L’association a mis à profit le Transformation Day, qui faisait suite à son assemblée générale, pour lancer un groupe de travail afin d’aider les entreprises du secteur de la relation client à réduire leur empreinte carbone.
Frédéric Daniel, directeur du développement de Reforest’Action, auquel Eric Dadian, le président de l’Association française de la Relation client (AFRC), a demandé de piloter ce groupe de travail, a au préalable posé quelques fondamentaux. « 40 % des arbres sont malades car ils sont nés voilà un siècle, période où l’écart de température était de 1,2 degré par rapport à aujourd’hui, a-t-il indiqué.
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A la dernière ère glaciaire, il y a dix mille à vingt mille ans, une banquise de 3 km d’épaisseur existait sur le nord de l’Europe. Et l’écart de température avec le climat actuel était de 5 degrés. Les changements sont colossaux et nous sommes entrés dans ce qu’on appelle l’ère de l’anthropocène avec une planète reconditionnée par la main de l’homme ».
Le sixième rapport du Giec, publié en août 2021 est sans équivoque, l’activité humaine est responsable du dérèglement climatique. Son impact sur le climat et la biodiversité se traduit de différentes manières. « Par exemple, la masse de plastique produit à l’échelle de la planète est de 8 gigatonnes quand le poids total des animaux vivant sur la planète de 4 gigatonnes », note Frédéric Daniel. Et d’évoquer également les limites planétaires : la consommation infinie par l’homme des ressources naturelles quand celles-ci s’épuisent peu à peu.
Vers des modèles d’entreprises régénératifs
Face à ce qu’il qualifie de grande transformation, il ne faut pas rester inactif. « La question est de savoir comment prendre le leadership sur ces questions et comment transformer ses modèles d’entreprise, a-t-il déclaré. On connaît tous le « business as usual » des entreprises, dont certaines se sont déjà emparées des sujets de RSE. D’autres organisations sont devenues « contributives » en intégrant la dimension RSE dans leurs Comex et dans les réflexions sur leur organisation ». L’étape ultime à atteindre sera, selon lui, la création de modèles d’entreprise régénératifs qui enrichissent le vivant.
Le groupe de travail travaillera donc sur la rédaction d’une feuille de route sectorielle pour les activités de la relation client en analysant toute la chaîne de valeur. Il réfléchira notamment sur la consommation énergétique des datacenters, les bâtiments abritant les équipes ainsi que les possibilités de biosourcing des matériaux utilisés dans leur travail au quotidien. « Ceci en gardant la raison d’être de l’activité de l’entreprise mais en la transformant pour arriver à un modèle raisonnable », a-t-il précisé.
L’objectif est de présenter la feuille de route lors de la prochaine assemblée générale de l’AFRC . « On peut imaginer créer un taux de bas carbone par contact client ou des indicateurs mais en tous cas, elle proposera des actions concrètes », a affirmé Eric Dadian. Une chose est certaine, les entreprises qui prendront le leadership sur cette transformation en tireront un avantage concurrentiel.