Selon le dernier baromètre annuel du cabinet EY publié cette semaine, la France a conforté sa place de pays le plus attractif en Europe l’an dernier pour les investisseurs étrangers (à 63 % d’origine européenne).
Au bilan : 1 222 extensions de sites ou nouvelles implantations, contre 993 au Royaume-Uni et 841 en Allemagne, loin devant l’Espagne (361), la Turquie (264), la Belgique (245) et l’Italie (207). A noter que les projets industriels (+ 18 %) et logistiques (+ 37 %) reviennent en Europe au moment où la mondialisation est dévoyée !
Déjà, en janvier dernier, lors du sommet Choose France à Versailles, le gouvernement rappelait l’attractivité retrouvée du pays, avec 21 projets d’investissements étrangers annoncés « représentant plus de 4 milliards d’euros et 10 000 créations d’emplois ».
Les raisons d’un tel succès ? Le prolongement d’un « effet Macron » de libéralisation du marché du travail et de baisse de la fiscalité des entreprises. Toutefois, les projets accueillis par la France sont en moyenne plus petits, avec 38 emplois créés contre 45 en Allemagne et 68 au Royaume-Uni.
La pandémie a toutefois changé la donne, prouvant que « se déplacer » n’est plus une priorité, surtout dans les entreprises de services. Les acteurs du numérique ou les grandes plateformes tertiaires ont ainsi drastiquement freiné leurs investissements étrangers (aucune évolution entre 2020 et 2021)… D’où l’importance de voir grandir rapidement les pépites de la French Tech afin de générer nos propres leaders mondiaux.
A l’avenir, l’implantation de nombreux centres de R&D (133) en 2021 doit également se poursuivre, tout comme le développement de la filière Deeptech. Selon Bpifrance, l’objectif de créer chaque année 500 de ces start-up spécialisées dans les innovations de rupture devrait être atteint en 2024. Enfin, il faut encore et toujours former davantage de talents, autant en innovation qu’en marketing, principale priorité des investisseurs étrangers… mais pas seulement.
Malgré la crise géopolitique et quelques incertitudes des répondants, les perspectives restent très encourageantes : 63 % des dirigeants estiment que la France et l’Europe amélioreront encore leur attractivité dans les trois ans.
Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 31 mai au 3 juin 2022.
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