L’Union européenne lance le projet CYDERCO pour contrer les cyberattaques sur le sol européen. Le projet aux 2,8 millions d’euros de budget devrait voir le jour en septembre 2026.
Intelligence artificielle (IA), Big Data, cloud ou encore l’internet des objets (IoT), l’adoption de ces nouvelles technologies élargit le champ de bataille des cyberattaques, de mieux en mieux organisées. En réponse à cela, l’Union Européenne lance une contre-attaque avec 2,8 millions d’euros alloués à CYDERCO – Cyber DEtection, Response and COllaboration -, le consortium censé améliorer la détection et la capacité des centres des opérations de sécurité (SOC) à répondre aux cybermenaces. Le projet se déclinerait en deux plateformes. La première, Detection and Response, devrait mêler les techniques traditionnelles de détection et des outils avancés, basés sur l’IA. L’objectif de ce programme ? Fournir rapidement aux ingénieurs des SOC les informations nécessaires pour enquêter, détecter et trier les menaces numériques. La seconde plateforme, The Threat Intelligence, mise sur le partage sécurisé d’informations critiques, l’enrichissement de données sur les menaces (TTPs – tactiques, techniques et procédures et leurs IoCs – indicateur de compromission) et l’alerte proactive.
Eviden à la gestion de CYDERCO
Pour établir un tel projet, l’UE a réuni un consortium de quatre acteurs de la cybersécurité : Eviden en Roumanie, Atos en Espagne, l’ISEP (Institut supérieur d’ingénierie de Porto) et le DNSC (Direction roumaine de la cybersécurité nationale). Les équipes d’Eviden, ligne d’activité du groupe français Atos, spécialisée dans le digital, le cloud, le Big Data et la cybersécurité, seront en charge de la coordination de la collaboration. Ainsi, le groupe mettra à disposition “son expertise, ses services et solutions globales de cybersécurité couvrant des domaines, tels que ses technologies de cybersécurité brevetées et éprouvées, conçues pour répondre aux exigences spécifiques de CYDERCO”. Par ailleurs, la combinaison des compétence d’Eviden et de l’ISEP dans le domaine de la détection et de la réponse permettra l’analyse des données, du trafic réseau (NTA), la diffusion de service de détection d’intrusion au niveau de l’hôte (HIDS) ou encore l’analyse pilotée par l’IA. Ce projet représente, en somme, une avancée décisive dans le renforcement de la résilience en matière de cybersécurité au sein de l’UE.