Des technologies numériques de pointe pour l’industrie du futur… les startups françaises et désormais aussi européennes sont invités à pitcher juqu’à mi-février 2019 pour le deuxième concours lancé par Atos, SKF et ArianeGroup. A la clé, des prix et des collaborations avec ces grands comptes.
C’est parti ! L’appel à candidatures pour le nouveau « Challenge Industrie du futur » a été lancé mardi 20 novembre à Paris par les promoteurs de ce concours, à savoir les groupes Atos, SKF et ArianeGroup. Objets connectés, IA, data science, analyse prédictive, outil amélioration des processus… la palette ciblée est large.
Comme pour la première édition qui s’était déroulée l’an dernier, l’objectif est de distinguer des startups offrant des solutions pour l’industrie. Et de donner à ces jeunes pousses l’opportunité « de soumettre un projet inédit et innovant afin de participer activement à la transformation de l’usine de demain », pointent les porteurs du projet.
Le finale sur déroulera sur le site du Campus de l’Espace à Vernon (Eure) le 6 juin 2019 sous forme d’un pitch devant un jury d’experts.
Les thématiques ciblées par le challenge sont 2019 sont plus précisément la cybersécurité, la data science, l’usine connectée, l’humain au centre de l’usine, l’écologie dans l’industrie, les matériaux du futur, et enfin les nouveaux procédés de fabrication.
« L’intérêt de la démarche et de ce challenge est de travailler avec des entreprises innovantes autour de véritables « prof of concept » par mise en situation du savoir-faire des startups avec les compétences des experts de nos entreprises », explique Jean-Marie Simon, directeur général Atos France, présent lors du lancement du concours.
Nouveauté de cette deuxième édition : elle sera ouverte à des jeunes pousses européennes et israéliennes. A cela s’ajoute donc aussi la présence du géant du spatial ArianeGroup qui a rejoint les deux promoteurs initiaux Atos et SKF.
« ArianeGroup s’inscrit de plain-pied dans la démarché d’open innovation, indique Hervé Gilibert, directeur technique d’ArianeGroup. Notre entreprise a devant elle une challenge immense de réduction des coûts pour la prochaine génération de lanceurs. Cela passe par des collaborations multiples, une grande volonté d’ouverture et d’intégration très forte des technologies digitales dans une démarche d’Industrie 4.0. C’est le sens de notre participation ».
On relèvera que bien que proche dans sa démarche des missions de l’Alliance pour l’industrie du futur, la plate-forme française de l’Industrie 4.0, ce challenge reste une initiative distincte.
Cinq prix seront attribués en 2019 selon différentes thématiques. Parmi celles-ci le prix SKF se concentrera sur les matériaux et procédés du futur. Atos décernera un prix sur la data sciences et cybersécurité et Ariane Group un autre sur la thématique de l’usine connectée, de l’humain et l’environnement.
Chaque prix sera doté de 3 000 euros. A cela s’ajoute un Grand Prix Industrie 4.0 distinguera le meilleur projet doté de 6 000 euros.
« Ce n’est pas un simple challenge pour la forme. Nous voulons distinguer comme l’an dernier des entreprises qui recèlent un véritable potentiel de business et proposent des innovations trouvant des applications directes dans l’industrie, notamment nos entreprises», pointe Steve Peguet, directeur innovation d’Atos France.
La première mouture du challenge avait connu un beau succès avec plusieurs dizaines de pré-sélectionnés et 14 finalistes. Ceux-ci s’étaient affrontés lors d’un ultime round le 7 novembre devant un panel de professionnels et experts pour faire sortir du lot quatre champions (encadré). Des lauréats qui ont entamé des collaborations business avec Atos ou Skf.
« Nous avons un projet en cours avec SKF sur la maintenance prédictive », détaille ainsi à Alliancy Sophie Mc Donagh, directeur marketing de Tellmeplus, un des lauréats 2017 spécialisé dans l’analyse prédictive. « Et avec Atos nous envisageons les applications possibles de notre technologique dans le cadre de leur collaboration avec Mindesphre la plate-forme d’open Iot de Siemens. Ce genre d’approche est important pour nous. Nous avons des bureaux à Station F et sommes intégrés à la e-factory de Microsoft, nous constatons en permanence combien les choses évoluent vite. Collaborer avec des grands comptes apporte une réelle valeur ajoutée pour l’entreprise ».
Parmi les candidats, douze finalistes seront choisis. Il verront leur projet accompagné jusqu’à la finale par des experts–métiers des trois industriels et bénéficieront d’un soutien personnalisé et là encore de perspectives d’implémentation chez les trois partenaires du challenge. Les gagnants en tête!
Pour les aspirants champions, le challenge 2019 est ouvert jusqu’au 15 février
Un palmarès varié pour l’édition 2017
- Le prix Data Science et Cybersécurité : Skeyetech, située à Mérignac, pour la sécurisation des sites industriels par drones autonomes intelligents et Tellmeplus, basée à Chatou, pour sa plate-forme de « Predictive objects » visant à automatiser la création de modèles prescriptifs en milieux industriels.
- Le prix Matériaux et Procédés du futur ; Enovasense implanté à Villejuifpour son innovation permettant la mesure de l’épaisseur des revêtements sur tous les matériaux.
- Le prix Industrie 4.0 : Energiency basée à Paris pour son logiciel d’analyse de la performance énergétique dans l’usine.