Le Linky Lab, la garantie pour 20 ans

Pour s’assurer que les compteurs communicants Linky fonctionneront de manière fiable pendant 20 ans au minimum et qu’ils seront capables d’évoluer durant toute leur vie, Enedis dispose de son propre laboratoire (Linky Lab), le premier centre de test de compteurs communicants en Europe.

| Cet article fait partie du dossier « Linky, le compteur de toutes les attentions »

Linky Lab  à Nanterre (Hauts-de-Seine

Linky Lab à Nanterre (Hauts-de-Seine)

Linky est fait pour durer 20 ans « au minimum » ! Aussi, chez Enedis, tout est anticipé pour éviter que le compteur communicant ne tombe pas en panne sur cette période. Pour s’en assurer, le groupe dispose, depuis 2015, d’un « Linky Lab » à Nanterre (Hauts-de-Seine), un centre interne de tests et de contrôle qualité (jusqu’à 2 500 tests !) de tous les matériels. « Ceci dans un but d’efficience pour ne pas perdre de temps, car ce qui coûte cher, c’est la pose », précise Cédric Chauvenet, responsable de l’équipe CPL (courant porteur en ligne) du programme Linky.

Dans cet espace de 1 700 mètres carrés, bien gardé au cœur d’un îlot de bâtiments tertiaires d’Icade, une quarantaine d’ingénieurs et techniciens naviguent entre bancs de tests, ordinateurs, armoires et étagères métalliques… Ils sont là pour « torturer » les boîtiers et autres matériels en provenance des usines des différents constructeurs, jusqu’à leur interopérabilité. Et ce tout au long du programme Linky, sachant que les six constructeurs partenaires d’Enedis ont eu la possibilité de faire évoluer régulièrement le design de leurs produits. « Il nous faut donc vérifier que ces différentes versions soient de qualité constante et toutes compatibles entre elles, précise Cédric Chauvenet. On refait ici tous les tests de conformité sur des produits finis prélevés par picking chez eux et si on voit des écarts par rapport à notre cahier des charges initial, on va auditer et on réajuste avec l’industriel ».

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Dans la première salle, les essais portent sur la résistance des compteurs à différentes sollicitations, autant mécaniques que climatiques (température, vibrations, hygrométrie…). Ils s’assurent par exemple que les ondes électromagnétiques n’interagissent pas avec l’environnement (appareils électroménagers et mobiles…). « Nous testons les compteurs dans des conditions extrêmes, qui vont de – 25°C à + 55°C », poursuit Cédric Chauvenet. Enfin, les tests servent à s’assurer que les compteurs comptent bien (leur première fonction !) et qu’ils réagissent correctement aux éventuels incidents du réseau électrique… Selon les tests hardware à effectuer, le Linky Lab collabore avec d’autres laboratoires partenaires (LAN, TUV…).

Une seconde salle s’intéresse à la partie « logiciels » du compteur en conditions terrain, sachant que les compteurs Linky pourront être testés et diagnostiqués à distance. Comme pour un smartphone, il sera possible de remettre à jour au fur et à mesure les logiciels pour s’adapter aux évolutions techniques comme aux différents marchés. « On teste la scalabilité du système avec de la vraie puissance », poursuit l’expert.

Un laboratoire de recherche pour améliorer la technologie

Enfin, la dernière salle « réseaux » abrite un laboratoire où 800 compteurs sont installés en situation réelle (intégration avec le système d’information Linky) afin de vérifier que les communications CPL-G3 passent correctement dans différentes configurations. Les compteurs Linky fonctionnent en effet en grappes reliées entre elles par des concentrateurs (qui regroupent entre 10 et 1 000 compteurs), selon les environnements urbains ou ruraux dans lesquels ils se trouvent. Ici, les protocoles de sécurité sont vérifiés, les courbes de charge, ainsi que le bon fonctionnement avec tous types de concentrateurs et nouveaux matériels…