L’Ecole polytechnique sera présente à Vivatech du 16 au 18 mai prochains. Acteur mondial de la formation d’entrepreneurs et de « makers », l’X dévoile 20 start-up à forts enjeux technologiques issues de son écosystème. Explications par Sébastien Barnier, responsable de la communauté de start-up à l’X.
Alliancy. Quelle sera votre présence cette année sur VivaTech ?
Sébastien Barnier. L’idée est de pouvoir valoriser tout l’écosystème de l’Ecole polytechnique autour de l’entrepreneuriat et de l’innovation ! VivaTech est pour nous un rendez-vous européen clé, où l’on pourra échanger avec le maximum d’acteurs français et internationaux présents en un seul lieu, en un minimum de temps. C’est aussi la possibilité pour l’X de présenter ses offres de formation, de partenariats avec les entreprises, d’excubation à destination des corporates et, bien entendu, son offre d’accompagnement à destination des start-up. C’est pour elles l’occasion de montrer leurs produits et leurs offres de services et un accélérateur de contacts avec la possibilité de rencontrer des investisseurs, des grands groupes, leurs clients et tout autre acteur potentiel.
Qui sont les visiteurs attendus sur votre stand ?
Sébastien Barnier. C’est très varié ! Si je reprends les bilans passés, nous avons vu beaucoup de grands comptes, des start-up, des investisseurs et accompagnateurs de projets internationaux… L’an dernier par exemple, nous nous sommes connectés avec l’accélérateur de l’Université américaine de Berkeley et pris date pour aller à leur rencontre en juillet.
Y a-t-il du nouveau cette année sur votre stand ?
Sébastien Barnier. Cette fois, nous avons voulu mettre en avant les startuppers de demain que peuvent être les étudiants de l’X. Aussi, quelques-unes des associations étudiantes (Binets) de l’école animeront notre stand, comme elles animent toute l’année la vie étudiante à l’X. Pour elles, sur VivaTech, ce sera l’occasion d’accélérer leurs contacts et une opportunité de valoriser leurs offres à destination notamment des corporates. Parmi les dizaines d’associations existantes, nous avons proposés à trois d’entre elles : le binet Start-Up, qui a pour but de promouvoir l’entrepreneuriat auprès des étudiants en organisant des start-up week-end, des forums de rencontre entre start-up et étudiants ou encore des hackathons.
Il y aura également le binet dédié à l’intelligence artificielle, AI Society, qui rassemble les personnes intéressées par ce sujet qui organise des conférences, des ateliers et des mini-sessions de formation. Elle complète la formation des étudiants avec des cours théoriques et vise également à participer à de nombreux concours sur l’IA dans le monde entier. Enfin, le binet XProjets, notre junior-entreprise qui capitalise sur les compétences pluridisciplinaires des 2 000 étudiants de l’X, présentera ses offres de services aux entreprises sur des missions spécifiques.
La nouveauté sera également la présence d’une imprimante 3D sur le stand qui permettra à nos FabManager de présenter l’espace de prototypage qui permet aux étudiants, porteurs de projets ou encore aux corporates partenaires de travailler sur leurs prototypes ou d’itérer.
Tout au long de l’année, comment accompagnez-vous les start-up ?
Sébastien Barnier. Nous les accompagnons via le programme d’incubation X-Up de start-up « early stage » de six mois, accessible à des projets technologique de diplômés de l’X comme à des projets extérieurs. Nous avons également X-Tech Booster dédié à des entreprises plus mâtures, qui ont moins besoin d’être accompagnées que d’être présentes dans l’écosystème de l’X et qui, en moyenne, restent deux ans dans les locaux. Depuis 2015, au sein du Centre d’innovation de l’Ecole (La Fibre Entrepreneur DRAHI-X Novation Center), nous avons créé un programme d’incubation (X-Entrepreneurship) au service de l’accompagnement de projets technologiques à forte valeur ajoutée. En quatre ans, 70 start-up ont été suivies.
En parallèle, nous sourçons les projets portés par des alumni de l’Ecole, devenus entrepreneurs, qui n’auraient pas encore connaissance de X-Up et X-Tech afin de pouvoir les associer à cette communauté, les faire intervenir sur des CEO talk, en tant que mentors, les connectés avec nos réseaux ou leur offrir la possibilité de diffuser leurs offres d’emploi sur le Jobboard des start-up du centre d’entrepreneuriat de l’X. Actuellement, nous comptons six sociétés en incubation pour six mois (sélectionnées parmi une centaine de candidatures) et une vingtaine plus matures au sein d’X-Tech.
