Ne pas vouloir faire rentrer des ronds dans des carrés. Telle pourrait être la maxime résumant le mieux les enjeux des entreprises de moins de 1 000 salariés en matière de projets cloud. Une maxime qui les enjoint à définir au plus près de la réalité leurs besoins, pour un contrôle optimal de leurs prestataires.
Cet article est extrait du guide à télécharger : Comment les entreprises de moins de 1000 salariés réussissent leurs projets clouds ?
Les entreprises de moins de 1 000 salariés sont des entreprises à part. Elles se distinguent des autres de multiples manières. Une des toutes premières caractéristiques de ces organisations est de présenter une grande disparité en termes de maîtrise technique. Au sein de ces structures, les interlocuteurs sont, dans la majeure partie des cas, assez éloignés de l’actualité et des nouveautés relatives aux technologies du cloud et des infrastructures.
Mener les projets avec peu de ressources et une DSI de taille limitée
Le deuxième aspect qui caractérise ces entreprises, c’est le manque de ressources, qu’elles soient financières, techniques ou humaines. Les directions générales et financières sont généralement très conscientes de la nécessité d’investir dans des applications répondant aux besoins métier. En revanche, quand il s’agit des couches basses de l’IT, un certain nombre de croyances, encore bien ancrées dans les esprits, rentrent en jeu. Ces croyances consistent notamment à penser que l’infrastructure ne coûte plus rien aujourd’hui, tout comme une connectivité Internet de qualité. Or, quand il s’agit d’assurer un haut niveau de disponibilité et de performances, il faut savoir y consacrer les ressources nécessaires, sans toutefois que cela n’atteigne des sommets délirants.
La direction des systèmes d’information est par ailleurs très souvent restreinte dans ces entreprises. Les interlocuteurs en présence sont dans la plupart des cas des DAF ayant endossé la casquette de DSI. Ces DAF / DSI ont un regard essentiellement gestionnaire. Leur objectif est de répondre aux besoins des entités métiers. C’est d’ailleurs le plus souvent les métiers qui génèrent une demande et en sont la maîtrise d’œuvre.
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« La jungle du cloud » : entre idées reçues et concepts marketing
À cela s’ajoute un certain nombre d’idées reçues véhiculées par les grands acteurs IT et leur service marketing. L’effet pernicieux de cette situation est que les petites et moyennes entreprises engagent des échanges et des négociations quelque peu « hors sol », bien loin de la réalité économique, technique ou opérationnelle qui est la leur. En raison de ce message brouillé, la plupart des PME pensent que la migration dans le cloud est très complexe et nécessite des efforts et une conduite de changement énormes. Certes, il est vrai que face aux très grands acteurs du cloud, comme Azure ou AWS, il est nécessaire de s’adresser à un intégrateur pour se faire accompagner. Ce dernier va déployer un arsenal de chefferie et de gestion de projet, ainsi qu’une équipe technique digne de ce nom, ce qui aura un coût conséquent et nécessitera énormément de temps, entre un et trois ans.
Les directions informatiques et financières des petites et moyennes entreprises se forgent ainsi un avis parfois biaisé, notamment en s’inspirant des campagnes menées par les principaux offreurs du marché.
Les atouts des entreprises de moins de 1000 salariés : vitesse et simplicité
Dans une PME ou une ETI cependant, les coûts et les temps de migration n’ont strictement rien à voir, ils peuvent être réduits à quelques mois, voire quelques semaines. La raison expliquant cette différence est simple : les systèmes d’information n’ont pas la même complexité et les équipes, bien qu’elles soient plus réduites, sont souvent plus agiles et disponibles.
De même, les solutions technologiques choisies par les grands groupes auprès des acteurs leaders du cloud sont accompagnées d’automatismes et de développements qui leur sont propres, ce qui n’est pas nécessaire dans le cadre d’une PME ou d’une ETI. Ces sociétés ont tout simplement besoin de solutions correspondant à leurs spécificités et non d’un écosystème de solutions à la fois lourd et coûteux.
Il est donc temps, pour les entreprises de taille intermédiaire, de reprendre le « contrôle » sur leurs projets technologique et de ne plus « faire rentrer des ronds dans des carrés », comme le rappelle Arthur Danger, Directeur Services & Solutions de Naitways (lire son interview plus loin). C’est à ce prix, et à ce prix seulement qu’elles pourront porter un regard serein et avisé sur leurs projets futurs cloud.