[EXCLUSIF] L’infogérance connait des mutations fortes du fait, notamment de l’adoption massive du Cloud Computing.Les infogérants doivent alors organiser les centres de services pour gérer un nouveau genre de cahier des charges, dans lesquels les entreprises demandent d’exploiter des clouds tiers c’est à dire des services d’infrastructure cloud qui ne sont pas les leurs, du type Amazon, Azure principalement.
Cela impose donc des changements d’organisation mais aussi de mettre en place des comités de pilotage ou des réunions opérationnelles.
Evolution vers du Cloud hybride ?
Depuis maintenant 2 ans, les cahiers des charges évoluent.
Les entreprises veulent toujours du Cloud Privé pour certaines applications ; un gros SAP d’un groupe du CAC 40 par exemple, ne se déploie pas sur Azure ou Amazon, car ces services ne sont pas fait pour ça. Ces applicatifs là restent généralement chez l’infogérant. En revanche, ces entreprises ont des milliers de serveurs à côté : des environnements de pré-production de développement, des fermes de serveurs web. Elles demandent explicitement leur migration chez Azure ou chez AWS, tout en demandant à l’infogérant d’en demeurer l’exploitant. Ce dernier développe de l’outillage qui permet au plateau d’exploitation d’administrer ; à la fois les applications qui sont sur les infrastructures privées et celles qui sont chez Azure et Amazon.
Un peu d’Azure
Généralement le client fait le choix de mettre ses infrastructures chez Azure pour les avantages sur les licences Microsoft, qui y sont packagées. Il a également des facilités, à accéder à des services SaaS comme Sharepoint ou SQL Server. Les déploiements sont facilités et rendent la solution moins chère que de déployer un custom complet.
Un peu d’Amazon
Chez Amazon, les clients privilégient l’open source, les environnements de développement, ou « tout ce qui ne revient pas trop cher, en volume, quand ce n’est pas trop utilisé ». Sinon, au prix des entrées/sorties disques et de la bande passante, les clients demeurent mesurés dans leur consommation de ces services.
De manière générale, tout est dépendant de l’application, et de ce qui fait sens du point de vue économique. Certaines applications mises chez Azure ou Amazon peuvent revenir beaucoup plus chères que de les placer sur les infrastructures cloud de l’infogérant. Ceci, pour un niveau de service qui ne s’avère pas meilleur.
Cloud Mixte, un virage pour le centre de service
Le Cloud Hybride est un virage important pour le centre de service, qui se trouve avec 3 typologies de problèmes : Ceux de son cloud privé, qu’il adressait historiquement et connait bien, mais également ceux d’Azure et Amazon.
Transformation des clients vers le cloud dans un contexte d’hybridation
Ce qui prime chez l’infogérants c’est la souplesse. Avec une capacité à faire de l’ingénierie sur infrastructures de Cloud privé, l’accueil du legacy client est rapide et fiable. L’infogérant, s’il présente une infrastructure proche de ce que le client avait chez lui, favorise une transformation sans effets de transition déplorables. Ensuite seulement, la transition peut être réalisée vers les Cloud Public, progressivement.
Il est nécessaire de reprendre souvent des périmètres d’infogérances classiques qui doivent être rapatriées en 3- 6 mois, durant une phase de réversibilité.
Quand le client arrive avec 800 ou 900 machines qui pèsent 300-400 applications différentes, il est fort probable qu’il perçoive la complexité de tout migrer chez Amazon d’un seul coup.
Pour plus de simplicité, il est conseillé de rapatrier tout le SI chez l’infogérant qui mettra en place tout le volet de procédures lié à la cloudification. Ensuite seulement, les projet de déplacement peuvent être menés ; « le Microsoft » chez Azur, « l’open source et le développement chez Amazon.