Brosse à cheveux, UV patch, miroir connectés… De nombreuses innovations, jusqu’aux formules personnalisées, ne s’invitent plus seulement au CES de Las Vegas, elles s’installent dans notre quotidien ! Si elles simplifient notre routine beauté, elles nous permettent aussi d’être efficaces et plus en lien avec nos envies de naturel et de soins adaptés.
« Transformer les mauvaises habitudes d’exposition solaire en réflexes qui sauvent des vies », c’est ce pourquoi My UV Patch, l’innovation numérique de La Roche-Posay, remportait, au printemps 2017, le Diamond Award aux European Nudging for Good Awards à Bruxelles. Ce 1er capteur électronique cutané à porter sur le dos de la main mesure le niveau d'exposition aux rayons UV.
Cette année, au CES de Las Vegas, le groupe L’Oréal a de nouveau co-innové et présenté l’UV Sense. Connecté en NFC, ce mini-capteur (qui tient sur l'ongle du pouce) fonctionne de concert avec une application qui affiche l'évolution d'exposition en temps réel sur une durée maximum de trois mois d’affilée. Disponible aux Etats-Unis dès cet été, un lancement mondial est prévu de l’UV Sense l’an prochain.
Si vous êtes fan de maquillage et de styles différents, chez WAW, un système de classement permet d’entrer dans son smartphone tous les produits de beauté dont on dispose et de les regrouper en trousses partageables à l’envie auprès de ses amis ou de son public. Objectifs : explorer les trousses de maquillage d’autres jeunes femmes sur la toile, comparer les nouveautés, ses looks beauté et toute autre tendance dans ce domaine. En fait, WAW est un réseau social dédié à ce sujet, sur lequel les membres peuvent créer des trousses virtuelles de maquillage, noter les produits, les présenter, les valoriser et, enfin, les partager. WAW compte plus de 10 000 utilisatrices… Evidemment, la plate-forme permet d’acheter des produits : elle veut d’ailleurs devenir l’Amazon du secteur très rapidement.
Sephora, l’enseigne du groupe LVMH, a inauguré début 2018 au sein même de la gare Saint-Lazare à Paris, un de ses magasins « New Sephora Experience », le premier sous ce concept à investir la capitale. La boutique y propose de nombreux services gratuits, via des iPads à disposition de ses clientes, comme le Beauty Hub (look book virtuel pour capter les nouvelles tendances), le Virtual Artist (pour tester des looks beauté) ; le Beauty Board (pour partager des looks et coups de cœur avec la communauté) ou encore, le Color Profile. Développé en exclusivité avec Pantone, une référence internationale, cet appareil permet de numériser la couleur de votre peau avant de vous proposer les fonds de teint qui correspondent parfaitement à votre carnation parmi plus de 1 000 références multimarques disponibles à l’achat. Et ce de l’ivoire le plus clair à l’ébène le plus sombre.
Les instituts de beauté « Une heure pour soi », appartenant au groupe de distribution Leclerc, ont mis le digital au cœur de leur concept. Objectif : apporter des applications de conseil à la vente et de nouvelles expériences aux clientes. Leclerc s’est ainsi adressé à Zen’To pour réaliser des applications sur tablette tactile leur permettant d’essayer les produits au travers d’une expérience de maquillage virtuel basée sur de la reconnaissance biométrique, ainsi qu’une application de diagnostic de peau (25 analyses) utilisée par la conseillère. Celle-ci prend la cliente en photo avec un Ipad et, via l’application, propose à cette dernière un aperçu du rendu qu’elle peut obtenir avec différents produits, tous disponibles à l’achat.
Née en Finlande, et élevée au Royaume-Uni, la fondatrice de ce site, Katariina Rantanen, a passé une grande partie de sa jeunesse aux Etats-Unis. Elle y a lancé sa start-up en 2013, à son retour de France où elle avait travaillé chez des grands de la parfumerie à Grasse.
Une fois son compte créé sur CosmEthics, vous pouvez scanner, à l’envi, tous les produits de votre trousse de toilettes… Le cosmétique identifié, une icône indique si substance nocive il y a… ou tout autre danger potentiel. Dans tous les cas, vous pouvez consulter les composants et molécules par produit. Vous pouvez aussi constituer des alertes par ingrédients ou types de produits, ou obtenir la liste des molécules interdites par l’Europe. Par exemple, vous entrez une liste d’ingrédients que vous ne voulez pas voir dans un produit et Cosmethics vous propose une sélection adaptée.
Les hommes aussi s’inquiètent de leur look ! C’est pourquoi Philips a lancé cette appli spécialement dédiée aux hommes, qui permet de tester en direct les différentes formes de barbe et moustache qui existent, une fois votre photo téléchargée.
Vous disposerez également de quelques astuces pour bien tailler une barbe, tracer une ligne de pommettes ou encore démarquer parfaitement la barbe dans le cou… Ce guide donne accès aux aperçus photo-réalistes de 22 styles différents adaptés à chaque visage.
