Si l’activité des start-up françaises a bondi de 30 % en moyenne en 2021, selon un récent rapport de la Banque de France, ce ne sera peut-être pas le cas en 2022, même si l’institution bancaire reste très optimiste pour les mois à venir.
« La fin de l’abondance » semble pourtant avoir sonné chez les start-up, quel que soit leurs domaines d’activité. D’une part, les financements se tarissent : les levées de fonds à plus de 50 millions d’euros sont rares, tout comme celles réalisées pour des montants bien moindres. Et, d’autre part, la pénurie de main-d’œuvre freine les recrutements et la rétention des talents. L’après-Covid avait pourtant été très bénéfique pour la French Tech, période qui avait vu les licornes se multiplier (Swile, Mano Mano, Exotec, Ecovadis, Sorare…). La France en comptait 27 début janvier.
Au-delà des tensions géopolitiques qui impactent peu le secteur de la tech, on voit surtout une baisse des valeurs cotées. Une lame de fond partie de Wall Street, qui touche l’ensemble de l’écosystème. Certes, il y a encore beaucoup d’argent à investir et de beaux projets en développement, mais on constate aussi que les start-up ont parfois du mal à délivrer ou à industrialiser leur modèle…
Reste que la question posée désormais est la sortie de ces jeunes entreprises vers le marché boursier… qui s’est complètement refermé au premier semestre en Europe comme aux Etats-Unis. Alors, jusqu’à quand cet hiver précoce ? Plus que jamais ces « leaders » agiles auront à trouver comment transformer les obstacles en opportunités… Tandis que Bpifrance a d’ores et déjà indiqué qu’aucun dispositif ne serait mis en place pour sauver les start-up françaises en difficulté.
Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 5 au 9 septembre 2022.
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