Comprendre ce que recouvre « l’inclusion » est déjà un exercice complexe. Le traduire dans un site Internet demande des compétences pluridisciplinaires, entre sociologie et UX design.
1. Pas de cache-misère
Votre site web est le visage de votre entreprise, celui que tout le monde peut voir. Ce n’est donc pas avec le site qu’il faut commencer les travaux autour de l’inclusion : ce chantier-là arrive plutôt en fin de cycle, lorsque vos idées sont claires. Car il est important que le site soit le reflet de vos pratiques réelles et du niveau d’acculturation de votre ComEx et de vos équipes. Un site Internet « inclusif » en apparence, mais non fondé sur des réalités de terrain, ne serait finalement rien d’autre qu’un masque.
Reconnaissons-le : il n’est pas facile d’être « vraiment » inclusif. On peut affirmer sans trop de risques qu’être inclusif, c’est intégrer et représenter les minorités… Encore faut-il savoir ce que l’on entend par « minorités ». Les réponses les plus immédiates portent sur l’origine ethnique et le genre. Immédiatement après, viennent l’âge et l’apparence physique, la corpulence notamment.
Cependant, se posent très vite les questions de l’orientation sexuelle, de la catégorie sociale, des handicaps physiques et mentaux… Et même celles de la composition de la famille, de la langue parlée ou encore des restrictions alimentaires.
2. Entourez-vous
A vous seul, par définition, vous ne pourrez donc pas vous en sortir. Pour travailler sur l’inclusion il faut créer une équipe avec des experts académiques et des « béta-testeurs » issus du terrain, légitimes pour représenter leurs communautés.
S’intéresser à l’inclusion est d’autant plus important dans les secteurs d’activité perçus à tort comme « progressistes ». On sait que la diversité reste sous-représentée dans le secteur de la Tech, où 90% des start-uppers sont des hommes et 71% ont fait une grande école de commerce ou d’ingénieurs (Observatoire de la French Tech).
A noter, chez nos voisins belges la loi a établi 19 critères de discrimination. Vous pouvez trouver des informations utiles ici : https://www.unia.be/fr/criteres-de-discrimination/criteres-de-discrimination
3. Commencez par les fondamentaux
Avant l’inclusion, il y a l’accessibilité. Autrement dit, avant de vouloir représenter l’ensemble des communautés, il faut respecter les « bases ». L’accessibilité numérique a été rendue obligatoire par la loi française depuis 2005, pour les acteurs publics mais aussi pour de nombreux acteurs privés, comme résumé clairement ici https://ideance.net/blog/293/loi-accessibilite-numerique-france/
Taille des polices, fichiers sonores en alternative du texte, transcription des vidéos, variété des modes de contact proposés… les paramètres à étudier sont nombreux.
Certains éditeurs comme Microsoft ou Hubspot proposent des plug-in et des guides pour vérifier le niveau d’accessibilité d’une page web.
Reste à les concilier avec la réglementation française et européenne : là encore, il vous faudra être bien entouré, cette fois-ci côté juridique.