Gartner estime que 51% de salariés travailleront en mode hybride, soit au bureau et à domicile, au moins un jour par semaine en 2021. En France, 35% des collaborateurs travailleront à distance en 2022.
La transformation des modes de travail se poursuit. Le rythme d’adoption du télétravail et du travail hybride est toutefois différent d’un pays à l’autre. Ainsi, au niveau mondial, Gartner estime que le travail à distance touchera 32% des collaborateurs d’ici la fin de l’année.
Cela représente une progression de 15 points par rapport à 2019, soit avant la crise sanitaire et la généralisation forcée du télétravail dans les entreprises. Le tout distant ne deviendra pas la norme néanmoins dans l’après-crise.
31% de télétravailleurs en 2022 dans le monde
Avec la réouverture des bureaux se met en place une nouvelle organisation du travail. Les employeurs combinent ainsi présentiel et distanciel, selon des modalités généralement définies dans le cadre d’accords d’entreprise.
Ce mixte entre présence au bureau et travail à domicile (voire dans des espaces de coworking), c’est le travail hybride. Pour Gartner, cet environnement hybride concernera 51% des employés dans le monde en 2021.
Mais qui dit hybride dit alternance entre les environnements de travail. Ainsi, l’hybride sera une réalité pour une majorité de salariés pour au moins une journée par semaine. En France, le cabinet prévoit que près de 35% des collaborateurs feront du travail à distance dès l’année prochaine. Cette part est évaluée à 31% dans le monde.
Le nombre de jours de télétravail est variable d’une organisation à l’autre. En moyenne, le télétravail porte sur une à deux journées par semaine. Dans d’autres pays, notamment le Royaume-Uni et les Etats-Unis, l’adoption du travail à distance est plus marquée.
Plus de 50% de travail à distance aux US
Les US seront en tête en termes de travailleurs à distance en 2022, anticipe Gartner. Ils pourraient ainsi représenter 53% de la main-d’œuvre américaine. En Europe, c’est le Royaume-Uni qui se démarque avec 52% des salariés.
En Chine et en Inde, en revanche, travail hybride et à distance sont moins plébiscités (par les employeurs ou les collaborateurs ?). Ils seront respectivement 28% et 30% d’employés à y pratiquer le télétravail l’année prochaine.
Le travail hybride, qui semble devoir devenir le « new normal », n’est cependant pas sans poser quelques difficultés. En termes d’organisation et de management, il nécessite des évolutions, et au départ tâtonnements et expérimentations.
Au niveau technologique aussi, cette transformation doit être accompagnée. Les DSI ont un rôle à jouer dans ce domaine, en étroite collaboration avec les métiers, dont les ressources humaines. Pour Gartner, le pas à franchir n’est pas anodin.
L’hybride tire la transformation numérique
« Le travail à distance oblige les entreprises à avancer d’au moins cinq ans les plans de transformation numérique de leurs activités », considère le cabinet. En termes de gestion de parc de terminaux et de sécurisation des accès, l’hybride signifie aussi une rupture avec les pratiques antérieures à la crise.
Gartner anticipe une hausse du nombre de terminaux utilisés par les collaborateurs à des fins d’amélioration de la productivité. D’ici 2024, ce sont 4 terminaux en moyenne qui seront utilisés, contre 3 en 2019. Mais travail à distance rime aussi avec disponibilité accrue des applications.
La crise l’a mis en lumière : l’adoption des solutions logicielles en mode cloud progresse fortement. Cette tendance se maintient en 2021. Les dépenses mondiales en services de cloud public augmenteront de 26,7% cette année.
DSI et responsables informatiques continuent en effet de donner la priorité aux applications disponibles depuis le cloud, comme les logiciels en SaaS. Ce recours croissant au Cloud était cependant antérieur au Covid. La crise fait ainsi office d’accélérateur en termes d’adoption de ces technologies.