Neopost propose des solutions pour la gestion et le suivi du document et du colis. Avec sa filiale de distribution, le groupe a donné un coup d’accélérateur à la dématérialisation du courrier. Chrystelle Verlaguet, directrice des solutions dématérialisation et éditique de Neopost France évoque la nouvelle stratégie « très électronique » de l’entreprise.
La machine à affranchir pourrait devenir un lointain souvenir. C’est en tout cas ce qui se dessine dans le paysage du courrier. Le fabricant français Neopost, dont c’est le coeur de métier, a décidé il y a quatre ans de prendre le virage du numérique en misant sur la dématérialisation du courrier. Depuis fin 2012, il commercialise Neotouch, une solution hybride qui permet d’envoyer depuis son ordinateur des documents par voie postale, email, SMS et fax, de les imprimer et de les affranchir dans une usine Neopost France. Ils sont ensuite déposés à La Poste, qui en assure la distribution.
En décembre 2015, ce spécialiste de la gestion et du suivi de document a lancé Neotouch Facture, une solution de dématérialisation d’envoi de facture papier ou électronique. « Nous proposons une offre globale qui allie le papier et l’électronique pour laisser la possibilité aux entreprises destinataires de choisir leur mode de réception de courrier préféré. La plupart de nos nouveaux clients sont très enclins à la facture électronique », explique Chrystelle Verlaguet, directrice des solutions dématérialisation et éditique de Neopost France. L’entreprise, qui compte 140 000 clients, s’adresse à toutes les sociétés, de la TPE aux grands comptes. Mais c’est bien le client final qui détermine s’il accepte de recevoir des factures électroniques ou papier.
De la facture au bulletin électronique
Le premier semestre 2016 sera déterminant pour Neopost, qui mesurera l’intérêt des entreprises pour ses produits, particulièrement pour Neotouch Facture. Chrystelle Verlaguet s’attend à une augmentation de sa clientèle en raison de l’ordonnance du 26 juin 2014 qui définit le calendrier d’obligation de facturation électronique à destination de l’Etat. D’ici 2020, toutes les factures entre l’Etat et ses fournisseurs seront dématérialisées. Cette mesure concernera les grandes entreprises et les personnes publiques dès 2017. « On a déjà vu la demande se multiplier depuis quelque temps, témoigne Chrystelle Verlaguet, on a beau en parler depuis dix ans, ce n’est qu’avec la législation que les entreprises se mobiliseront. »
Neopost mise aussi en 2016 sur le recommandé électronique, qui a l’avantage de réduire le délai de réception et fournit des preuves intangibles, sans oublier qu’il n’y a plus besoin de se déplacer à La Poste. « C’est un vrai confort et une vraie source d’économie mais comme ce n’est pas imposé par l’Etat, les entreprises ne l’utilisent encore pas assez. On espère que le recommandé sera démocratisé en 2016 et qu’il y aura une réelle prise de conscience sur les gains conséquents qu’apporte le recommandé électronique », souligne Chrystelle Verlaguet. Autre nouveauté prévue : la dématérialisation du bulletin de paie. « De plus en plus de clients nous demandent de proposer des bulletins de paie électroniques. On travaille beaucoup sur le sujet pour sortir une solution avant la fin de l’année », avance Chrystelle Verlaguet. Si le projet de loi El Khomri est adopté, les bulletins de paie pourront être édités sous forme électronique dès le 1er janvier 2017, sauf opposition expresse du salarié.
Les avantages de la dématérialisation
|