[EXCLUSIF] Si les nouvelles technologies font partie de notre vie quotidienne, pour les Français certaines menaces (piratage bancaire, réseaux sociaux et IOT) semblent plus effrayantes que d’autres. A tort ou à raison ?
L’informatique n’a jamais été plus présent au quotidien que depuis ces dix dernières années. La multiplication des terminaux et de leurs possibilités et l’émergence des objets connectés (IoT pour les passionnés) fait qu’Internet et les applications font désormais partie intégrante de nos vies. Ces technologies sont omniprésentes et nous permettent de travailler, d’échanger, archiver, jouer, gérer nos finances, etc. Mais toute médaille à un revers et, il n’en va pas autrement avec les nouvelles technologies.
Il apparaît ainsi au travers d’une étude F5 menée par Opinium, qu’Internet est une source d’inquiétude pour les français. Si Internet fourmille de menaces allant de la plus anodine à l’attaque de grande ampleur qui peut aller jusqu’à paralyser un pays, on s’aperçoit que certaines menaces concentrent les craintes des français et que trois d’entre-elles semblent plus les inquiéter que les autres : le piratage bancaire, le danger des réseaux sociaux, et les risques inhérents aux objets connectés.
Le piratage bancaire
Si un grand nombre de français effectuent des opérations financières en ligne ou au travers d’applications (gestion de compte, paiement, virement, etc.), 83 % d’entre eux s’inquiètent du piratage de leurs données bancaires.
Lors d’entretiens complémentaires menés par Opinium pour F5 Networks, certaines bonnes pratiques ont néanmoins été citées à plusieurs reprises par les français : faire des achats sur des sites de confiance, être attentif à l’url du site et la présence du cadenas de sécurité lors de la transaction financière. Un autre point intéressant remonté lors de ces entretiens : les utilisateurs se sentent plus en sécurité lorsqu’ils effectuent une transaction au travers d’une application, plutôt que directement sur un site web car l’environnement leur semble davantage maîtrisé.
Le danger des réseaux sociaux
L’étude de F5 met également en avant des inquiétudes croissantes des français autour de la collecte des données personnelles. 65 % se méfient de la collecte de leurs données par Facebook et 74 % pensent que le réseau social est utilisé par les cybercriminels pour mieux les cibler. 24 % s’inquiètent du fait que Twitter puisse figurer parmi les applications ciblées par les cybercriminels.
Les entretiens menés montrent que ce qui inquiète les utilisateurs des réseaux sociaux et plus particulièrement de Facebook est le vol d’identité et d’informations personnelles dont ils pourraient être victimes et le manque de contrôle sur certaines données. L’une des personnes interrogées a ainsi été surprise de voir quelqu’un de son entourage poster des photos de ses enfants sans son consentement sans avoir aucun moyen de les supprimer. Une autre personne s’inquiète du volume de données personnelles que Facebook possède sur chacun de ses utilisateurs et le risque pour ces derniers en cas de piratage. Cette même personne, comme une autre d’ailleurs, s’est donc créé un nom d’emprunt et n’utilise pas de photo personnelle pour son profil car selon elle « il est difficile de voir du danger là où il y a de l’habitude ».
Les risques des objets connectés
Ce dernier point est plus récent mais il n’en reste pas moins intéressant. L’étude réalisée par Opinium pour F5 Networks montre que l’émergence des objets connectés s’accompagne de craintes liées à la possibilité de piratage de ces derniers par des cybercriminels. Ainsi, 53 % des Français déclarent qu’ils n’achèteraient pas une solution de verrouillage de porte intelligente (contrôlée grâce à un smartphone ou un porte-clés électronique par exemple). On peut également évoquer les risques de piratage des futures voitures connectées qui freinent les intentions d’achat de 39 % des français.
L’actualité récente autour des piratages d’objets connectés tels que des voitures, même s’il s’agissait d’opérations effectuées par des équipes de chercheurs, a certainement contribué à installer cette méfiance.Si les menaces informatiques ne sont pas à négliger, ces chiffres et déclarations montrent que malgré une bonne sensibilisation de la population, de nombreux individus continuent de se méfier des nouvelles technologies et de la manière dont elles peuvent être exploitées par les cybercriminels. S’il y a une part de FUD (Fear, uncertainty and doubt) exploitée par certains acteurs pour proposer leurs solutions de protection, il n’en reste pas moins que pour gagner la confiance des utilisateurs, l’ensemble des acteurs publics et privés doit continuer à informer et sensibiliser aux risques et aux bonnes pratiques de la sécurité.