Le leader mondial de la communication extérieure et la Ville de Paris allient leurs compétences pour créer un incubateur de start-up innovantes dans les services urbains de proximité, pour la «ville connectée» de demain.
Après Renault et son incubateur sur la Mobilité Connectée, inauguré fin juin, JCDecaux vient de signer une même convention avec le Laboratoire Paris Région Innovation. Cette fois, le numéro 1 mondial de la communication extérieure s’intéresse aux « services urbains de proximité dématérialisés ; aux applications dédiées aux services en ville et à tout autre service pour la ville connectée de demain »… Un vaste champ d’investigation pour les quatre ou cinq jeunes pousses qui seront sélectionnées, suite à l’appel à candidatures prochainement lancé par les deux partenaires. Ces pépites devront répondre aux critères suivants : caractère innovant du projet, potentiel de croissance (économique, humain…), qualité et complémentarité de l’équipe, besoin d’un accompagnement et réceptivité à ce mode de collaboration.
Un partenariat gagnant-gagnant
Par cette initiative « partagée », JCDecaux souhaite détecter les innovations dans son secteur, notamment en termes de contenus, et mettre en place des partenariats plus efficaces à court et moyen termes avec les start-up, la Ville de Paris lui offrant un « terrain d’expérimentation » de taille et de renommée mondiales inédit. « L’idée est bien de développer la gamme de nos offres au service des villes, des marques et des consommateurs du monde entier, précise Albert Asséraf, directeur général stratégie, études et marketing de JCDecaux. Dans cet écosystème, chacun a un rôle à jouer. C’est une source de création de valeur, non seulement pour toutes les parties prenantes, mais aussi pour l’économie française. » Un avis que partage Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris, chargé de l’innovation, de la recherche et des universités, à l’origine du concept : « Ce type de partenariats doit surtout contribuer à rendre plus compétitive l’économie française et francilienne. La notion de coopération entre grands groupes, PME et start-up est un moyen d’aller plus vite dans l’expérimentation et l’innovation ».
Pour l’industriel, la participation financière ne s’élève qu’à 15 000 euros. Mais, il s’engage à mettre à disposition un « mentor » pour accompagner chaque jeune pousse et à offrir des possibilités de débouchés. Un partenariat à trois gagnant-gagnant ? En attendant le retour d’expériences (très positif chez Renault qui s’apprête à lancer un second appel à candidatures !), le concept séduit : Paris discuterait de telles alliances avec des groupes de la finance, de l’énergie, de la santé et de l’économie sociale et solidaire.
Les start-up sélectionnées partageront, dès le 2e trimestre 2013, les locaux de l’incubateur Technologies Numériques dans le 13e arrondissement, où elles bénéficieront de l’accompagnement des chefs de projet de la structure Masséna et des cadres de JCDecaux. Dotée d’un volet Innovation de 250 millions d’euros pour la mandature 2008-2014, la capitale accompagne ainsi plus de 500 jeunes sociétés, installées dans les 70 000 mètres carrés de structures labellisées par ses soins.
Des jeux pour la table digitale Play
Solitaire, réussite, Memory… Huit jeux vidéo ont été conçus pour Play, la future table pour jardin public de JCD ecaux, par Playtouch, start-up spécialisée dans le jeu sur appareils mobiles et hébergée, depuis 2011, au siège du groupe, à Neuilly-sur-Seine. Equipée de deux écrans tactiles de 32 pouces et de trois sièges scellés au sol (plus un vacant), Play sera installée prochainement au square du Temple, à Paris. C’est l’un des quarante prototypes retenus par la ville (dont six JCDecaux) pour être testé, suite à l’appel à projets Mobilier urbain intelligent.
JCDecaux en chiffres
- Une présence mondiale dans 3 700 villes de plus de 10 000 habitants
- 2,46 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011
- 10 300 salariés
- N° 1 mondial du mobilier urbain, de la publicité dans les transports et du vélo en libre-service