Slack a présenté les résultats d’une étude conduite fin octobre avec OpinionWay au niveau national. Intitulée “Les actifs et les conditions de travail flexibles”, elle rend factuelles les attentes des salariés français et souligne un vif désir de la part des collaborateurs d’utiliser différemment leur temps de travail.
A quoi ressemble le travail post-Covid ? Si nous en avons tous une idée, mettre des chiffres sur nos usages permet de prendre conscience de la façon dont nous nous sommes organisés depuis 2020 – et surtout de comprendre comment nous pouvons encore améliorer nos pratiques « hybrides ».
L’enquête menée par Slack et OpinionWay montre ainsi que les actifs français perdent encore près d’une journée de travail (environ 5 heures) par semaine dans des réunions non-justifiées… « Ces réunions inutiles correspondent à des formats “synchrones” : des réunions à plus de deux qui auraient pu être un échange de vive voix en binôme ou par écrit. Ou encore des rendez-vous à horaires fixes : des réunions récurrentes qui sont maintenues même si l’ordre du jour est très allégé. »
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« Notre étude montre que le temps gagné avec ces réunions inutiles permettrait aux salariés de réduire leur fatigue (26%), de passer davantage de temps avec leur famille et leurs amis (21%), réduire leur stress (20%), gérer des tâches administratives personnelles (16%), participer à des activités sportives et de bien-être (16 %), ou bien se divertir (15%). De plus, 25% utiliseraient ce temps pour optimiser leurs activités professionnelles et leurs carrières en réalisant des tâches professionnelles à valeur ajoutée, 21% pour consacrer plus de temps à échanger avec leurs collègues et 17% à développer leurs compétences et connaissances professionnelles. »
Les actifs français déclarent travailler actuellement 17 heures par semaine en asynchrone, c’est à dire en différé (par écrit, clip audio ou vidéo) – par opposition au travail synchrone qui désigne le travail en temps réel (téléphone, visio-conférence, réunion…). Et 40% d’entre eux utilisent un « QG Numérique ».
L’équipe de Slack a souligné que de nouvelles fonctionnalités permettent de faire évoluer nos usages : c’est le cas par exemple des clips audio et vidéo à enregistrer et diffuser en temps réel ou de façon programmée, des envois programmés de messages texte, ou encore des « mini-réunions » (les huddles).
« L’erreur des confinements, c’était les tunnels de visio qui duraient toutes au moins 30 minutes alors qu’il n’en fallait que 5 pour ce qu’on avait à se dire. Un huddle, c’est comme quand on passe devant un bureau et qu’on voit que quelqu’un est disponible ; on lui tape sur l’épaule pour discuter quelques minutes. »
La moyenne audio des huddles est de 12 min en France (10 dans le monde).
« Le travail asynchrone est pour nous la version 2.0 du travail hybride », a conclu l’équipe de Slack. « Près d’un tiers des actifs (29%) aimeraient travailler plus de manière asynchrone afin de gagner en flexibilité dans leur travail. Ce chiffre monte à 44 % chez les moins de 35 ans. Les tendances que souligne notre étude sont importantes pour les employeurs et managers : 71 % des Français déclarent déjà travailler dans un environnement de travail flexible, mais…. 76% souhaiteraient bénéficier de conditions de travail encore plus flexibles, que ce soit en termes d’horaires (64%) ou de lieux de travail (55%) ! Cette attente est encore plus grande chez les jeunes actifs de moins de 35 ans, avec 86% qui déclarent vouloir plus de flexibilité, en termes d’horaires (72%) comme de lieux (66%). »
Enfin, près d’un actif sur deux (46 %) envisage de changer d’emploi dans les mois à venir en raison d’un manque de flexibilité dans son entreprise actuelle, soit une hausse significative de 5 points en moins de 6 mois. Un chiffre qui grimpe à 60 % chez les moins de 35 ans.