Près de 100 start-up à vocation industrielle sont accompagnées aujourd’hui au sein du réseau d’incubateurs du Grand Est. Le nouvel incubateur, Quest for industry, dédié à l’industrie veut leur proposer un accompagnement qui réponde à leurs besoins de développement et de financement spécifiques à cette filière.
Après Quest for health, la région Grand Est, qui compte déjà plusieurs incubateurs territoriaux dans son réseau Quest for change*, se dote d’un nouvel incubateur thématique, Quest for industry, pour mieux accompagner les projets industriels. Quest for industry, projet sur lequel la région travaille depuis deux ans, compte intervenir de la phase de prototypage jusqu’à la première usine ! C’est-à-dire après quelques années de R&D et avant la fabrication de la première pièce. Un laps de temps qui permet de lever les verrous technologiques et de « dé-risquer » le projet. « L’incubateur se veut ouvert à tous les projets d’innovation, tous les profils d’entrepreneurs et tous les secteurs », explique le dynamique Stéphane Chauffriat, directeur général de Quest for change, et ce dès que l’innovation concerne la production industrielle ou si elle a vocation à être industrialisée.
- Plus de 90 start-up industrielles en cours d’accompagnement à ce jour, dont une grande partie sur des sujets liés à la décarbonation et pour une industrie plus verte (Papkot, Cixten, Blackleaf, Eifhytec…)
- 470 millions d’euros de besoin en Capex (investissement en capital) à horizon de trois à cinq ans sur la base de 50 projets chiffrés
- 12 lauréats i-Lab, dont 5 « Grands Prix » sur les trois dernières années
- 4 lauréats des appels à projets de France 2030, dont 2 lauréats « Première Usine » et 2 lauréats « Métaux critiques » pour un total de 30M€.
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Toutefois, pour les 90 start-up industrielles en cours d’accompagnement, ce sont près de 500 millions d’euros qui seront nécessaires au financement de leur outil de production. « Nous voulons aussi être innovants sur le financement de nos start-up, poursuit le dirigeant. Nous voulons mobiliser différemment la communauté industrielle. Je crois aux Business Angels industriels et à l’intelligence collective ! »
Aussi, de ce fait, Quest for industry cherche des solutions pour les aider à accéder à ces financements. Une réflexion est en cours avec la région pour définir de nouveaux outils, en soutien à des initiatives portées conjointement avec des acteurs privés comme Soverency.
Cette société parisienne mobilise de nouveaux véhicules d’investissement dédiés à des entreprises à mission, à des plateformes innovantes agiles et à la reconversion de sites emblématiques pour favoriser la revitalisation d’un territoire et la génération de valeur par la création de nouveaux dividendes numériques, écologiques et culturels. A son actif dans le Grand Est : Europrod Technologies, le projet d’usine de capteurs électroniques à Bar-sur-Aube (Aube), qui pourrait créer jusqu’à 150 emplois…
Ces nouveaux outils de financement doivent permettre aux start-up d’augmenter leurs fonds propres, requis pour bénéficier des programmes comme ceux portés par France 2030, qui sont aujourd’hui de véritables accélérateurs d’industrialisation, comme les programmes Première Usine ou Métaux Critiques, dont 4 des start-up de Quest for Industry sont lauréates.
Quest for industry intervient également auprès d’entreprises industrielles (grands groupes comme Hager ou ArcelorMittal mais également PME et ETI comme Irepa Laser), qui regorgent d’innovations internes ayant vocation à devenir de nouvelles start-up industrielles. Quest for industry est déjà en discussion avec une vingtaine d’acteurs du Grand Est.
« Nous sommes une formidable terre d’accueil pour ces start-up. Elles y trouvent une région à la culture industrielle forte, un écosystème engagé et une communauté soudée. Viridian ou Core Biogenesis ont déjà fait le choix de nous rejoindre », illustre le dynamique Stéphane Chauffriat, directeur général de Quest for change (42 personnes, dont 7 dédiées à l’industrie), qui lance également une nouvelle plateforme pour permettre à tout business angel en devenir d’investir de manière structurée. « Nous voulons leur amener le cadre juridique adapté pour le faire… C’est un outil complémentaire à tout ce que l’on fait déjà », conclut-il, optimiste.
* Innovact à Reims ; Quai Alpha à Epinal ; RimbaudTech à Charleville-Mézières et Semia en Alsace et The Pool à Metz.