Qu’elles émanent de l’Etat, d’une région, d’une métropole ou d’une petite commune, toutes les initiatives que nous développons ici offrent matière à réfléchir à tous ceux qui veulent innover dans les territoires, que cela concerne leur process internes comme les services proposés aux usagers.
N’hésitez donc pas à nous informer des projets que vous avez mis en place. Ce diaporama a vocation à s’enrichir dans les semaines à venir !
Les expérimentations de véhicules électriques sans chauffeur se multiplient dans la métropole lyonnaise. En 2019, Navly arrivera à Décines et Mia (photo) à Meyzieu, deux types de navettes qui circuleront au milieu des autres voitures. Cette expérimentation sur route, d'une durée de deux ans, est une première en France ! Déjà testée depuis 2016 à Confluence, Navly a été adopté par 40 000 voyageurs et 300 délégations du monde entier sont venues la découvrir. Développée depuis deux ans, Mia se veut être une solution totalement « made in Lyon ». Initiée par le groupe Eiffage qui recherchait un moyen de transport pour ses collaborateurs implantés dans la ZAC des Gaulnes, le groupement public-privé rassemble également la Métropole de Lyon, la SERL et le Sytral autour de la navette autonome développée par le constructeur Navya. Outre 180 000 euros financés par la métropole pour les aménagements de voirie, le coût d'exploitation pour la durée de l'expérimentation s’élèvera environ à 480 000 euros. Précurseur, la Métropole de Lyon vient d’ailleurs d’être choisie par l’Europe comme territoire-test pilote des navettes autonomes : c’est le projet « Avenue » (Autonomous Vehicles to Evolve to a New Urban Experience), dont les objectifs sont d’améliorer ces nouvelles solutions de déplacement non polluantes ; compléter l’offre de transport public TCL et mieux desservir certains secteurs.
L’enseigne de proximité Franprix expérimentera en 2019 la livraison de courses par un robot humanoïde dans Paris. Ces droïdes aideront les ménages et les personnes âgées à transporter leurs courses en les suivant (via le smartphone) ou en complète autonomie. Si l’expérience est concluante, ils devraient se multiplier dans les rues. Pour l’instant, c’est uniquement dans le XIIIème arrondissement de la capitale qu’est mené ce projet avec TwinswHeel et l’appui de l’Urban Lab, le laboratoire d’expérimentation urbaine de Paris&Co, l’agence d’innovation de Paris. Cette expérimentation fait partie des projets lauréats de l’appel à expérimenter « Quartiers d’innovation urbaine », qui vont déployer leurs solutions autour de trois thématiques : mobilité, économie circulaire et modularité des espaces urbains courant 2019.
C’est une première en France, observée de près par de nombreuses collectivités : le réseau de transport de Dijon métropole va permettre à ses usagers de payer en mode sans contact leurs trajets, directement avec leur carte bancaire – quelle qu’elle soit. Cette approche d’open-payment est déjà déployée sur les deux lignes de tramway de la collectivité et va être étendue aux lignes de bus. L’objectif affirmé est de créer une « expérience de mobilité connectée plus fluide et agréable », mais aussi de s’attaquer à la dématérialisation de tous les justificatifs papiers, un vieux serpent de mer. La réalisation du projet est le fruit d’un partenariat entre Worldline et Keolis, afin de créer une synergie entre nécessités liées au paiement dématérialisé et impératifs liés aux transports en commun.
Dijon poursuit ainsi une politique qui se veut résolument tournées vers l’innovation, après avoir annoncé l’entrée en vigueur en fin d’année de OnDijon, un contrat original qui se veut « unique au monde » d’après la mairie, pour la réalisation et la gestion d’un poste de pilotage connecté des équipements de l’espace public des 24 communes de la métropole (feux de circulation, éclairage, vidéo-protection, services de voirie...).
