L’usage du Cloud et des logiciels as a service a fait couler beaucoup d’encre : les avantages et les inconvénients du cloud privé, du cloud public, du multi-cloud, avec toutes les problématiques de sécurité et de souveraineté qui y sont liées… Or, force est de constater que le cloud ne peut plus être considéré seulement comme une nouvelle avancée technique, dont les départements IT ont le monopole, mais bien un outil qui ouvre de nouvelles voies à la personnalisation de la relation client et collaborateur. La révolution du cloud commence bien à toucher aujourd’hui l’ensemble des métiers d’une entreprise.
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Source de l’amélioration de la satisfaction client
Une nouvelle étude d’IDG [1] montre que 58 % des entreprises font confiance aux plateformes et aux protocoles de sécurité des données des fournisseurs de Cloud public plutôt qu’à leur propre service informatique. Et ils ont raison ! En effet, la plupart des violations de données sont le résultat d’une erreur humaine. Les données stockées dans le Cloud public sont moins susceptibles d’être compromises. Or, la donnée est aujourd’hui le point de départ de l’innovation, avec – à la clé – la personnalisation des services, l’accessibilité immédiate aux nouvelles fonctionnalités. Une donnée fiable est aujourd’hui la condition sine qua non des expériences client à la hauteur des attentes.
Rappelons à ce titre que le cloud permet aux entreprises une grande évolutivité et une grande flexibilité des solutions informatiques, qui peuvent ainsi s’adapter aux nouveaux besoins plus rapidement. Le principe de base du cloud, qui était de permettre de suivre l’évolution constante et en temps réel de l’environnement informatique au sein d’une entreprise, se transforme aujourd’hui en une capacité de service inédite.
Défi pour le Directeurs Achats & Finance
Le Cloud public, où les services sont offerts par des fournisseurs tiers sur Internet, dans un modèle as a service, révolutionne également le regard que doivent porter sur les dépenses et les gains les directeurs Achats et Finances. En effet, ces nouvelles technologies permettent aux entreprises de ne payer que ce qu’elles utilisent (le stockage, la bande passante consommée…), de réduire les coûts et la maintenance des logiciels et de bénéficier des dernières nouveautés et mises à jour sur le marché. En même temps, elles les obligent à souscrire à un abonnement, à déléguer la maintenance de l’infrastructure et les lient d’une relation d’interdépendance forte avec leur fournisseur de services. Face à ces problématiques, le Cloud privé peut être une solution, permettant le stockage des services sur un réseau privé, avec le matériel et les logiciels dédiés uniquement à l’organisation, ce qui facilite la maîtrise de sa souveraineté, tout en bénéficiant d’un modèle économique avantageux.
D’une certaine façon, le rôle du directeur Achat et du DAF devient encore plus stratégique à l’heure de ces évolutions technologiques. C’est à eux qu’il revient de garantir la sécurité du modèle économique de leur entreprise et l’accès aux solutions en tout temps. C’est eux qui doivent plus que jamais s’assurer de la fiabilité de leur fournisseur de services, dont ils risquent de dépendre rapidement. Le cloud impose une nouvelle façon d’aborder les achats et la finance.
Révolution pour les Ressources humaines
Enfin, le cloud touche fortement l’expérience collaborateur et les métiers des ressources humaines. A commencer par des plateformes collaboratives jusqu’aux logiciels de bureau virtuel personnalisables, qui facilitent le travail des collaborateurs et leur permettent de se connecter à distance à leur poste de travail. A la clé, une plus grande satisfaction des salariés, et le développement de nouveaux modes de travail comme le télétravail ou le flex office. Mais, en même temps, de nouveaux défis managériaux et de cybersécurité apparaissent, et les responsables des ressources humaines doivent apprendre à manier avec habileté le recours à ces nouvelles technologies dont l’impact sur la vie quotidienne au travail est très fort.
Notre société est incontestablement témoin de l’émergence d’une nouvelle façon de consommer. Suivant le pas d’une évolution visible à tous les niveaux, les entreprises se mettent aujourd’hui, elles aussi, à louer des services plutôt que d’acheter. Le fait d’être propriétaire ne définit plus un être, n’est pas un but en soi. Le cloud, et l’économie du as a service ont de grands jours devant eux dans un monde B2B qui vise sans cesse à mieux comprendre et fidéliser son client autant que son collaborateur et qui ambitionne à ce que tous les métiers d’une entreprise s’adaptent et tirent profit des nouvelles technologies. Bien qu’on parle du cloud depuis longtemps, son déploiement sur le terrain en France n’est qu’à ses débuts. Et si l’on accélérait, en rassemblant les équipes entières autour de ce projet dont chacun peut tirer des bénéfices ?
[1] Source : « 2018 Cloud Computing Survey » par IDG