- Type d'évènement : Dîner-débat
- Date : 15/04/2019
- Info supplémentaire :
Lundi 15 avril, Alliancy organisait son 2e grand dîner de la Rédaction avec pour thème « Maîtriser le Cloud », dans le cadre du « Mois du Cloud » et des deux dossiers consacrés à cette thématique. La soirée, animée en partenariat avec Oracle, a été l’occasion pour des organisations publiques et privées, comme Accor, EDF ou même l’Etat, d’expliquer leur chemin vers le cloud et leurs leviers légitimes de contrôle sur des SI devenus hybrides.
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C’est un acquis, la maturité autour du cloud n’a jamais été aussi forte. Le constat est généralisé du côté des directeurs de systèmes d’information, qui voient leurs entreprises lier beaucoup mieux leur stratégie « data » et leur stratégie cloud, sous le chapeau de la transformation globale du business.
« Le groupe a mené à bien le programme consistant à devenir un « service provider » en vendant les « murs » de nos hôtels. Nous avons ainsi complètement adopté un modèle « assets light » pour assumer une logique où nous facturons l’ensemble de nos services aux opérateurs hôteliers et franchisés. » a ainsi expliqué Gilles de Richemond, DSI du groupe Accor, lors du grand dîner « Maîtriser le Cloud » de la Rédaction du 15 avril. Il a notamment précisé que le cloud était pervasif dans l’ensemble des chantiers menés dans cette optique par la DSI : « Dans notre vision, le cloud ne peut être qu’hybride, pour des raisons économiques d’abord, alors que le marché du cloud public est loin d’être stable, mais aussi pour accompagner la réalité de legacy en perpétuelle évolution ».
Tirer les leçons du passé
Toutefois, cette maturité croissante autour des enjeux cloud se retrouve également du côté des « providers », les prestataires du numérique. Oracle, partenaire de la soirée, est bien placé pour en témoigner, ainsi que l’a rappelé Karim Zein, VP Country Leader Technology Oracle France : « Je suis enthousiasmé par la qualité et la profondeur des échanges que nous avons. A ce titre, je tiens à le répéter : c’est un nouvel Oracle qui travaille avec les entreprises.
Comme vous le savez, nous n’avons pas été les premiers sur le cloud ; mais nous avons beaucoup observé les choix du marché et les impacts technologiques, pour comprendre les besoins critiques et de long terme des entreprises. C’est cette expérience qui explique que nous sommes aujourd’hui pertinents pour aider les transformations, quelles que soient les aspects du cloud sur lesquelles elles s’appuient ».
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Même au sein de grandes organisations industrielles qui ont pu être échaudées par leurs premiers pas dans le cloud, le chemin « en maîtrise » s’accélère en 2019. « Nous avons eu plusieurs expériences de production en Cloud qui se sont soldées par un rapatriement forcé des plates-formes concernées dans nos data centers ; mais nous tentons de tirer toutes les leçons de notre vécu » rappelle ainsi François Raynaud, DSI d’EDF Commerce.
« Aujourd’hui, au-delà du Saas, nous explorons les opportunités des autres natures de Cloud comme le IaaS et le PaaS et lançons l’hybridation plus globale de notre système d’information avec l’appui de nos collègues des Services Partagés IT du Groupe » a-t-il souligné.
De son côté, l’Etat s’est lancé dès 2013 par le biais de sa Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (Dinsic) dans un important chantier de réduction du nombre de ses datacenters, de plus de 150 à seulement 20 à l’horizon 2023.
Alain Merle en charge du programme de transformation des centres informatiques, a précisé que l’ensemble des formes du cloud étaient à ce titre centrales dans la vision stratégique qui met en cohérence les actions des différents ministères. La preuve de la maturité vient alors de la façon d’aborder le sujet, en dépassant la seule question technique pour détailler l’apport de valeur en matière de services dont peuvent profiter dorénavant les entités étatiques.
« Différents projets sont vraiment de bons ambassadeurs de nos démarches. Certains nous permettent de démontrer la pertinence des choix hybrides : il en va ainsi du service France Visa dont une partie est basée sur le cloud interne, pour le backoffice de traitement des dossiers, et l’autre basée sur un cloud externe, pour le front office qui s’adresse aux usagers. En la matière, nous ne notons aucun problème particulier » a-t-il illustré.
De l’explosion des données jusqu’à la transformation des écosystèmes
Les partis-pris de plus en plus affirmés autour du cloud sont d’autant plus nécessaires en 2019, que le contexte numérique bouscule beaucoup d’organisations.
« En moins de 5 ans, le volume des données au niveau mondial a doublé ! Ce contexte est un point d’attention pour nous, car 45% des données des entreprises dans le monde s’appuient sur nos bases de données » a rappelé Christophe Bougot, Technology and Cloud Systems Alliances & Channel Director pour la France d’Oracle, avant de préciser : « En conséquence, nous avons identifié quatre phases aux périmètres bien définis, par lesquels les clients prennent le sujet de leur stratégie de transformation, qui sont autant de niveaux de maturité.
Les deux plus avancées sont bien la cloudification d’une part, et « l’approche autonomous » d’autre part, qui consiste à amener de l’intelligence artificielle dans les datawarehouses, les datalakes, et anticiper les enjeux de performance et de réactivité des nouvelles gestions de données ». Il a également détaillé le rôle particulièrement important des écosystèmes de spécialistes qui accompagnent aujourd’hui beaucoup plus finement les entreprises en transformation. Trois d’entres eux, Atos, Digora et Easyteam, étaient d’ailleurs présents lors des échanges, afin de démontrer comment l’écosystème et les expertises avaient évolués ces dernières années. Signe encore une fois, que l’ouverture de plus en plus importantes des entreprises, de leur stratégie cloud jusqu’à leur stratégie data, implique de revoir en profondeur les façons de travailler avec les experts, tout en faisant émerger une nouvelle culture appropriée au sein de leurs équipes.
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