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À moins d’un an des JO de Paris 2024, un nouveau départ pour la Sportech  

Au Hub de BPIfrance à Paris, l’écosystème du sport et du numérique étaient réuni, lundi 13 novembre pour donner une nouvelle impulsion à la Sportech. Amélie Oudéa-Castera et de Jean-Noël Barrot ont appelé à une meilleure visibilité du secteur pour le rapprocher des investisseurs. 

Amélie Oudéa-Castera et Jean-Noël Barrot au Hub de BPIfrance, lundi 13 novembre

Amélie Oudéa-Castera et Jean-Noël Barrot au Hub de BPIfrance, lundi 13 novembre

“On veut relancer la machine, donner un nouveau départ à la Sportech”, lance Jacques d’Arrigo, président de ce collectif lié à la Frenchtech. À un an des JO de Paris 2024, les autorités veulent surfer sur l’événement. “Il y a des vents porteurs avec une forte demande des consommateurs et une confiance des investisseurs”, assure Amélie Oudéa-Castera, ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Ces alizés sont les bienvenues alors que la France a récemment perdu sa première place sur le plan européen dans le domaine, devancée par le Royaume-Uni et l’Allemagne stimulés par de fortes levées de fonds. Les investissements ont pourtant triplé depuis 2020 dans l’Hexagone, dans un contexte global de diminution des financements de startup.  

Autour d’Amélie Oudéa-Castera et de Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, plusieurs acteurs de l’entreprenariat ou du sport se sont réunis pour tenter de donner une “impulsion et une coordination” à la Sportech. Des objectifs ambitieux ont été fixés par Jacques d’Arrigo : “Après Sorare, nous voulons une deuxième licorne ainsi que dix sociétés dont le chiffre d’affaires dépasse les 100 millions d’euros d’ici 2028. Il n’y en a qu’une aujourd’hui”. Une convention a ainsi été signée ce lundi matin entre la Sportech et le ministère des sports. C’est en Australie que le président du collectif Sportech a observé le retard français. “Là-bas, l’économie du sport est portée par 750 entreprises et 12% des investissements totaux pour une population bien moindre”.   

Un rapprochement avec les entreprises

Là était l’objectif principal de cette matinée au Hub de BPIfrance situé dans le 9e arrondissement de la Capitale : donner de la visibilité aux startups du sport pour trouver des investissements. “Nous voulons accélérer le développement de la Sportech en renforçant les liens partout et tout le temps avec les acteurs publics et privés du sport et en les rendant plus attractives et plus visibles”, précise Amélie Oudéa-Castera. “Les rapprochements avec les grands groupes sont indispensables”, assure Aurélie Dyèvre, vice-président de la Sportech. “Il faut aller dans les directions !”.  

Jacques d’Arrigo regrette la vision qu’ont encore certaines directions de grandes entreprises sur le monde du sport : “Il faut qu’on arrête d’expliquer aux investisseurs pourquoi le sport a un positionnement stratégique”. Dans cette lignée, BPIfrance souhaite jouer son rôle d’investisseur public de référence en mettant en relation les acteurs. “Nous avons la conviction que les valeurs du sport sont très proches de celles de l’entreprenariat”, observe Paul-François Fournier, directeur exécutif innovation. “Nous finançons soixante startups de la Sportech chaque année mais ce n’est pas assez. Nous voulons monter un événement annuel avec tous les acteurs pour que l’écosystème considère ce secteur comme important afin qu’ils puissent y investir”. La banque publique va également lancer trois programmes d’accompagnement par an, composés d’une quinzaine de startups chacun.  

À moins d’un des Jeux olympiques de Paris, le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications y voit une opportunité de faire connaître ces startups. “Avec les compétitions internationales que nous organisons, nous avons des raisons d’être ambitieux”, assure-t-il. C’est également le cas des entrepreneurs. Ils sont 75 % à voir cet événement comme une opportunité. Pourtant, les places sont chères. Selon Omar El Zayat, directeur de l’innovation pour Paris 2024, seulement 17 startups ont été choisies comme prestataires de l’événement. “16 d’entre-elles sont françaises ! ”, se réjouit-il. Elles ne sont que huit élues venant de la Sportech. Une visibilité encore confidentielle qui s’ajoute à l’interdiction pour les prestataires de communiquer sur leur engagement dans l’organisation des JO.

Signature d’une convention avec le collectif Sportech autour des priorités suivantes :  

  • La structuration de l’écosystème et le positionnement du collectif Sportech comme instance représentative du secteur français des startups du sport ;  

  • Le développement de collaborations et de partenariats pour les startups avec les acteurs économiques, les acteurs du sport, et les organisateurs d’évènements professionnels dédiés (Global Sports Week, Sport Unlimitech, etc.) ;  

  • La responsabilité environnementale des acteurs de la Sportech, notamment en portant une réflexion autour de la réduction de l’empreinte carbone des activités sportives;  

  • La contribution active de la Sportech au développement de la pratique sportive sous toutes ses formes grâce à l’identification et à la promotion des solutions innovantes.  

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