À l’occasion du Summit annuel de l’entreprise organisé à Paris le mardi 28 novembre, la direction d’OVHcloud a présenté un plan de croissance axé sur la démocratisation. D’abord, par une expansion internationale accélérée et un accès simplifié à de nouvelles technologies.
L’ambition est claire. « Je veux aller partout », lance Octave Klaba en ouverture du sommet annuel d’OVHcloud, le mardi 28 novembre à Paris. Le président du fleuron européen du cloud fixe un cap de croissance en se basant sur une véritable démocratisation de l’usage des technologies de l’entreprise. Celle-ci doit passer notamment par une expansion internationale accélérée et la volonté de « toucher tous les écosystèmes locaux ».
Au plus près des clients
Outre l’ouverture de deux nouveaux data centers à Sydney et Toronto dans le courant de l’année 2024, l’entreprise ambitionne de créer près de 150 « local zones » partout dans le monde d’ici à 2028. « On veut déployer nos services au plus près des clients en gagnant en granularité et en profondeur », assure le CEO, Michel Paulin. OVHcloud veut pour cela s’appuyer sur l’expertise de Gridscale, acquise durant l’été.
La start-up allemande propose de nombreux services cloud IaaS déployables de manière isolée (compute, réseau, stockage). « Nous proposerons d’abord cinq ou six services qui répondront aux besoins des clients locaux, avant de déployer tous les autres si nécessaire », précise Michel Paulin. Cette solution entend répondre aux problématiques de nombreuses entreprises qui se doivent d’être au plus proche de leurs données, en raison de la spécificité de leur activité ou en raison d’une réglementation particulière.
Discret sur le montant exact des investissements, Octave Klaba évoque des centaines de millions d’euros pour l’implantation de ces local zones. Les premières seront créées à Madrid et Bruxelles en début d’année, avant d’être au nombre de 18 à la fin de l’année 2024. « On va changer de dimension, je suis extrêmement excité », se satisfait déjà le patron de l’entreprise.
Accès simplifié à l’IA
Au-delà de l’expansion internationale, OVHcloud souhaite conquérir de nouveaux clients en démocratisant l’accès à certaines technologies, notamment l’intelligence artificielle. « Beaucoup d’entreprises ne sont pas expertes en IA et n’arrivent pas à attirer des talents qui connaissent suffisamment ces sujets », constate Thierry Souche, CTO de l’entreprise. Pour Octave Klaba, il faut donc faciliter l’utilisation de ces technologies : « L’objectif est que tout le monde puisse utiliser l’intelligence artificielle sans avoir de compétences spécifiques en deep learning ».
Avec la création de deux nouveaux produits liés à l’IA, Thierry Souche évoque dorénavant des solutions « prêtes à consommer » et « utilisables en un clic ». C’est notamment le cas pour l’intelligence artificielle générative : « On va permettre aux clients de transférer leurs données, et on va s’assurer que le chatbot puisse contextualiser ses réponses selon les compétences de l’entreprise, tout en garantissant la sécurité de ces données ». « On leur donne l’ensemble de la boîte à outils pour extraire les données et entraîner les IA », assure Michel Paulin, qui insiste sur l’enjeu pour OVHcloud de garantir à la fois la facilité d’accès et la transparence des pratiques et technologies utilisées.
Ces solutions, plus « digestes, innovantes et simples », selon lui, s’accompagnent d’une offre de plateforme de données qui doit permettre aux entreprises de mettre en place une politique de gestion des données sans créer d’équipes techniques conséquentes. Là encore, dans le but de faciliter la démocratisation de ces technologies pour des entreprises de taille et d’activité variées. En simplifiant cette gestion, Octave Klaba ambitionne de concurrencer les acteurs déjà présents sur ce segment. « Cette plateforme vient remplacer les centaines d’applications qui sont aujourd’hui nécessaires pour observer la data sous plusieurs angles », promet-il. Reste à savoir si les prix de ces offres seront eux aussi agressifs pour toucher un maximum d’entreprises. À ce stade, l’entreprise se contente d’assurer que « ses outils seront abordables ».