[Les best-of Alliancy du début 2024] Pour un numérique plus responsable, l’IA prend une place grandissante. Attendue pour répondre à la transformation écologique, son impact environnemental pose souvent question. Les questionnements autour de cette technologie ont pris une place majeure en 2024, aux côtés d’aspects sociaux, qui continuent de représenter des défis, comme la place des femmes dans le numérique. Tour d’horizon des sujets clés qui ont émaillé ce début d’année.
IA et données : les leviers français pour un avenir prospère et durable
Les Gafam investissent massivement dans l’IA, dépensant des milliards pour dominer la prochaine révolution technologique, prenant ainsi de l’avance sur l’Europe et la France. Toutefois, suivre cette tendance sans stratégie claire peut être coûteux pour les organisations. L’IA nécessite à la fois des données pour créer de la valeur, et des infrastructures solides pour une utilisation durable. Avec ses capacités en structuration de données, la France pourrait devenir un leader mondial. Mais pour cela, l’État doit agir comme facilitateur et régulateur afin de garantir une utilisation éthique de ces données et encourager leur exploitation pour le bien commun. Cette approche permettrait de faire émerger des innovations vertes et intelligentes, pour un avenir plus durable.
Vers un futur durable : peut-on concilier IA et préservation des ressources ?
Avec une chute drastique de la teneur en cuivre dans les mines, il faudra extraire cinq fois plus de terre pour obtenir la même quantité de métal. Cette situation intervient alors que les besoins en minerais tels quel le cuivre, le nickel ou le cobalt vont fortement augmenter d’ici 2040. Cette réalité souligne l’importance du co-design résilient, une méthode collaborative permettant de développer des solutions durables en réunissant divers acteurs. L’avenir technologique et environnemental pourrait reposer sur ces actions collectives accompagnées de réflexions approfondies sur l’utilisation des ressources finies, afin de concilier innovation et durabilité.
L’urgence de « l’IA générative for good »
Les IA génératives offrent d’importantes opportunités pour les individus et les organisations, à travers l’amélioration de la productivité tout en accélérant la transformation numérique. Pour autant, il reste encore de nombreux cas d’usages à trouver pour promouvoir les objectifs de développement durables, l’éducation ou la transition écologique. Les préoccupations autour de la confidentialité et de la sécurité freinent leurs utilisations dans les entreprises mais également au sein des associations. Pour surmonter ces obstacles, il est important de sensibiliser les dirigeants des ONG, de former les équipes, et d’adapter les cas d’usage aux besoins de la transition écologique, en soutenant les initiatives technologiques à impact positif.
Connectivité : les constellations de satellites, des infrastructures responsables ?
Le déploiement actuel des milliers de satellites en orbite basse serait-il avant tout une stratégie commerciale visant à dominer le marché ? C’est ce qu’estiment certains militants engagés en observant les activités d’acteurs comme SpaceX et son service Starlink. Ils se préoccupent aussi de l’adéquation de cette réponse face aux besoins réels de connectivité ni des impacts environnementaux. Une dizaine de satellites suffirait pour une couverture globale stable, mais l’orbite basse, nécessitant de nombreuses unités pour une connexion continue, offre une meilleure réactivité au prix d’une forte empreinte écologique.
Le numérique inspirant s’accorde au féminin
Ces derniers mois, Alliancy a multiplié les rencontres et échanges avec des acteurs du changement engagés sur tous les sujets structurants du numérique. Parmi eux, de nombreuses femmes, leaders d’opinion et actrices de la transformation des organisations dans l’intelligence artificielle générative, la cybersécurité, la finance, la santé ou les services publics. Ces championnes de la transformation apportent leur regard aiguisé sur les enjeux stratégiques et prouvent jour après jour que si nous n’augmentons pas drastiquement le nombre de femmes dans les écosystèmes et métiers du numérique, nous resterons hémiplégiques.