L’informatique quantique ou « quantique computing » émerge il y a une trentaine d’années avec le physicien David Wineland. Un ordinateur quantique calcule jusqu’à 100 000 millions de fois plus vite que nos ordinateurs et supercalculateurs composés respectivement entre 2 et 4 processeurs pour les premiers et jusqu’à des dizaines de milliers de processeurs pour les supercalculateurs.
La montée en puissance de l’intelligence artificielle et du Machine Learning grâce au Big Data et l’informatique quantique
Outre une vitesse exponentiellement plus importante, un ordinateur quantique permet de réaliser simultanément un ensemble très vaste de demandes.
Ce n’est pas donc pour anodin qu’en mai 2013, Google ait lancé Quantum Artificial Intelligence Lab, son laboratoire de recherche & développement exclusivement dédié à l’informatique quantique. L’objectif de la firme est de s’appuyer sur l’informatique quantique pour développer la technologie de Machine Learning et le calcul combinatoire en vue d’améliorer la performance des modèles prédictifs. Et cela est applicable aussi bien pour les assistants personnels (Cortana, par exemple, deviendrait 30 fois plus rapide selon Microsoft), que pour répondre aux grands enjeux actuels : climat, santé et alimentation, mobilité urbaine ou encore problématiques aérospatiales.
Des développements prometteurs dans la sphère industrielle
Accélérant de manière incroyable la réalisation de tâches de Machine Learning et d’analyse de données, l’informatique quantique va permettre de développer encore plus le domaine de l’intelligence artificielle. C’est d’ailleurs pourquoi, les grands acteurs internationaux sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser.
C’est notamment le cas de Volskswagen. « L’informatique quantique peut apporter des progrès significatifs au sein de Volkswagen dans certains domaines clés de la transformation numérique et de l’IT du groupe. Nous nous attendons à un vaste champ d’applications, notamment dans les domaines de la conduite autonome, des processus assistés par intelligence artificielle, des usines intelligentes, du machine learning et de la mobilité intelligente », explique Martin Hofmann, DSI de Volkswagen Group. Ainsi, l’entreprise collabore avec D-Wave, actuellement la seule entreprise à concevoir des ordinateurs quantiques. Un algorithme pour l’optimisation des flux de trafic a déjà vu le jour et d’autres projets sont en cours pour développer des expertises spécialisées et des applications permettant de renforcer la performance des métiers de Volskswagen. L’informatique quantique doit donc permettre à l’industriel automobile de résoudre des problèmes complexes d’optimisation et de performance opérationnelle pouvant difficilement être résolus.
L’Industrie 4.0 amorcerait donc une nouvelle phase avec l’informatique quantique. Pour des multinationales ou grandes entreprises industrielles, les possibilités permises par un ordinateur quantique et ses technologies sous-jacentes – Big, Data, Machine Learning et Intelligence Artificielle – sont indéniables. Planification de tâches, ordonnancement, approvisionnement, autant de métiers dont la performance atteindrait son paroxysme grâce à la technologie.
L’informatique quantique est la prochaine évolution technologique majeure. Bien que les applications de l’informatique quantique soient encore au stade de recherche & développement, les projets et tests de plus en plus réussis par les industriels font que progressivement cette technologie commencera à se démocratiser, à l’instar de l’impression 3D ou encore la réalité augmentée. Nous assisterons alors à une nouvelle phase de la transformation digitale de notre environnement.