L’Alliance G3-PLC promeut un protocole « français »

Cette association internationale, qui réunit 90 fabricants de compteurs, électroniciens, électriciens, chercheurs…, vise à promouvoir dans le monde entier la technologie adopté par Enedis pour le compteur communicant Linky, celle des courants porteurs en ligne.

| Cet article fait partie du dossier « Linky, le compteur de toutes les attentions »

L’Alliance G3-PLC promeut un protocole « français »

China Southern Power Grid (CSG)

Les compteurs communicants, de type Linky ou Gazpar, existent déjà aux Etats-Unis, en Chine et au Japon et sont attendus, à moyen terme, dans toute l’Europe. Dès 2009, l’Union Européenne a fixé comme objectif à ses Etats membres de déployer ces compteurs dans 80 % des foyers européens d’ici à 2020 (100 % d’ici à 2022) par une directive inscrite au droit national en 2011.

En Espagne (déploiement terminé en 2018), au Royaume-Uni (plus de 5 millions de compteurs), au Danemark (près de 2 millions) et au Pays-Bas (plus de 3 millions), les projets de déploiement sont à un stade avancé. L’Autriche, l’Estonie, la Grèce, l’Irlande, le Luxembourg, la Belgique, l’Allemagne (voir exergue), la Pologne, le Portugal ont des projets en cours ou programmés. Au-delà du continent européen, on peut citer également l’Inde, l’Egypte, l’Afrique du Sud ou l’Arabie Saoudite.

La logique ? Le compteur Linky transmet vos données de consommation sous forme de signal électrique de la veille grâce aux CPL (courants porteurs en ligne) pendant moins d’une minute à Enedis chaque jour. Le CPL est un mode de communication, qui circule dans les câbles du réseau électrique : on le retrouve par exemple pour l’envoi de vidéos depuis une box internet sur la télévision, pour les alarmes, les volets électriques…

Le CPL communique donc sur la consommation globale d’un foyer en KWh pour donner de la visibilité sur le réseau basse tension. Cette transmission est basée sur le protocole international de communications nommé G3-PLC.

 

En octobre 2011, l’ensemble des avancées sur ce protocole a amené à la création de l’association « Alliance G3-PLC », aujourd’hui présidée par Bernard Lassus, directeur du programme pour Enedis. Celle-ci a pour but à la fois de promouvoir le déploiement de ce protocole  de communications auprès des services publics du monde entier*, dans diverses applications de réseau intelligent comme la gestion automatique des compteurs ; le chargement des véhicules électriques ; la gestion de l’énergie consommée dans l’habitation ; le contrôle de l’éclairage et la surveillance du réseau… Mais aussi d’organiser le processus de certification des solutions, comme l’aspect interopérabilité de façon à favoriser leur adoption par le plus grand nombre. « Une des forces du programme Linky est son interopérabilité, c’est fondamental », insiste Bernard Lassus.

[bctt tweet= »L’Allemagne va installer, dans un premier temps, plus de 10 millions de #CompteursCommunicants d’ici à 2020. En 2032, 44 millions de foyers y seront équipés. » username= »Alliancy_lemag »]

Parmi les membres fondateurs de l’Alliance et de son comité de pilotage stratégique, on trouve Enedis, Enexis, Maxim Integrated Products, STMicroelectronics, Texas Instruments, Cisco, Itron, Landis & Gyr, Nexans, Sagemcom, Trialog. Au total, les membres sont au nombre de 90 (30 nationalités) dans l’association aujourd’hui. En mars 2016, Itron a été par exemple la première entreprise à obtenir la certification « G3-PLC » pour ses compteurs communicants Linky monophasés.

* C’est déjà le cas en Malaisie, Egypte, Belgique, Arabie Saoudite, Luxembourg, Chine, Japon…