300 000 euros avant la fin du mois d’avril : c’est l’objectif que s’est fixé la start-up France Barter. Créée en juin 2014 par Samuel Cohen et Arthur Bard, cette jeune pousse a développé une plateforme en ligne qui permet aux entreprises d’échanger des biens ou des services sans sortir de trésorerie mais grâce à un système de troc. « Au lieu de régler un achat en numéraire, l’entreprise va facturer une prestation ou des marchandises à un autre membre. Elle sera alors créditée avec des Barter, enregistrés comptablement », explique Samuel Cohen co-fondateur et co-gérant. Alors que l’économie collaborative se développe, ce système de transaction, importé des pays anglo-saxons, permet aux PME comme aux grands groupes de mieux utiliser leurs actifs disponibles avec ce système d’échanges inter-entreprises.
En plus d’être à l’initiative du développement de ce modèle innovant en France, la start-up parisienne, qui dispose également d’un bureau à Lyon, à la particularité d’être une coopérative. « Ce statut spécifique permet aux entreprises qui nous rejoignent d’être impliquées capitalistiquement en tant que sociétaires de la coopérative. Ils peuvent alors s’impliquer dans notre démarche et à ce titre sont invités aux assemblées générales. Ils apprécient la transparence de notre modèle et participent pleinement au développement de ce projet », précise le cofondateur. La start-up souhaite changer la relation classique entre utilisateurs et plateforme online, en allant vers un modèle participatif calqué sur l’économie collaborative.
Pour son premier tour de table, qui prend la forme d’émission de titres obligataires, France Barter a fait appel à Wiseed, seule plateforme de crowdfunding à permettre le financement de coopératives. Ces fonds vont permettre au réseau France Barter d’améliorer le développement de leur site web et de lancer le déploiement des licences France Barter dans le reste de la France. Cette démarche, déjà menée en Savoie et en Guadeloupe, a pour ambition de créer une multitude d’écosystèmes locaux pour les entreprises qui désirent travailler en réseaux. La start-up compte également renforcer son équipe en recrutant un analyste crédit, un développeur et un commercial.
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