Dans cette émission spéciale, nous recevions des dirigeantes de la tech en France mobilisées pour pallier au manque de femmes dans le secteur, pour débarre sur la discrimination positive.
Une émission animée par Sylvain Fievet, directeur de publication et Catherine Moal, rédactrice en chef d’Alliancy.
Avec :
- Béatrice Kosowski, présidente d’IBM France ;
- Cathy Mauzaize, vice-présidente Southern Europe, Middle-East and Africa chez ServiceNow ;
- Elisabeth Moreno, Présidente de Femmes@Numérique, Cheffe d’entreprise, Membre du board DEI Sanofi, Ancienne Ministre Egalité, Diversité.
En France aujourd’hui, le secteur de la tech est l’un des plus masculins avec ceux du bâtiment, de l’Armée et du transport routier… Alors que les entreprises de ce secteur se portent bien et qu’elles recrutent toujours énormément, les femmes représentent seulement 27 % des effectifs en 2022 dans les métiers du numérique en France (produit, marketing, RH au sein de startups…) et seulement 15 % dans les pures métiers techniques (programmeuse, développeuse, directrice technique, cheffe de projet…).
A noter également que, quand elles y travaillent, 41 % des femmes en moyenne quittent la tech au bout de dix ans, ce qui est deux fois plus que les hommes.
Il est donc urgent de changer ce paradigme, notamment en pratiquant la « discrimination positive ». Cet outil présenterait plus d’avantages que d’inconvénients : il vise à favoriser un groupe de personnes (ici des femmes) de façon temporaire jusqu’à ce qu’un équilibre s’installe… Dans le monde du travail, comme la main d’œuvre dans la tech (sciences, informatique, mathématique…) est dominée par les hommes, il y a de fortes chances qu’ils recrutent des hommes… La discrimination positive a donc pour but de briser cette tendance.
Cette solution est-elle la bonne ? La mise en place de quotas pousserait surtout les entreprises à se remettre en question et à analyser les profils de femmes compétentes au sein de l’organisation qui n’ont pas encore été promues… De même, les quotas de genre nuisent-ils à la qualité globale des travailleurs d’un groupe ? Non, les entreprises n’embauchent pas des collaborateurs incompétents. Au-delà de repousser les hommes qui fournissent un travail médiocre, les quotas corrigent les facteurs de discrimination sociale qui empêchent les femmes compétentes d’atteindre les postes voulus dans l’industrie technologique… Car tout est aussi une question de confiance en soi que les femmes doivent acquérir (syndrome de l’imposteur).
Cette rencontre de la communauté Alliancy Connect, en partenariat avec ServiceNow, vous propose de débattre avec des dirigeantes de la tech en France et des entreprises qui sont d’ores et déjà mobilisées pour pallier au manque de femmes dans la tech.
Quelques sources :
1/ Mobiliser et former les talents du numérique
2/ La fidélisation des talents est un grand défi aujourd’hui – et pas seulement les femmes
3/ Le Prix Elisabeth Moreno 2023 va à Edenred