Après ces deux longues années de pandémie, les grandes entreprises françaises du secteur s’étaient cette fois déplacées au cœur du campus Parisanté ce jeudi 17 février pour le lancement du dernier-né des “coqs” français par BpiFrance, la French Care, après la French Tech, la French Fab et le Coq Vert.
Devant de nombreux décisionnaires réunis dans la rotonde du Parisanté campus, à Paris, comme Alexandre Mérieux (PDG du groupe BioMérieux), Arthur Thirion (DG de Doctolib), Thierry Chiche (président du groupe Elsan) ou encore Marguerite Cazeneuve (directrice déléguée de la Caisse nationale de l’Assurance maladie), le patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq a présenté les contours, encore un peu flous, de cette nouvelle initiative: la French Care.
À lire aussi : La France se veut leader en santé numérique
“La French Care est un récit, un label. Ce qu’on cherche à faire, c’est connecter les gens, explique Nicolas Dufourcq. C’est l’effet de masse qui donne de l’énergie et de la puissance, poursuit-il, la French Care, c’est un réseau social d’entrepreneurs. Nous allons faire des événements physiques, des tours de France ou encore ouvrir des boucles Whatsapp un peu partout”.
Un budget restreint
À travers cette initiative, BpiFrance n’a pas vocation à investir dans le domaine, mais plutôt mettre en relation des entreprises privées pour créer une émulation par le collectif. “L’objectif est de créer une dynamique de rassemblement, de partager les enjeux dans le but d’atteindre l’excellence en santé pour les patients”, indique Antoine Tesnière, président du mouvement de soutien à la French Care. “Il faut identifier des acteurs régionaux et des ambassadeurs pour faire vivre le projet dans les territoires” développe-t-il. Interrogé sur les budgets de Bpifrance alloué à la French Care, Nicolas Dufourcq ironise : “On parle de centaines de milliers d’euros qui n’ont rien à voir avec les 34 milliards de budget de Bpifrance. Ce sont des queues de cerises.”
En l’absence de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, initialement prévue à l’agenda, l’Exécutif a été représenté par Olivier Véran et Bruno Le Maire en vidéo. Ce dernier a souhaité donner deux axes à développer à travers la French Care : “D’abord créer une coopération constante entre tous les acteurs pour préparer l’avenir de la santé en France, ensuite investir”. Le ministre de l’Économie indique ensuite que “les investissements publics massifs doivent être un levier pour stimuler les investissements privés.” Le gouvernement a notamment investi près de 19 milliards d’euros à travers le Ségur de la santé.