Robert Half dévoile les résultats d’une nouvelle étude auprès de 100 DSI français sur leurs priorités de recrutement. Si les DSI témoignent d’un optimisme fort, ils sont aussi marqués par une inquiétude croissante sur à leur capacité à retenir les talents au regard des attentes salariales élevées.
Robert Half, cabinet international de recrutement spécialisé dans les métiers de l’IT et du digital, a mis à jour son Guide des salaires pour le 2e semestre 2022. Les grilles de salaires des dizaines de fonctions suivies par Robert Half ont été entièrement revues pour permettre aux recruteurs, salariés et chercheurs d’emploi de disposer de données salariales parfaitement actualisées en vue de leurs négociations.
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Des DSI toujours très optimistes sur les perspectives de croissance et le recrutement
En dépit des incertitudes économiques internationales, les DSI interrogés par Robert Half demeurent très optimistes quant aux perspectives de croissance de leur entreprise pour les 12 mois à venir : 67 % se disent plus confiants qu’ils ne l’étaient pour l’année passée, 24 % aussi confiants.
Cette confiance se constate dans leurs prévisions de recrutement, signe que le dynamisme des métiers de l’IT et du digital se maintient : 77 % anticipent des recrutements en CDI sur les 12 prochains mois, 32 % la création de nouveaux postes.
« Nécessaires pendant la crise, indispensables en sortie de crise, tous les métiers du numérique demeurent très demandés sur le marché du recrutement. Cette vigueur a des conséquences positives : parmi les dirigeants sondés, les DSI apparaissent moins inquiets que les DAF ou les Directeurs Généraux sur tous les critères liés au bien-être des collaborateurs, à l’équilibre de vie ou à la charge de travail des collaborateurs », commente Quentin de Beaufort, Directeur chez Robert Half France.
La question salariale, inquiétude n°1 en matière de rétention et d’attractivité des candidats
L’optimisme des DSI se nuance toutefois d’inquiétudes croissantes quant à la rétention des candidats les plus qualifiés : 74 % se disent soucieux de leur capacité à retenir les meilleurs talents. Il s’agit aussi du premier challenge de recrutement identifié (cité par 36 % des sondés).
Cette inquiétude est principalement liée à la problématique salariale :
- 32 % des DSI sont inquiets de ne pas pouvoir augmenter les salaires pour retenir leurs collaborateurs
- 31 % de ne pas pouvoir offrir de rémunération compétitive sur le marché (salaires et avantages)
Au total, 60 % citent les attentes salariales trop élevées parmi les principales raisons de refus d’une offre (1 sur 2 mentionne également de meilleures offres concurrentes).
Pour Quentin de Beaufort : « Le très fort dynamisme du marché bouscule les repères sur les rémunérations des candidats. La concurrence sur les meilleurs profils gonfle les marges de négociation : le fait que des entreprises soient prêtes à débourser des sommes mirobolantes sur certains postes crée une spirale à la hausse et nourrit une inquiétude sourde sur les salaires. Les grilles de salaires que nous établissions via notre Guide permettent de prendre conscience de ces écarts et de fixer des cadres qui aident les employeurs (et les candidats) à naviguer sur le marché. »
Une concurrence forte sur les profils les plus qualifiés
L’enjeu salarial auquel sont confrontés les DSI témoigne de la persistance de la guerre des talents sur les métiers de l’informatique et du digital : 1 DSI sur 2 (49 %) estime que le turnover s’est accru depuis la pandémie.
Derrière l’enjeu de rétention, les DSI mentionnent le fait de recruter assez vite pour pouvoir sécuriser le meilleur candidat (36 %) et le fait de trouver un candidat avec les bonnes compétences (35 %) comme principaux enjeux de recrutement.
« La qualité des collaborateurs demeure un avantage concurrentiel majeur pour les DSI. Il ne s’agit pas seulement aujourd’hui de maîtriser un socle de compétences techniques mais aussi d’être en mesure de conduire des projets, en coordination étroite avec les différents échelons de l’entreprise. De manière très significative, parmi les critères de recrutement sur lesquels les DSI ne veulent pas faire l’impasse : 54 % évoquent les « soft skills » et 52 % l’adéquation à la culture d’entreprise, contre 49 % pour les compétences techniques », constate Quentin de Beaufort.