Lancé en 2012, l’Institut de Recherche Technologique SystemX organise pour la troisième année consécutive, Future@SystemX, un showroom où sont présentés les projets réalisés en collaboration avec des industriels. Son directeur, Eric Perrin-Pelletier, dévoile les nouveautés 2016 et fait le point sur ses trois années de recherche.
En quoi Future@SystemX est un évènement incontournable pour l’IRT ?
Il nous permet de faire le point avec nos partenaires et de montrer les résultats de nos travaux aux participants. Cette année, nous présentons 17 projets illustrés par 25 démos. Pour cette édition, nous avons déterminé quatre programmes au lieu des deux habituels : le transport autonome, les territoires intelligents, l’Internet de confiance et l’ingénierie systèmes. Par exemple, dans le programme transport, nous avons mené des travaux sur la sécurité du véhicule autonome. Nous avons créé une simulation au niveau du système d’architecture d’un véhicule pour améliorer la qualité de sa conception et intégrer de façon très précoce des paramètres. Autre nouveauté cette année : le thème de la cybersécurité. Nous avons d’ailleurs invité Guillaume Poupard, directeur de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) à témoigner lors de l’évènement. Nous travaillons avec l’agence pour nous assurer que ses recommandations soient bien adaptées à la réalité du terrain.
Quel bilan tirez-vous quatre ans après la labélisation de l’IRT ?
17 projets, 145 publications et 27 transferts de technologies avec des industriels ! Nous sommes rentrés dans la première phase de maturité puisque nous avons lancé nos projets il y a un peu moins de trois ans. Nous commençons à observer les premiers résultats et remarquons une certaine pérennité dans nos recherches grâce aux plateformes technologiques que nous avons mises en place. Celles-ci nous permettent d’accélérer le transfert technologique à des industriels et de préparer les prochains projets sans avoir à redémarrer de zéro. Nous sommes ravis car des entreprises reviennent nous voir pour de nouveaux projets. Et ce ne sont pas que des grands industriels ! Deux tiers de nos partenaires sont des PME. Enfin, côté académique, nous avons intensifié un certain nombre de partenariats comme celui avec Centrale-Supélec, avec le lancement d’une chaire sur l’éco-conception.
Quels sont les objectifs pour 2016 ?
Lancer la phase 2, c’est-à-dire notre plan 2016-2020 qui vise à donner de la visibilité à l’IRT au niveau européen. Nous souhaitons accroitre nos travaux sur nos quatre programmes phares afin de répondre à des problématiques de partenariats plus larges. Nous accentuerons également notre collaboration avec les autres IRT sur des initiatives structurantes pour rayonner au niveau national et trouver des usages dans les différents domaines qui nous caractérisent, à savoir la fabrication additive et la cybersécurité. Dans le secteur du numérique, seule la coordination permet d’avancer plus vite. La preuve : ce modèle a très bien marché chez nous. Nous comptons désormais une centaine de permanents, dont 85 chercheurs et doctorants.