La fraude dans les transports en commun, notamment en Ile-de-France, est un fléau que beaucoup d’opérateurs cherchent à contrer… en vain. Outre leur manque à gagner, les conséquences sont lourdes également sur la sécurité. Les tentatives pour enrayer le phénomène se multiplient, comme chez Tice dans le centre Essonne. La société de Transports intercommunaux vient de lancer l’expérimentation sur un an de la solution Octocity, basée sur un algorithme prédictif d’intelligence artificielle en mode SaaS, de la start-up francilienne Datategy. Une première en France sur un tel réseau. Ainsi, à partir d’une multitude de données internes (flux, historiques des fraudes…) et externes (météo, évènementiels…), la solution propose des trajets optimisés aux agents en tenant compte des impératifs de l'opérateur qui déploie en parallèle des campagnes de communication afin d'inciter à l'achat d'un abonnement et compte également plus de médiateurs que de contrôleurs.
La pollution des eaux de baignade est un sujet sensible pour les élus de la côte basque… conscients de son impact sur le tourisme. En mai dernier, la baignade avait été interdite alors que la ville s'apprêtait à accueillir les championnats du monde de surf… De même, cet été a encore vu de nombreuses fermetures de plages, malgré quelques investissements (nouvelle station d’épuration, nouveau bassin de stockage…), mais qui ne suffiront définitivement pas. Aussi, si vous voulez vous plonger dans l’eau de la Grande plage l’été prochain, téléchargez l’application interactive Biarritz Infoplages imaginée par le docteur surfeur Guillaume Barucq, adjoint à l’environnement, pour obtenir une information précise sur la température et la qualité des eaux en toutes saisons et en temps réel, comme sur les conditions météo, les marées ou la couleur du drapeau et les horaires de surveillance des plages. Indispensable !
L’application mobile étudiante « Normandie Université en poche » vient d’être lancée. Elle comporte différents services permettant aux étudiants de s’approprier son campus et sa ville en toute sérénité et penser prioritairement à ses études. Simplification des démarches administratives ou de recherche de logement, l’appli accompagne ces jeunes dans leur nouvelle vie : elle permet notamment aux usagers des campus de consulter les plans du site, de se guider vers une salle, une bibliothèque, un restaurant universitaire... Conçue avec les usagers, l’application s’enrichira au fil de l’eau pour proposer une expérience au plus près de leurs besoins. Normandie Université en poche est la première adaptation de « Mon campus dans ma poche », application développée par Orange Business Services pour l'enseignement supérieur.
Paris-Saclay Start-Up est un portail communautaire d’information sécurisé pour les start-ups de l’écosystème Paris-Saclay, dont le but est de faciliter leur développement sur le territoire de Paris-Saclay et les interactions entre elles, ainsi qu’avec tous les acteurs du développement économique, qu’ils soient académiques, industriels ou institutionnels. Au-delà d’un simple recensement, l’EPA Paris-Saclay, en collaboration avec l’Université Paris-Saclay, a souhaité développer une plateforme de « start-up relationship management » (SURM) pour mettre en réseau tous les acteurs de l’innovation de ce territoire. L’idée ensuite est de les connecter à un solide réseau d’investisseurs (grands groupes, business angels, Venture Capitalists, Paris-Saclay Seed Fund…) en France, mais aussi à l’international, afin de leur offrir une plus grande visibilité.
Ce 28 novembre, la Direction des Achats de l'Etat (DAE) a ouvert son « guichet unique » en ligne. Objectif : augmenter la confiance et le partage de connaissances entre les entreprises et les acheteurs publics dans les ministères, les plateformes régionales achat et les établissements publics de l’Etat en vue de faciliter encore l'accès des PME aux marchés publics. En particulier, les entreprises peuvent faire connaître sur la plateforme leur savoir-faire, leurs innovations produits ou services… pour que les acheteurs soient davantage à l’écoute de leur potentiel. Le guichet mettra alors l’entreprise en lien avec un acheteur familier de son domaine d’activité au sein de l’Etat dans un délai de 15 jours ouvrés à partir de l’identification d’un interlocuteur. Pour les formulaires de cette plateforme, la DAE a travaillé notamment avec l’équipe « demarches-simplfiees.fr », autre initiative de l’Etat (via la Dinsic) cette année dont l’objectif est d’offrir aux administrations un service clé en main pour numériser des démarches administratives et ainsi s’affranchir des formulaires papiers, mais aussi offrir aux citoyens la possibilité d’effectuer l’ensemble de leurs démarches administratives en ligne.
