Montpellier Méditerranée Métropole (31 communes regroupant 435 000 habitants) soutient depuis 2012 un projet de smart city. Afin de développer sa cité intelligente, la collectivité met à disposition de ses partenaires industriels et universitaires des données ouvertes protégées et anonymes.
Le traitement de la donnée
«Le but est d’améliorer notamment la mobilité. Nous offrons donc à nos partenaires la possibilité d’avoir accès à des informations en temps réel telles que le trafic routier réel ou prédictif (vélo ou voiture), ou les places de parking disponibles…», résume Chantal Marion, vice-présidente déléguée au développement économique à la Métropole. Partenaires à toutes les étapes, l’université de Montpellier et IBM se sont imposés comme un interlocuteur incontournable pour les pouvoirs publics locaux. «Dans ce marché des villes intelligentes, beaucoup d’entreprises disent qu’elles savent tout faire. Or, c’est un marché complexe. C’est pourquoi IBM se concentre sur ce qui fait sa force : le traitement de la donnée», résume Philippe Sajhau, viceprésident d’IBM France chargé des smart cities. Ainsi, IBM et la collectivité ont élaboré une plate-forme collaborative. Gérant en temps réel des flux de données liées, en outre, au trafic routier, elles permettront aux entreprises, qui remporteront le Challenge Big Data*, de travailler sur diverses problématiques, comme la «gestion transversale des risques» dans une ville régulièrement touchée par les inondations. Objectif : «réduire de 20 % le montant des dommages d’inondations, grâce à un dispositif d’alerte et de coordination. Grâce à cette collaboration entre les professionnels de différents secteurs [comme Veolia Eau, Egis, Idate, Cityway… Ndlr], on pourra grâce aux connaissances de chacun, comme la pluviométrie, l’historique des inondations, le trafic…, intimer au tramway de s’arrêter ou prévenir en direct la population de ne pas emprunter certains axes», avance Alix Roumagnac de Predict Services, une filiale de Météo France et d’Airbus. Près de 80 start-up ont, à ce jour, montré leur intérêt pour participer à ce Challenge Big Data. Et s’il existe, selon Philippe Sajhau, 10 000 projets dans le monde dans ce secteur, «Montpellier est précurseur en matière de plateforme intégrée.»
* Le Challenge Big Data est organisé en collaboration avec Rennes Métropole, suite à l’appel à la manifestation d’intérêt de l’Etat, remporté par les deux villes en mai 2014. Bpifrance prévoit une dotation globale de 700 000 euros pour les dix lauréats finalistes.
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