Partenaire d’une compétition opposant 3000 professionnels de la tech, Axa France se revendique comme un acteur incontournable de la technologie. L’assureur présentera aussi ses actions en faveur du numérique responsable. L’ambition Tech Challenger présentée par David Guillot de Suduiraut, directeur de la transformation et des technologies.
Alliancy. Quels sont les enjeux et ambitions pour une entreprise comme Axa associés à un rendez-vous comme Tech Challenger ?
David Guillot de Suduiraut. Tech Challenger est un concours unique. Tout d’abord dans son format, il est ouvert, adapté et gratuit pour tous – à l’exception des entreprises souhaitant inscrire leurs employés sous leur bannière – et propose de nombreuses conférences thématiques. Il est unique également par sa taille. Près de 3000 participants tech s’affronteront dans l’espoir de concourir à la grande finale le 2 février prochain.
En s’associant à un rendez-vous comme Tech Challenger, l’ambition affichée pour Axa est donc claire : en prenant part à un évènement majeur dans la tech, l’entreprise se positionne comme un acteur incontournable dans ce domaine. Ce partenariat est aussi une marque de reconnaissance pour nos expertises internes et notre contribution à la reconnaissance de la communauté des développeurs.
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Axa a toujours été à l’avant-garde de l’innovation. En avril dernier nous annoncions notre arrivée dans le métavers en étant ainsi le premier acteur du secteur de l’assurance et banque en France à s’implanter sur un monde virtuel. Nous sommes à la pointe et souhaitons y rester ne serait-ce que pour apprendre. Pour cela, il nous faut tenir notre rôle de leader et anticiper les tendances, les innovations et les technologies émergents.
Avec son format innovant Tech Challenger propose aux développeurs de se défier pour apprendre et progresser, ce qui est dans l’ADN d’Axa. À ce jour, sur plus de 5000 collaborateurs Tech d’Axa en France, plus de 240 collaborateurs de trois entités distinctes, Axa France, Axa Group Operations et Axa Investment Management y participent. Avec ce concours, Axa est là où l’innovation se vit grâce notamment à de nombreuses rencontres entre experts et des moments de partage ludiques et festifs.
Par ailleurs, il nous faut aussi avoir les moyens de nos ambitions en répondant à un enjeu majeur de recrutement dans la tech. En 2023, Axa France souhaite attirer près de 1000 nouveaux talents dans ce domaine pour continuer d’inventer l’assurance de demain et répondre aux besoins de nos clients. Tech Challenger est certes un rendez-vous important, mais nous œuvrons depuis plusieurs années déjà à différents niveaux pour renforcer notre expertise et innover toujours plus.
Des techs d’Axa organiseront à cette occasion des conférences sur des thèmes comme l’IA, le Data Mesh, le Green IT et la féminisation de l’expertise. Pourquoi ces sujets ? Pourquoi est-il important de sensibiliser les développeurs à ces thématiques ?
D.G. Ces sujets ont été sélectionnés pour plusieurs raisons. Ils sont tout d’abord au cœur des problématiques tech, rencontrées par les différents acteurs du secteur de l’assurance et banque. Ils permettent de valoriser les expertises d’ingénierie logicielle d’Axa, tout en présentant notre savoir-faire, les innovations que nous développons et qui nous placent à la pointe dans un secteur hautement concurrentiel.
Enfin, ces conférences thématiques nous donnent l’occasion de mette un coup de projecteurs sur des actions qui nous sont chères, comme la promotion de la féminisation des métiers de la Tech.
Cette vision tient également compte d’une volonté d’accompagner l’innovation, mais aussi de répondre à des enjeux qui impliquent à terme une montée en compétences et en expertise métier de nos propres équipes tech. Tech Challenger est aussi une belle vitrine pour présenter nos expertises internes.
De quelles actions mises en œuvre au sein de votre entreprise Axa pourra-t-il témoigner sur ces sujets pour les illustrer ?
D.G. Lors de Tech Challenger et en matière de Green IT, nous présenterons par exemple l’appli daily clean. Développée en open source par l’un de nos ingénieurs sur la base de Quarkus, elle permet de libérer les ressources non utilisées afin de réduire les coûts et l’empreinte de nos infrastructures informatiques.
Nous présenterons également l’initiative Women Tech-IT, une communauté lancée en avril dernier. Elle s’adresse à l’ensemble des femmes de la Direction Transformation & Tech d’Axa et a pour ambition de lever les a priori et stéréotypes liés au secteur d’activité. Cette magnifique initiative a pour but de faire évoluer nos pratiques de recrutement pour faire progresser la mixité, mais également à faire évoluer l’extérieur en sensibilisant les étudiantes à la Tech dès leur parcours de formation, ou en contribuant activement aux réseaux féminins existants : LesDecodeuses, Numeriq’elles, Cyber elles, etc.