Nantes Métropole, le département Loire-Atlantique et la région Pays de La Loire croient en l’open data, mais aussi à l’utilisation que vont pouvoir en faire toutes les petites communes de leur territoire. Pionnier sur un sujet, que la loi a transformé depuis octobre comme « approche par défaut », le trio d’acteurs est en train de mailler son territoire avec le partage de données, en faisant profiter gratuitement les autres collectivités de sa plateforme mutualisée, leur permettant de créer leur propre portail Open Data. Nantes compte ainsi régler ainsi une problématique majeure sur le thème : le fait que beaucoup de petites collectivités n’ont que peu de données à partager qui justifieraient les investissements dans un portail pour elle-seule. Sur ces bases, chacun des trois porteurs invite et accompagne les collectivités relevant de son périmètre à publier leurs données… Mais si chacune s’appuie sur l’existant et apporte sa contribution… n’est-ce pas la définition même du « plus fort ensemble » ?
Le projet Fiscahub est né d’une collaboration originale entre les services « Fiscalités et Dotations » de la métropole d’Aix-Marseille Provence, la Métropole européenne de Lille, de la communauté d’agglomérations Pays Basque et de la Ville de Paris. Réalisée avec la société Fiscalité et Territoire, cette plateforme open-source veut faciliter une véritable démarche de co-construction entre la DGFIP et les services locaux. Elle intègrera une interface pour harmoniser les échanges entre les collectivités et l’Etat en matière de suivi des bases de fiscalité directe locale, un système pour partager les documents volumineux spécifiques, comme les prises de vue aérienne, et des tableaux de bords pour faire le suivi des partages effectués dans le cadre de conventions de partenariats avec la DGFIP. Une messagerie instantanée interne complète le dispositif pour faciliter la collaboration.
L’un des points les plus importants de cette initiative, qui a remporté le prix de l’innovation financière 2018 de l’Association Finances-Gestion-Évaluation des Collectivités Territoriales (AFIGESE), reste cependant son ouverture aux autres collectivités qui voudraient rejoindre le mouvement. Grâce à l’approche open-source et à son API, la plateforme vise en effet à être réutilisée le plus largement possible à la fois par les éditeurs de logiciels et des collectivités locales.
Que vous soyez actif ou retraité, salarié, indépendant ou fonctionnaire… Tout le monde peut aujourd’hui ouvrir son « Compte retraite » en ligne. Ainsi, en fonction d'informations en votre possession (carrière, points de retraite et de retraites complémentaires), le simulateur de Compte retraite permet de connaître le montant et l'âge de votre retraite. Après avoir indiqué votre situation familiale et professionnelle et votre salaire actuel, le simulateur indique les différents montants de retraite qui s'offrent à vous selon votre âge de départ à la retraite. L'outil prend en compte toute votre carrière passée, mais vous pouvez faire des demandes de modifications si vous y trouvez des erreurs. Vous avez également accès aux détails de vos points acquis retraites/retraites complémentaires tout au long de votre vie professionnelle… et simuler une augmentation moyenne de votre salaire jusqu'à la fin de votre carrière. La Caisse de Dépôts et Consignations a déployé cette plateforme en partenariat avec Itesoft. Le système à présent est capable de reconnaitre 250 types de documents ainsi que 60 processus de numérisation et d’encaisser 3 000 documents dans l’heure. En dix ans, la Caisse de Dépôts est passée de 9 à 18 millions de pages traitées par an aujourd’hui.
