Empreintes digitales, selfie, scan de l’iris… Les méthodes d’identification et d’authentification ne cessent de se multiplier avec plus ou moins de succès, venant remplacer les mots de passe, technologie aujourd’hui considérée comme obsolètes, car difficiles à retenir et facilement piratables.
Les mesures biométriques devancent aujourd’hui ces techniques traditionnelles et sont de plus en plus adoptées et sollicitées. Par exemple, plus de deux tiers des consommateurs européens souhaitent l’utilisation de l’authentification biométrique lorsqu’ils effectuent des paiements[1].
D’autres méthodes sont également en phase d’expérimentation, telles que l’authentification vocale, par le rythme cardiaque ou encore la reconnaissance des veines. Néanmoins, ces technologies, aussi innovantes soient-elles, peuvent être à double tranchant car le risque encouru en termes de sécurité et de confidentialité des données, sans parler des implications humaines et de santé – notamment lorsque l’on parle d’implants, par exemple.
La signature électronique est l’une des seules méthodes permettant de répondre à deux objectifs importants : sécuriser les données du client et lui proposer une expérience d’utilisation agréable. La question ne se pose plus. Ce qu’il faut maintenant se demander, c’est si cette innovation est vouée à être pérenne ou est-ce qu’elle va subir le même sort que plusieurs technologies ayant été ô combien disruptives à leur apparition mais qui, aujourd’hui, sont considérées comme au mieux démocratisées et donc banales, et au pire obsolètes.
Mais ne soyons pas pessimistes : la signature électronique n’est pas arrivée comme un cheveu sur la soupe, elle répondait à un besoin précis de facilitation des démarches, de dématérialisation (avec donc un aspect écologique) et d’accélération des procédures (un aspect important en matière de relation client). Cela se voit notamment dans le cas des notaires, ayant adopté la signature électronique pour éviter aux clients de devoir parapher des piles de feuilles.
Néanmoins, restons nuancés : cette technologie, comme n’importe laquelle, peut être challengée par une autre dans un mois, un an, dix ans… Et c’est une bonne chose ! L’innovation ne peut stagner, elle est en constante évolution et c’est ce qui nous permet de nous développer et d’accroître notre potentiel économique. C’est pourquoi les acteurs sur ce marché de la signature électronique doivent adopter cette philosophie et toujours chercher à se réinventer. Cela ne signifie pas abandonner cette technologie, mais l’adapter aux nouveaux besoins.
Comment donc se réinventer lorsque nous développons une technologie depuis de nombreuses années ? C’est une question que l’on doit se poser tous les jours lorsque nous faisons partie d’une entreprise technologique. La réponse est loin d’être évidente et est différente pour chacun, mais certains fondamentaux sont immuables :
- Ecouter son audience… nos consommateurs sont notre meilleur baromètre. Il faut savoir être aux aguets de tout changement d’opinion et d’autres usages afin d’y répondre correctement
- … Et son marché: la concurrence peut également nous donner des pistes de changement et d’évolution afin de rester compétitif
- Sortir des sentiers battus : la réflexion doit dépasser ce que l’on connaît et l’on ne doit pas avoir peur de sortir de sa zone de confort, bien au contraire. C’est souvent dans cette zone que se trouvent les meilleures idées
La signature électronique a encore de beaux jours devant elle, mais encore faut-il que les acteurs impliqués arrivent à se démarquer afin de rester pérennes. La première étape consiste ici à redéfinir les besoins du grand public afin d’y répondre convenablement.
[1] European consumers ready to use biometrics for securing payments (étude Visa)