effet les échanges entre les différents acteurs logistiques, d’où qu’ils viennent : les agents régulateurs dans les ports, les transporteurs routiers ou du rail, les responsables logistiques en entrepôts ou encore ceux en magasins.
Pour piloter ces flux, tout repose sur des échanges digitaux basés sur des standards de communication, qui rendent l’EDI à la fois intersectoriel et international. Dans le process global d’une supply chain mondialisée, les biens physiques sont tous accompagnés d’un flux EDI, qui assure leur traçabilité et informe les clients sur la localisation et la date de livraison de leurs biens.
L’hyperperformance de cette technologie répond donc aujourd’hui à l’hyperconsommation de notre
société, qui atteint cette année son paroxysme. Elle vient dénouer les nœuds qui se forment
actuellement dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, se présentant comme l’une des rares,
donc, à pouvoir sauver Noël !