L’entreprise libérée a été développée dès 1988 par Tom Peters dans « L’entreprise libérée : libération, management » (Editions Dunod) puis repris par Isaac Getz (auteur de « Liberté et Cie » en 2012). Cette théorie managériale se veut en rupture avec le mode organisationnel classique vu comme bureaucratique, sclérosant et dépourvu de sens. Popularisée par I. Getz, l’entreprise libérée a comme ambition d’inverser la pyramide hiérarchique, de permettre aux collaborateurs de se responsabiliser et de s’organiser.
Contrairement à l’entreprise libérée, Holacracy est tout sauf une énième théorie sur les organisations. Nouvelle technologie managériale inventée en 2007 par Brian Robertson, Holacracy est le résultat d’une pratique qui vise à sortir les entreprises du modèle d’organisation pyramidal pour des organisations plus agiles, reposant sur un système de délégation clair, des processus opérationnels et une gouvernance adaptée. En s’appuyant sur des pratiques, une approche empirique et des processus décisionnels clairs, Holacracy propose de bâtir l’organisation évolutive.
L’entreprise libérée met en lumière des problématiques saillantes dans les entreprises : hiérarchie et pouvoir, opacité des processus de décision ou difficultés des collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes. Pourtant, cette mise en lumière s’arrête souvent au stade du questionnement. À l’inverse, Holacracy y répond en apportant des solutions et des outils qui doivent permettre aux entreprises de définir et de construire leur nouveau modèle organisationnel. Voici 8 bonnes raisons d’opter pour Holacracy.
1- Une pratique plutôt qu’une philosophie
Holacracy est née de la volonté et de la pratique de 3 individus (dont Brian Robertson) qui, après avoir vécu les difficultés chroniques des organisations, ont créé leur entreprise (Ternary Software) et ont choisi d’y expérimenter de nouvelles méthodes d’organisation et de collaboration. Après 7 ans, le système fonctionnait à plein régime et de façon cohérente. Holacracy était née et prête à se diffuser dans le monde.
2- D’une structure pyramidale à une structure holarchique
L’organisation classique dite pyramidale n’est plus la mieux adaptée aux entreprises du 21ème siècle. Fondé sur des strates hiérarchiques, générateurs de luttes de pouvoir et de lourdeurs décisionnelles, ce modèle sclérose et frustre des collaborateurs qui cherchent à mettre du sens dans leurs actions. Avec Holacracy, l’organisation prend une nouvelle forme. Au lieu d’être une hiérarchie de personnes, c’est une hiérarchie de finalités et de rôles (holarchie). Plus organique, celle-ci s’appuie sur des responsabilités distribuées, des collaborateurs autonomes mais également sur des processus décisionnels et opérationnels clarifiés.
3- Le pouvoir redonné à l’organisation
Contrairement à l’entreprise libérée qui vise à redonner le pouvoir aux employés, Holacracy a également l’ambition de redonner le pouvoir à l’organisation. L’entreprise c’est l’organisation et le collectif. Chacun et tous ont donc pour mission de tendre vers un objectif commun. L’individu est au service de la Raison d’Être de l’organisation.
4- Une organisation qui s’appuie sur une Constitution
Dans le cas de l’entreprise libérée, la nouvelle organisation s’appuie sur un leader, un « patron-libérateur », souvent perçu comme un héros. Au contraire, Holacracy prend sa force dans une Constitution qui fixe des règles du jeu claires auxquelles tous adhèrent, le patron comme les collaborateurs. Pour utiliser une parabole « royale », on passe de la monarchie absolue de droit divin à un système constitutionnel qui offre à chacun la possibilité d’exprimer ses talents et de prendre part à la vie de l’organisation. « Une bonne constitution est infiniment mieux que le meilleur despote » – Thomas B. Macaulay.
5- Une organisation basée sur une « Raison d’Être »
Une fois encore, c’est l’organisation et non un « leader charismatique » qui fixe les objectifs et les moyens pour y parvenir. Chaque collaborateur est au service de l’organisation et tend son action vers la « Raison d’Être » de l’entreprise, notion définie à l’article 3 de la Constitution comme étant le potentiel créatif le plus profond que l’organisation peut durablement exprimer dans le monde compte-tenu de toutes les ressources dont elle dispose et de l’ensemble des contraintes auxquelles elle est soumise.
6- Des outils pour guider la pratique
Là où l’entreprise libérée ne propose finalement qu’une théorie ou des pistes de réflexion, Holacracy offre des outils bien concrets pour permettre et supporter la pratique. Le plus révélateur de ces outils est sans doute GlassFrog. Grâce à ce logiciel, les entreprises peuvent cartographier et analyser leur organisation, les flux qui la font vivre. Idem pour les freins et les opportunités. La nouvelle organisation peut alors se mettre en place, continuer à se développer et à être optimisée.
7- Une « track record » qui parle de lui-même
Depuis sa création en 2007, Holacracy a été mis en place dans plus de 400 entreprises dans le monde entier. C’est le cas aussi en France où elle est une réalité dans des entreprises extrêmement diverses. Des grandes entreprises avec comme Kingfisher, Danone ou Décathlon qui ont mis en place des pilotes en Holacracy dans des départements ou des filiales. Des PME comme l’éditeur de logiciel Winpharma, des institutions publiques comme le SIAV de Valenciennes ou des coopératives comme Scarabée-Biocoop à Rennes.
8- Un modèle évolutif et adapté à tous les types d’entreprises
On le voit, la force de Holacracy réside dans sa capacité à proposer une solution « personnalisée » à chaque entreprise et à chaque organisation, quel que soit sa taille ou son secteur d’activité. En quelques semaines ou quelques mois, n’importe quelle organisation peut prendre ce virage vers un mode de gouvernance agile, résilient, transparent, basé sur une intelligence collective et un leadership distribué. Comme le déclare un client : « Holacracy, c’est le TGV de l’entreprise libérée ! ».
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