Voyez-vous une tendance tech émergée parmi les projets que vous portez ?
Sébastien Barnier. La tendance de fond concerne l’intelligence artificielle et ses applications transversales dans de plus en plus de secteurs.
Que diriez-vous des précédentes éditions de VivaTech et sur ce qu’elles ont pu vous apporter ?
Sébastien Barnier. Nous avons clairement vu l’évolution du visitorat de l’événement, qui est de plus en plus international. De notre côté, le dispositif monte peu à peu en puissance. L’an dernier, nous avions 6 start-up par jour sur le stand, cette année, ce chiffre s’élèvera à 8. On inclut également les étudiants et, plus largement, l’Ecole dans son ensemble, avec la présentation de nos offres de formations et de partenariats auprès des grands comptes… Pour les start-up, l’idée a toujours été de pouvoir mettre en avant leurs offres de services ou leurs produits. L’an dernier, nous avons fait un peu plus de 300 contacts qualifiés, que l’on peut adresser par la suite sur des appels à candidatures X-UP, sur des partenariats potentiels corporate ou incubateurs/accélérateurs internationaux…
VivaTech est-il devenu un rendez-vous incontournable pour l’Ecole aujourd’hui ?
Sébastien Barnier. Oui. Nous sommes aussi au CES, mais davantage pour y faire de la veille de start-up et repérer les grandes tendances d’innovation qui se profilent. De même, sur Slush à Helsinki, dans cette même idée. Nous regardons aujourd’hui du côté de l’Asie… A VivaTech, c’est plutôt nous qui allons vers l’écosystème.
Une première sur Vivatech ! Le « Next Startupper Challenge » exclusivement réservé aux étudiants
Sur l’édition 2019 de VivaTech où 20 000 étudiants sont attendus, les organisateurs annoncent avoir noué plus de 60 partenariats (1/3 de plus que l’an dernier !) avec des écoles de commerce, des écoles d’ingénieurs ou des universités (photo)… D’où l’idée, pour pousser encore plus loin l’intégration de l’événement dans le cursus des établissements partenaires, de lancer une toute nouvelle initiative : le « Next StartUpper Challenge ». L’objectif ? Encourager l’entrepreneuriat chez les étudiants et booster leurs projets. Avec, en récompense, pour le gagnant, un « start-up corner » sur l’édition 2020.
Le samedi, journée grand public de VivaTech, 12 établissements* supérieurs (42, Essec, Ieseg, HEC, Groupe Ionis, Isep, Neoma BS, SciencesPo, Université Paris Dauphine-PSL, Université Panthéon Sorbonne Paris 1, IMT et Polytechnique) ont donc été invités à participer à ce challenge. Chacun y présentera LE projet entrepreneurial « early stage » de son choix, porté par un (ou plusieurs) étudiants de son établissement, qui viendra(ont) « pitcher » devant un jury composé des cinq grands partenaires de VivaTech que sont Google, LVMH, EY, Valeo et Publicis.
L’Ecole Polytechnique a choisi pour l’occasion de présenter le projet Néolithe, porté par deux étudiants, qui proposent de réduire les émissions de CO² grâce à un procédé permettant de transformer les déchets ménagers non-recyclables en granulats pour le BTP. Un vrai sujet à impact environnemental !
Lancement de Winky, le robot éducatif né à l’X
La campagne de financement participatif pour Winky, le premier robot éducatif et évolutif, « made in France » par Mainbot, start-up dont les initiateurs sont incubés à l’Ecole Polytechnique, sera lancée le 14 mai prochain sur Ulule. Ce petit robot, interactif et personnalisable, vise à initier les enfants de 5 à 11 ans aux bases de la programmation, à la robotique et l’intelligence artificielle tout en s’amusant à travers des jeux éducatifs, seul ou en famille. L’objectif ? Les préparer au monde de demain ! Avec Winky-Lab, depuis une tablette ou un smartphone, les enfants pourront même apprendre à l’assembler grâce à un tutoriel en 24 étapes et aller jusqu’à créer leurs propres applications et jeux, tel transformer ce petit robot en réveil matin, boîte à rythme, jeux de réflexion et de mémoire… Près de 11 000 familles soutiennent déjà le projet et 4 000 familles ont déjà pu jouer avec Winky sur Paris. A sa sortie, en fin d’année, ce robot sera commercialisé à 199 euros.