Ce jeudi, le groupe informatique français Atos a annoncé la validation du plan de sauvegarde accéléré par le tribunal de commerce de Nanterre. La stratégie sera mise en place entre novembre 2024 et début janvier 2025.
Le groupe d’informatique se voit allégé de 3 milliards d’euros sur les 5 milliards de dettes. Une première action avant la mise en place du plan qui prévoit une augmentation de capital et une dilution « massive » des actionnaires. « Cette étape importante garantit la pérennité des activités d’Atos dans le meilleur intérêt de nos employés et de nos clients, et permet de projeter le groupe sereinement vers une nouvelle page de son histoire », a réagi le nouveau président du conseil d’administration du groupe, Philippe Salle. La décision du tribunal intervient seulement quelques minutes après la communication d’un bilan d’activité affaibli.
Une chute des activités
Le groupe français comptabilise un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros au troisième trimestre, soit une diminution de 10,5% par rapport à 2023, notamment due à la résiliation de contrat.Les prises de commandes, elles aussi, sont en chute libre avec une baisse de 30%, atteignant à peine 1,5 milliard d’euros au troisième trimestre. Très récemment, le ministère français des Armées a préféré le tandem Hewlett-Packard / Orange au groupe informatique français hexagonal pour l’acquisition d’un supercalculateur. Le plan de redressement avait été voté en septembre dernier par les créanciers et les actionnaires après l’abandon du rachat d’Atos par son actionnaire principal Onepoint. Jean-Pierre Mustier, directeur général du groupe, espère redresser la barre avec “une activité commerciale plus soutenue au cours du quatrième trimestre.”