Avec une croissance moyenne de 0,7 % en 2012, le secteur des logiciels et services informatiques a surtout vu sa situation se dégrader en France au second semestre, selon le dernier bilan de conjoncture du Syntec Numérique, établi à partir des chiffres du cabinet IDC . Pire encore, l’année 2013 devrait afficher une croissance à zéro ! Mais, vecteur de compétitivité, le numérique reste stratégique, en particulier sur les projets de rationalisation, d’innovation et de transformation, comme la mobilité, le cloud, l’Internet des objets et les réseaux sociaux…
Deux explications à cela pour Guy Mamou-Mani, président du Syntec Numérique : le rétrécissement des budgets des directions des systèmes d’information dans les entreprises, mises à mal par la conjoncture économique, et le fait que ces DSI perdent du poids face aux directions « métiers », de plus en plus concentrées sur les nouveaux projets (Byod, MtoM…).
L’an prochain, la branche conseil et services informatiques devrait donc légèrement fléchir à – 0,9 % (contre 0 % sur 2012), tandis que l’édition de logiciels et le conseil en technologies conserveraient une tendance à la hausse de 1,3 et 1 % (contre + 1,6 et + 2 % en 2012). En parallèle, l’indicateur de confiance des dirigeants d’entreprises IT se dégrade : il repasse sous la barre des 100 alors qu’il était à 106 en avril et à 122 il y a dix-huit mois.
Conséquence inévitable de ce ralentissement : l’impact sur les recrutements, estimés à 35 000 en 2012 (dont 30 000 cadres) par l’Apec. En ligne avec les prévisions sur le premier semestre, les créations nettes d’emplois devraient chuter en fin d’année, et se situer entre 5 000 et 10 000 au final. Pour 2013, le Syntec Numérique annonce entre 20 000 et 25 000 embauches. Un marché de l’emploi toujours marqué par des pénuries de certains profils.