La crise sanitaire bouleverse notre quotidien et nos différentes institutions. Depuis plusieurs mois, cette crise remet en question nos modes de vie dans leur intégralité. Une faculté essentielle et celle de l’adaptation pour les entreprises sous peine de voir leur modèle ou structure remise en question, surtout en ces temps de crise. Découvrez en exclusivité cette tribune de My Sherpa.
Ainsi le modèle des écosystèmes a « bonne presse » en ces temps de pandémie. Le concept d’écosystème n’est pas nouveau. Il est par ailleurs devenu ces derniers mois, un véritable sujet de réflexion stratégique des dirigeants. Ainsi, pour répondre au mieux aux besoins de leurs clients et rester performantes, les organisations déploient de plus en plus de nouvelles stratégies avec des partenaires et mutualisent leurs compétences.
Penser écosystème
Penser écosystème, c’est “penser comme une montagne”. On doit cette expression à l’écologiste américain Aldo Leopold qui souligna la nature holistique des systèmes naturels et leurs interconnexions complexes. “C’est grimper des sommets”, selon moi. Ces intelligences écosystémiques sont d’autant plus importantes qu’elles participent à la réduction des risques pris, notamment ceux associés à la co-innovation.
A lire aussi : IN Groupe : le défi de l’identité numérique à l’ère des écosystèmes
L’écosystème d’affaires est, à la fois, un espace d’opportunités que l’organisation peut explorer et/ou exploiter, et également, une multitude de collaboration flexible, agile et évolutive capable de tirer parti de l’intelligence collective et de l’intelligence collaborative. Dans les écosystèmes il ne faut pas seulement être acteur, il faut constituer un ensemble de partenaires qui vont créer une multitude d’opportunités. La pensée écosystème est centrée sur l’ensemble des acteurs afin de tirer pleinement partie de l’intelligence collective.
Selon Darwin, celui qui survit n’est pas le plus fort mais, c’est celui qui sait s’adapter aux changements avec vision, audace et créativité. L’enjeu pour les dirigeants est donc dès maintenant de transformer leurs organisations en repensant la relation avec leurs clients au sein de leurs opérations, en utilisant les leviers de l’agile et du flexible comme un catalyseur de leur résilience et de pérennité et en saisissant les opportunités offertes par l’analyse avancée de leurs données.
Principes de l’écosystème d’affaires
L’écosystème permet de travailler, en collaboration et co-construction. Il permet également de faire évoluer ensemble les capacités de l’entreprise pour créer de nouvelles propositions de valeur et capter plus de clients. Les écosystèmes encouragent ainsi l’innovation et sont clés de performance.
Les écosystèmes pour qu’elles entreprises ?
L’approche écosystèmique n’est pas un modèle réservé au monde du digital, bien au contraire. Le principe est de s’entourer de partenaires, de collaborateurs, de clients et même de concurrents. Les écosystèmes s’appuient sur des plateformes pouvant être déployées à plus ou moins grande échelle et facilitant le contrôle de l’interface consommateurs, la communication, la désintermédiation et même la substitution aux concurrents traditionnels.
L’impact du Covid-19 sur les écosystèmes ?
Se tourner vers le modèle « d’écosystème » en temps de crise permet aux entreprises d’innover plus facilement, de se réinventer et de changer leur business model pour trouver des revenus supplémentaires et ainsi de survivre. Ces entreprises favorisent alors les apports de l’extérieur et valorisent le partage en tout genre. Elles changent ainsi en entrant dans ce système, la gouvernance de leur structure. Elles entrent alors dans « l’ère du co » : co-création, co-design, co-développement, co-branding, co-construction, collectif, collaboratif…, une ère caractérisée par la pollinisation des collaborations et le développement de l’open innovation. A « l’ère du co », savoir penser le rapport à l’autre est devenu un préalable obligatoire à l’action et notamment à la mise en oeuvre de stratégies d’open innovation. Pour se doter d’une stratégie d’innovation forte, considérer les écosystèmes comme clé de performance est vital.
La crise sanitaire a ainsi, mis en exergue l’importance des interactions et des relations entre les gens. Celle-ci a également précipité les transformations digitales, accélérations et adoptions de nouveaux business models au sein des entreprises. Avec cette crise, beaucoup d’entreprises ont compris l’importance d’étendre leur réseau, de co-créer, de co-construire de nouveaux services ou produits inclusifs et d’accélérer leur transformation.
A lire aussi : Entreprise performante : inclusive et collaborative
Pour garder un rythme suffisant dans leur développement et la proposition de nouvelles offres, les entreprises ne peuvent plus désormais compter uniquement sur leurs ressources internes pour innover. Elles doivent pour survivre à ces temps de crises, créer un écosystème collaboratif et co- créatif. Ce phénomène transforme les stratégies d’entreprise et leurs business modèles.
En temps ces temps de crise, il est primordial pour les organisations de s’appuyer sur des partenaires complémentaires et d’avancer vers un objectif commun. L’appui d’un écosystème facilite la démarche d’innovation d’une entreprise et permet une approche holistique du marché. En parallèle de cette notion d’écosystème, il est important de garder l’Humain au centre de nos préoccupations, celui est nécessaire pour construire le futur. Une entreprise ne peut réussir sans les autres. La qualité première d’un bon chef d’entreprise est donc de savoir construire un écosystème robuste. Au quotidien, une grande partie de son temps devrait être officiellement allouée à l’animation de cet écosystème et à des rencontres.