Quels sont les grands axes technologiques développés par Axa à l’heure actuelle ?
D.G. Au-delà de Tech Challenger Axa en France s’appuie aujourd’hui sur près de 5000 Techs pour développer des nouvelles technologies de pointe pour 3 grands usages :
Le digital, pour lequel nous avons développé par exemple les compétences et socles techniques qui permettent de générer du business en ligne. Plus de 20% de notre business est aujourd’hui issu du digital.
La data, pour simplifier ou enrichir nos parcours (e.g. flotte auto, predict, datamap) ; ou en injectant de la donnée là où cela peut créer de la valeur business (e.g. Next best offer pour nos distributeurs)
L’intelligence artificielle, qui nous a permis d’automatiser certains de nos process les plus importants. Quand le distributeur devait vérifier chacune des pièces d’identité transmises par son client, à la main, nous avons automatisé cette étape de contrôle avec des algorithmes de document processing. Nous avons par ailleurs développé un mécanisme de routage des emails et courriers qui permet de router automatiquement vers le bon interlocuteur, et même de qualifier le contenu de l’email pour en faciliter le traitement.
Nous sommes également convaincus des vertus de développer les usages du Cloud et sommes engagés dans un projet majeur de transition vers le cloud publique à l’échelle.
Alliancy fêtait ses 10 ans en décembre autour du numérique responsable et du sens. Axa est-il aussi attaché à ces grands principes et si oui, comment les portez-vous concrètement ?
D.G. Nous sommes bien évidemment très engagés en faveur de ces grands principes qui sont porteurs de sens pour nos collaborateurs, nos prestataires et nos clients. Ils sont surtout évidents pour un acteur économique responsable. A titre d’illustration, nous l’avons déjà évoqué plus haut, le green IT et la promotion de la diversité au sein de nos équipes sont des enjeux majeurs en faveur desquels nous sommes engagés depuis longtemps.
Sur le Green IT, le numérique représentait environ 4 % des émissions mondiales de CO2 en 2020. C’est l’équivalent de l’impact du trafic aérien. Ce volume pourrait doubler d’ici 2025 au vu de la croissance des usages digitaux. Afin de permettre une progression vers plus de frugalité, nous mesurons notre empreinte informatique pour nous fixer des objectifs et mesurer nos progrès.
Nous avons déjà accru la durée d’utilisation de nos équipements informatiques – de 3 à 4 ans – et étudions des leviers complémentaires car les terminaux sont très gourmands en ressources lors de leur fabrication. Dans les pratiques de développement, l’écoconception en matière de technique de code et d’architecture système en éliminant les doublons par exemple est également privilégiée.
Axa s’associe à un évènement développeurs. Faut-il comprendre que l’assureur de demain, voire celui d’aujourd’hui, c’est aussi (avant tout ?) un éditeur de logiciel ? Quels objectifs vous fixez-vous dans ce domaine ?
D.G. La dimension technologique de l’assurance est appelée à se renforcer encore et encore. Le business de l’assurance de demain sera à la fois technologique tout en restant résolument humain.
Sur la technologie, pour répondre à l’exigence croissante des clients en matière d’instantanéité et de fluidité, on devra gagner encore en maturité. Nous avons déjà des succès formidables sur lesquels capitaliser tels que l’indemnisation en gré à gré immédiate sur la base d’une photo, la téléconsultation médicale sur mon smartphone ou pour une entreprise la capacité à suivre ses indicateurs de risques psycho sociaux de façon immédiate avec des propositions de prévention derrière.
Pour progresser, nous devons ancrer la culture de l’innovation chez nos collaborateurs. Nous acculturons donc, à l’innovation, tous nos collaborateurs : Tech, métiers et fonctions support. Pour ce faire, nous les invitons, notamment avec le « Challenge Inno », à récompenser parmi 50 projets candidats, les projets technologiques sur plusieurs critères. Cette année le gain en simplicité, la rapidité d’obtention des résultats et la possibilité de déployer à l’échelle pour faire levier sur l’innovation sont dans le top 3 de ce qu’ont eu envie de pousser les collaborateurs Axa au service de nos clients en bout de chaine.
Et le côté humain va bien au-delà de cet esprit d’innovation. Nos assurés le disent : « on a besoin d’être conseillés ». Le rôle de l’agent reste donc capital. On a plus de 31.000 personnes sur le terrain en France qui travaillent pour Axa France pour assurer cette présence humaine. Et cette année, on recrute autour de 6000 personnes, dont 3000 jeunes et 800 agents pour remplir cette mission et proposer une agence à moins de 5 km de chaque français.
L’enjeu est donc de réussir à bien marier ces deux concepts.