Syntec Numérique et EY viennent de présenter les résultats de la neuvième édition du Top 250 des éditeurs de logiciels français, le panorama de référence du secteur portant cette année sur plus de 300 entreprises. 5 entreprises ont également été primées.
Tout va bien dans la filière, s’est félicité Jean-Christophe Pernet, associé EY en charge de l’étude. « Cette année encore, le secteur de l’édition de logiciels s’illustre par son dynamisme. La croissance enregistrée en 2018 sur le panel de notre panorama, bien que plus modérée que l’année précédente, positionne la filière parmi les plus performantes. »
Ce Top 250, classé sur le chiffre d’affaires, n’est d’ailleurs pas seulement un classement, il permet de faire une veille business et tendances sur le métier.
La croissance affichée est donc constante : + 10 % sur le chiffre d’affaires global (d’un montant de 16 milliards contre 15 en 2017). Cette croissance est toutefois un peu en baisse chez les gros éditeurs (Top 10 environ), mais au-delà les petits acteurs se montrent très dynamiques.
De même, l’emploi explose : + 7 % de croissance des effectifs chez les pure players en un an et + 16 % sur deux ans… Soit 12 660 emplois nets créés en deux ans !
Derrière ces chiffres se cachent toutefois le nœud du problème : 87 % des éditeurs cette année reconnaissent rencontrer des difficultés à recruter, notamment des développeurs (ciblés par tous types d’entreprises), des Xdesigners et des responsables marketing produit… Pour les trois-quarts des éditeurs, cette pénurie de talents constitue un réel frein à leur développement, quand bien même divers outils de fidélisation sont utilisés (salaires, primes, positionnement…).
« Syntec Numérique se saisit à bras le corps du sujet, précise Gilles Mezari, co-Président du collège des éditeurs de logiciels au sein de Syntec Numérique à qui Cédric O a demandé de s’atteler aux problématiques de formation et de réorientation pour enrayer les besoins.
L’international, la faiblesse des éditeurs français
L’international également reste un enjeu stratégique difficile à relever pour les éditeurs de logiciels français. La part du chiffre d’affaires réalisé hors de nos frontières est de 54 %, une proportion proche de celle de l’année dernière. Cette stabilité marque la fin de plusieurs années de croissance constante du chiffre d’affaires à l’international. Elle est principalement liée à une moindre performance d’une partie de nos champions nationaux.
Au niveau technologique, le mode SaaS et offres cloud est en passe de devenir le standard de marché. Le chiffre d’affaires SaaS représente aujourd’hui 37 % de l’activité de l’édition française, contre 32 % en 2017 et 17 % en 2014 ! Une tendance de fond qui s’illustre principalement par la domination actuelle et à venir de l’abonnement parmi les modes de contractualisation. Indifféremment de la taille des sociétés. Au niveau technologique, le mode SaaS et offres cloud est en passe de devenir le standard de marché. Le chiffre d’affaires SaaS représente aujourd’hui 37 % de l’activité de l’édition française, contre 32 % en 2017 et 17 % en 2014 ! Une tendance de fond qui s’illustre principalement par la domination actuelle et à venir de l’abonnement parmi les modes de contractualisation. Indifféremment de la taille des sociétés. |
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Cette bonne santé du secteur lui permet également de faire émerger des pépites rivalisant sur la scène internationale et de réaliser des levées de fonds significatives. Preuve en est, l’indice Next40, récemment publié, référence plus d’un tiers d’éditeurs de logiciels et, dans lequel, on retrouve certains des primés de ce soir.
[bctt tweet= »#TOP250 – Le chiffre d’affaires réalisé en 2018 par les 319 éditeurs inclus dans le panorama atteint 16 milliards d’euros (contre 15 milliards en 2017 avec 341 entreprises listées). » username= »Alliancy_lemag »]Mirakl par exemple, leader sur les plateformes de marketplaces, est en plein développement et embauche à tour de bras. Avec un effectif de 250 personnes aujourd’hui, il compte doubler son effectif dans les douze mois et envisage d’ouvrir un centre de R&D à Bordeaux (50 emplois) pour élargir son bassin de compétences.
Idem pour Algolia, dont 60 % du chiffre d’affaires est réalisé aux Etats-Unis… contre 10 % en France. « Nous sommes partis aux Etats-Unis quand nous n’étions que vingt collaborateurs », explique Julien Lemoine, CTO qui a cofondé l’entreprise en 2012 avec Nicolas Dessaigne, CEO. L’entreprise, passée de 160 à 300 personnes ces douze derniers mois, prévoit d’atteindre les 450 salariés dans un an (75 % de l’effectif est en France)… Comme quoi les entreprises du digital créent aussi de l’emploi.
Les lauréats des trophées 2019
- Trophée Croissance en SaaS, décerné à la société Mirakl, éditeur de solutions de marketplaces.
- Trophée International, décerné à la société Algolia, moteur de recherche paramétrable commercialisé en mode cloud. 74 millions de dollars levés au total.
- Trophée Innovation, décerné à la société Payfit, logiciel gestion de la paie et des ressources humaines en ligne. 70 millions levés cette année.
- Trophée Jeux vidéo, décerné à la société Voodoo, éditeur français de jeux vidéo sur iPhone et mobiles Android. 200 millions de dollars levés au printemps 2018.
- Trophée 2019 Prix du jury, décerné à la société Shift Technology, éditeur développant des technologies de détection automatique des fraudes à destination des compagnies d’assurances. 53 millions d’euros levés cette année.