[Exclusif] C’est déjà un fait : l’intelligence artificielle (IA) génère de la valeur pour les entreprises qui s’engagent. Demain, ce sera encore plus spectaculaire ! Selon le cabinet d’analyste IDC, le marché mondial de l’IA et des systèmes cognitifs atteindra 12,5 milliards de dollars en 2017, soit une progression de 59 % par rapport à 2016, et représentera quelque 46 milliards de dollars en 2020, soit une croissance annuelle moyenne de 54%. Au-delà de ces perspectives financières, il faut également penser en termes d’usages et de réponse aux attentes des clients : le cabinet d’études Gartner estime ainsi quant à lui que les « agents intelligents » couvriront d’ici 2020 près de 40% des interactions mobiles.
L’Intelligence artificielle va jouer un rôle important dans le futur de notre économie et de notre société. Non seulement cette technologie va transformer le modèle de nos entreprises ainsi que la façon de collaborer en interne, la manière de repenser ses processus ou d’interagir avec ses clients, mais surtout, elle va permettre aux métiers de gagner en efficacité ! Un rapport d’Accenture Research montre que les entreprises les plus avancées sur l’innovation interne et la collaboration externe en matière d’IA connaissent une augmentation de leur valeur de 4,2%.
Pourquoi y aller ?
L’IA aujourd’hui, c’est d’abord et largement de l’automatisation de tâches verticales techniques. Ces tâches sont exécutées par les machines qui, à l’usage, s’améliorent ; c’est ce qu’on appelle le deep learning. C’est précisément le cas du chatbot qui perfectionne ses réponses grâce aux interactions passées ou encore de Google dont la qualité des résultats de son moteur de recherche résulte directement du volume de requêtes adressées chaque jour.
Dans les usines, la mise en place de technologies basées sur l’IA vont augmenter la capacité des collaborateurs. Ceux-ci seront davantage dans le contrôle, l’analyse et la stratégie puisqu’ils seront libérés des tâches chronophages pour lesquelles aucune créativité ou expertise n’était réellement indispensable !
Entre stratégie et audace
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Passer à l’IA n’est pas un voyage de tout repos. Il s’agit de bousculer certaines certitudes et de remettre en cause des modèles traditionnels de fonctionnement, de vision, de stratégie, de partenariat… En ligne de mire, la gouvernance ! Investir dans l’intelligence artificielle et la mettre au service de l’entreprise implique ainsi la mobilisation des dirigeants pour arbitrer quant à la place du système par rapport à l’homme, et vice versa. Culturellement, il s’agit de commencer par faire confiance à la technologie et lui octroyer la bonne place dans le nouveau modèle d’entreprise.
Faire confiance à la technologie, c’est mettre en place une stratégie qui intègre parfaitement que l’augmentation de la productivité et de l’efficacité passe par les données, les capteurs, les algorithmes, le deep learning… En mettant en place un assistant virtuel, une entreprise du secteur pétrolier a ainsi pu optimiser le lien avec ses fournisseurs avec une réduction de 40% des temps de réponse et une baisse des coûts de traitement de 80%. Cette stratégie autour des technologies n’est pas évidente en soi : un arbitrage est nécessaire entre l’achat de solutions et les solutions développées en interne.
Les données, toujours les données…
Qu’il n’y ait aucun doute sur ce sujet : sans données, pas d’IA ! Et on peut même aller plus loin : sans volume suffisant de données, à la fois pertinentes, variées et sécurisées, l’IA devient simplement une coquille vide. Clairement, l’IA nécessite une grande quantité de données pour disposer de solutions qui vont apporter une réelle différence concurrentielle. Aujourd’hui encore, la plupart des entreprises doivent faire des efforts dans la collecte et la structuration des données pour que celles-ci soient parfaitement fiables. A mon sens, c’est la clé. Si je prends l’exemple de SAP, nous ne cherchons pas des solutions adaptées à une problématique, nous développons des technologies basées sur le Deep Learning avec reproduction des méthodes d’apprentissage et de réflexion de l’être humain pour permettre à l’entreprise d’aller toujours plus loin !
Ne pas oublier les individus
Avec l’IA émergeront de nouveaux modèles d’entreprise et, bien sûr, de nouvelles organisations du travail. De nouvelles compétences seront requises telles que des expertises autour des données, de la neuroscience ou de la linguistique, mais il y aura également un travail à faire sur l’évolution des métiers et donc des personnes déjà présentes dans l’organisation.
Clairement, l’IA ne fait pas table rase du passé, elle propose un nouveau contrat : un co-fonctionnement homme-IA nécessaire pour que l’entreprise soit plus agile et plus compétitive ! Pour résumer, il faut une collaboration intelligente véritable, et non artificielle.
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