Le Numa réalise une levée de fonds de 3 millions d’euros auprès de la MAIF. L’assureur devient ainsi actionnaire aux côtés des salariés et des 330 investisseurs individuels.
Après le succès de sa campagne de financement participatif qui lui avait permis de lever 1 million d’euros en juin dernier, le Numa annonce une nouvelle levée de fonds de 3 millions d’euros auprès de MAIF Avenir, le fonds d’investissement de l’assureur. Le groupe devient ainsi un partenaire-investisseur de la pépinière parisienne et le premier actionnaire de Numa. La holding de salariés reste, cependant, toujours majoritaire du tiers-lieu (ex-Silicon Sentier). Cette opération lui permettra d’accélérer son développement, notamment à l’international. Dans un entretien pour Alliancy, Marie-Vorgan Le Barzic, déléguée générale de Numa, a rappelé l’ambition mondiale de la pépinière.
« Nous avons la conviction qu’il faut faire rencontrer les start-up et les grandes entreprises. Nous avons choisi la MAIF car il avait déjà une démarche d’open innovation », a précisé Marie-Vorgan Le Barzic. En juin dernier, l’assureur a créé MAIF Avenir, un fonds dédié au financement de l’innovation, du digital et de l’économie collaborative, doté d’une enveloppe de 125 millions d’euros jusqu’en 2018. La MAIF a également signé des partenariats avec sept start-up dont Koolicar et son service d’auto-partage de véhicules entre particuliers, Payname, la plateforme de paiements entre particuliers ou encore Mesdepanneurs, une plateforme collaborative de réparation. « Nous avons la volonté d’avoir près de nous des entreprises qui ont des modes de fonctionnement, un rapport à l’innovation et à l’agilité complètement différents. Nous avons donc beaucoup à apprendre des start-up », a déclaré Pascal Demurger, directeur du groupe. La MAIF se positionne précisément sur l’économie collaborative, un secteur qui bouscule le monde de l’assurance. « Les ruptures, qu’elles soient dans le digital ou dans les modes consommation, vont avoir un impact considérable sur les métiers de l’assurance. Un des moyens pour comprendre ce phénomène est d’accompagner les start-up ».
Bien que l’assureur ait déjà monté une équipe dédiée aux sujets d’open innovation, le Numa lui facilitera ses recherches. « Il va nous permettre d’avoir un sourcing extraordinaire et de repérer les start-up très tôt et pas après leur troisième levée de fonds. En plus, cela va nous aider à être plus connu dans leur monde, a soutenu Pascal Dumerger, et on a beaucoup à apprendre du fonctionnement du Numa, qui est un lieu très agile ».
L’ex-Silicon Sentier a également annoncé que cette levée de fonds de 3 millions s’accompagne d’une entrée au capital du cabinet de conseil Roland Berger, d’Adéo et Leroy Merlin. Les montants exacts seront communiqués d’ici quelques semaines.