La deuxième édition du programme DataCity Paris s’est achevée mardi 6 juin par une cérémonie à l’Hôtel de Ville au cours de laquelle dix solutions ont été présentées pour répondre aux besoins des Parisiens. Le programme s’étendra désormais aux métropoles internationales.
Pendant quatre mois, la ville de Paris, Numa et une douzaine de start-up se sont associées pour résoudre des problématiques urbaines à travers l’analyse de data. Mardi 6 juin, les groupes ont présenté le fruit de leurs travaux. Parmi les dix projets, l’étude de l’affluence dans les bus touristiques pour améliorer les services de transports, la maintenance prédictive par intelligence artificielle ou encore l’optimisation du taux d’occupation des bureaux avec des capteurs thermiques pour éviter la sous-utilisation.
Les données en open-data sont au cœur de l’initiative. « La data permet d’innover et de créer des villes à taille humaine plus inclusives, participatives et résilientes », soutient Javier Torner, directeur de l’urbanisme et du design à UN-Habitat. La start-up Quantmetry par exemple s’appuie sur les bases de données pour optimiser les ressources des entreprises : les réseaux de transport en fonction de l’affluence ou l’éclairage adaptatif en fonction du trafic quantifié. Entreprises et organisations étrangères étaient présentes pour s’inspirer de ces idées.
Les villes responsables des émissions
Au cours de la soirée, la Ville a annoncé le déploiement international de DataCity avec l’objectif de s’implanter dans 40 villes d’ici 2018 grâce au partenariat avec le C40, une organisation qui vise à lutter contre le dérèglement climatique. « Il est évident que le C40, qui réunit 91 métropoles mondiales, est dans cette démarche pour résoudre les problèmes auquel notre siècle est confronté. Les solutions passent par les villes », affirme Anne Hidalgo, maire de Paris et dirigeante de l’organisation. « Les villes représentent aujourd’hui 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont un tiers serait lié au secteur du transport et 20% à celui du bâtiment, deux secteurs au cœur des problématiques soulevées par DataCity », ajoute Kévin Austin, président des initiatives, régions et événements du C40.
Casablanca a été la première après Paris à s’engager dans cette démarche de réflexion pour améliorer le cadre de vie. « On a observé que de 2012 à 2015, le nombre de start-up a été multiplié par cinq », relève Salma Kabbaj, directrice générale de Numa Maroc. La troisième saison du programme d’innovation sera lancée à la rentrée à Paris.