Christophe Bouchardeau est chargé du développement de Nexthink pour l’Europe du Sud. Il nous explique en quoi la mesure des usages informatiques permet d’améliorer l’expérience collaborateurs aussi bien à court terme, qu’à long terme en engageant une réflexion sur le Green.
Christophe, vos interlocuteurs principaux sont les DSI et les CTO. Quel rôle jouent-ils dans l’expérience Utilisateurs ?
Leur toute première mission, on la connaît : faire en sorte que le système informatique tourne correctement, que chacun dispose des meilleurs outils pour accomplir son travail. C’est déjà un territoire important, mais il tend à s’étendre encore. Le sujet de l’employee care a été propulsé sur le devant de la scène. Mes clients ont désormais un dénominateur commun depuis la pandémie : avec l’explosion des outils collaboratifs, ils se sont rapprochés des DRH.
On demande aux DSI d’opérer la transformation digitale. Mais ça veut dire quoi concrètement ? Par quoi on commence ? A mon sens, il faut commencer par les outils digitaux déjà existants, par regarder comment on les utilise. Si vous fournissez à vos salariés des dizaines d’outils digitaux, mais que l’adoption ne se fait pas, vous aurez perdu votre temps. C’est en cela que les rôles du DSI et du DRH se croisent : sur la mesure et sur la conduite du changement.
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Chez Nexthink, notre travail consiste à « allumer la lumière ». Avec des chiffres, des données incontestables, nous montrons aux décideurs quels sont les usages réels des applications qu’ils mettent à disposition de leurs équipes. Aujourd’hui, aucune entreprise n’est sous-équipée. Au contraire : elles sont toutes suréquipées. Il y a beaucoup d’économies à réaliser.
Pour aller plus loin : Retrouvez son intervention au côté de Dominique Guiffard, CTO de Savencia lors de notre émission sur notre chaine YouTube
Votre conseil pour les DSI ?
Factualisez ! Mesurez. Injectez de la donnée dans vos discussions. Cela n’empêchera jamais le subjectif, le ressenti, mais cela vous donnera une base solide pour échanger avec vos équipes. Qu’est-ce qui dysfonctionne au quotidien ? Qu’est-ce qui est OK ? Sur quoi voulons-nous progresser : quels combats choisissons-nous et pour quelles raisons ?
Justement, si l’on essaie d’imaginer le futur du travail, quels chantiers vous semblent prioritaires ?
Sans aucun doute, le Green et la sobriété numérique. On connaît le poids important des renouvellements du hardware. Changer d’ordinateur, changer de téléphone, tout cela a un coût carbone extrêmement lourd. Seule la mesure permettra de réduire nos pratiques. Accélérer sur la transition énergétique, ça commence aussi par de la mesure !
La sobriété, c’est aussi l’élimination de la dette technologique : se débarrasser de toutes nos « scories », des logiciels non utilisés. Nous avons un impact très fort sur le renouvellement des contrats. La DSI joue un rôle de modèle, même quand ce n’est pas elle qui consomme le plus.
Le Green est une autre facette de l’IT et un levier de plus en plus puissant d’attractivité et de rétention des talents.