Le groupe informatique français Atos a annoncé la vente de sa filiale Worldgrid à Alten pour une valeur d’entreprise de 270 millions d’euros. Cet accord, entre dans la stratégie de restructuration financière de l’entreprise française, en difficulté depuis plusieurs années.
Fiona Slous avec AFP
270 millions d’euros. C’est la somme encaissée par Atos pour la vente de sa filiale stratégique, Worldgrid à Alten. Spécialisée dans les systèmes critiques pour le secteur énergétique, notamment les centrales nucléaires, Worldgrid emploie près de 1 100 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros en 2023. Forte d’un portefeuille de clients historiques et diversifiés. Cette branche représentait un atout stratégique pour Atos, particulièrement dans le domaine des infrastructures nucléaires françaises. Néanmoins, cette vente indispensable s’inscrit dans un plan global de restructuration et de désendettement. Elle permet de réduire sa dette nette de 200 millions d’euros.
Un pas de plus vers le redressement d’Atos
En octobre, Atos avait déjà obtenu l’approbation de son plan de sauvegarde, visant à réduire de 3 milliards d’euros une dette totale approchant les 5 milliards. L’entreprise mise également sur la cession de sa branche “Advanced Computing” à l’État français, actuellement en négociations exclusives. Cette division stratégique, comprenant des supercalculateurs et des serveurs liés à l’intelligence artificielle, pourrait être vendue pour un montant estimé entre 500 et 625 millions d’euros. Malgré ses difficultés, Atos demeure un leader européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs. Le groupe espère retrouver une stabilité financière et stratégique d’ici janvier 2025, tout en restant fidèle à sa mission : façonner l’espace numérique de demain en soutenant l’innovation, l’éducation et la recherche dans un monde en pleine transformation technologique.