Dans le cadre de son Plan Climat Air Energie, la Ville de Paris déploie actuellement un dispositif visant à superviser le chauffage de ses bâtiments publics. Objectif : économiser 2 millions d'euros par an sur la facture énergétique grâce à ce contrôle numérique des centres thermiques. Aujourd’hui, la supervision énergétique permet de piloter à distance les centres thermiques via des capteurs et des automates dans les installations, pour un meilleur service à l’usager et une meilleure maîtrise de la consommation énergétique. Munies de tablettes numériques, les équipes de chauffagistes de la Ville disposent de données en temps réel sur les températures et sur l’état de fonctionnement des centres thermiques. Ces données permettent de prévenir les pannes et d’intervenir à distance rapidement, comme d’ajuster la consommation et d’identifier les marges d’économie possible d’énergie. Ce projet a pour ambition de réaliser 30 % d’économie d’énergie d’ici à 2020 et d’atteindre la neutralité carbone du territoire en 2050. Le contrat, remporté par Eiffage Energie en mars 2016, comporte deux volets : l’instrumentation des sites afin de récolter les données nécessaires et le développement de la plateforme SEB qui agrège les informations.
Début 2018, la commune normande de Malaunay (6 000 habitants), en partenariat avec Enedis et Eaton, spécialiste de la gestion d’énergie, est devenue la première collectivité en France pratiquant l'autoconsommation collective, suite à l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures de plusieurs bâtiments publics et de la solution de stockage d’énergie Eaton xStorage Home. Objectif : devenir un territoire autonome énergétiquement et bas-carbone à horizon 2050. Grâce à ce système associé aux 135 mètres carrés de tuiles solaires installés sur le toit de l’église, la ville produit localement sa propre énergie, la stocke et la réutilise au moment opportun. Outre l’église, l’installation solaire alimente également les toilettes publiques du parc municipal. Aujourd’hui, 70 % des bâtiments communaux (environ 20 000 mètres carrés) de la ville sont alimentés grâce à des énergies renouvelables. De quoi économiser depuis 2006, la moitié de ses factures… Malaunay est membre de l’Association nationale des territoires à énergie positive.
Smart plateforme 2030 sera le double numérique de la région capitale. Le consortium d’entreprises Siradel, Engie-Ineo et Wavestone a été retenu pour construire et développer cette plateforme, dont le budget s’élève à près de 6 millions d’euros. Ce groupement sera appuyé par les start-up et PME OpendataSoft, Dawex, Outscale, Wimi, Utopies et LBMG.
Ce projet, qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie régionale de la donnée, vise à promouvoir le partage et l’ouverture des données des projets régionaux, pour permettre entre autres leur valorisation par la création de nouveaux services. La plateforme sera ainsi un concentrateur des données de la Région et de ses organismes associés (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme, Paris Région Entreprises, Comité Régional du Tourisme…) ou de ses autres partenaires publics ou privés ; le double numérique 3D de tout le territoire francilien et une plateforme proposant un ensemble de services, que l’on construira avec les acteurs du territoire, les Franciliens et les entreprises, grâce à la valorisation de ces données.
Parmi les premiers services qui seront présentés en 2019, on peut noter un recensement des tiers-lieux comme celui des zones d’activité pour un meilleur suivi et développement ; un cadastre solaire et un espace d’animation autour de la donnée géographique de référence.
Infuser le numérique dans les moindres recoins de la ville. Nancy relève le défi alors que son maire, Laurent Hénart, a décidé de faire « du numérique un fil rouge d’investissement » de son mandat, en s’appuyant notamment sur l’open data et les logiciels libres. Les initiatives se sont donc multipliées depuis 2014, avec notamment la mise en place d’une plateforme de consultation des citoyens sur des sujets aussi divers que les nouveaux horaires scolaires ou la réhabilitation des monuments.
Mais Nancy veut aller plus loin et un prochain chantier original pourrait inspirer d’autres collectivités : la mise en place d’une plateforme collaborative inter-quartiers pour fédérer les 7 conseils citoyens de la capitale des Ducs de Lorraine. De quoi créer un lien plus permanent, en dehors de leurs réunions régulières, pour le millier de personnes qui s’investit dans la vie de la cité. Un porte-parole de la mairie résume à l’Est Eclair : « Dans la mesure où les problèmes simples peuvent être traités rapidement via le dialogue numérique, en réunion on voit s’animer des débats plus élaborés ». La mise en œuvre de ce nouvel outil d'expression et de travail des conseils citoyens fait l'objet d'un accompagnement par le prestataire Open Source Politics. Son déploiement complet s’est finalisé en novembre.