Il permet également d’évaluer rapidement la croissance des poils, la sensibilité de la peau, joues, menton, bouche, cou et, pourquoi pas, de contacter le Service Consommateurs pour obtenir des conseils personnalisés de leurs experts…
Adapter son brossage à la nature de ses cheveux, c’est ce que propose la Kérastase Hair Coach, la brosse à cheveux connectée du groupe L’Oréal. Développée par Kérastase en collaboration avec le Tech Incubateur de L’Oréal Recherche et Innovation et la start-up spécialiste des objets connectés Withings, la Kérastase Hair Coach a nécessité quatre ans de recherche pour aboutir à sa conception. Elle intègre différents capteurs, notamment un accéléromètre et un gyroscope pour évaluer la rapidité et le nombre de coups de brosse afin d’avertir l’utilisateur en cas de mouvements trop brusques.
Par ailleurs, la société Velecta Paramount a mis au point un sèche-cheveux connecté. Son produit, I-flex, permet de régler via son application mobile la température, la vitesse et l’ionisation optimales pour un séchage personnalisé en fonction du type de cheveux de l’utilisateur.
Le groupe Baracoda, spécialiste des objets connectés utilisant la technologie Bluetooth, construit un écosystème dédié à la salle de bain. A travers sa start-up CareOS, il a conçu un miroir doté d’un système d’exploitation pour diffuser radio et vidéo, suivre ses données de santé (poids, évolution de la taille des grains de beauté) ou sa consommation d’énergie. Ce miroir sera commercialisé à l’automne. A terme, il intègrera d’autres objets connectés du lieu de vie, comme la brosse à dents connectée de Kolibree, l’une de ses sept autres sociétés et dont la technologie va être adoptée par l’américain Colgate.
La start-up grenobloise Hydrao propose une douchette connectée en bluetooth, appelée Aloé. Adaptable dans toutes les douches et flexibles, le système alerte, par un jeu de couleurs, sur la quantité d’eau consommée pendant sa toilette. Ce qui permet de faire environ 200 euros d’économies par an pour un foyer de quatre personnes. La douchette, qui fonctionne sans pile (une turbine intégrée fournit de l’électricité), s’interface avec une application disponible sur smartphones et tablettes qui permet de régler les 4 paliers de consommation et les couleurs, de visualiser le volume d’eau consommé, d’avoir un historique des 1 000 premières douches, de paramétrer les coûts d’eau et de chauffage et d’en déduire les économies réalisées. Le produit est destiné à la fois au grand public et aux professionnels de l’hôtellerie. La start-up vient, par exemple, de signer avec l’Office de l’eau de Singapour et avec des auberges de jeunesse aux Etats-Unis.
© Romy Paris
Adapter un soin cutané au besoin journalier de sa peau est désormais possible. La start-up Romy Paris, fondée par trois entrepreneurs français, a mis au point après cinq ans de recherche une machine emmagasinant une quinzaine de capsules d’actifs différents pour créer des crèmes personnalisées. Ce distributeur de soins de beauté est lié à une application qui sélectionne la combinaison de capsules adéquates en fonction de la météo, du sommeil et du type de peau. La start-up qui souhaite se développer de façon omnicanal (hôtels, pharmacies, spas…), compte également ouvrir des corners dans les grands magasins et un flagship à Paris en fin d’année.
©Mtondos
La société e-Mage M’TonDos, créée en 2008, a mis au point EMTC, un pack d’outils destiné aux professionnels de la santé regroupant un logiciel, un coussin connecté, une plate-forme de e-learning et des formations en présentiel pour prévenir les troubles musculo-squelettiques grâce au numérique. EMTC fait partie de la 1ère promotion du Prevent2Care Lab, l’incubateur de start-ups dédié à la prévention santé de l’Inco et de la fondation d’entreprise Ramsay Générale de Santé, le premier groupe de cliniques et d’hôpitaux privés de France. Elle va bénéficier pendant neuf mois d’un accompagnement personnalisé.
Avec Activ'feel, la start-up provençale Feeligreen entend améliorer la pénétration cutanée des produits cosmétiques grâce aux micro-courants et à la luminothérapie. « Les micro-courants sont connus pour stimuler les fibroblastes, responsables de la régénération du collagène et de l’élastine pour un effet restructurant et repulpant de la peau. Ils contribuent également à augmenter la pénétration des actifs des soins cosmétiques dans les couches supérieures de l’épiderme », explique l’entreprise, créée par Christophe Bianchi. L’utilisateur dispose sa crème pour le visage ou pour le corps sur l’appareil, qui perfectionne son application afin d’en renforcer l’efficacité. Après une première levée de fonds de 1 million d’euros fin 2014, la jeune pousse a bouclé début 2017 un deuxième tour de table de 3,5 millions d’euros auprès d’un family office spécialisé dans les secteurs de la santé et des services B2B. Elle vise désormais les marchés à l’international aux Etats-Unis et en Chine.