AuCoffre multiplie les projets post-Covid

Depuis 13 ans, AuCoffre propose la vente en ligne de métaux précieux à des particuliers… Rencontre avec Jean-François Faure, fondateur de ce groupe familial, qui intègre aussi VeraCash et VeraValor.

Jean-François Faure, fondateur du groupe AuCoffre (DR)

S’occuper de la conservation des pièces d’or et d’argent ainsi que du platine et du palladium pour le compte de particuliers dans des coffres sécurisés est un métier que Jean-François Faure a découvert quand il s’est lassé de l’architecture au début des années 2000… Il venait ensuite de revendre sa première entreprise dans la tech, référenceur.com, puis une agence de traduction.

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En 2009, il lance la plateforme en ligne aucoffre.com, dont l’objectif est « d’allier le physique et le digital » dans le domaine du marché des métaux précieux, que les banques abandonnaient peu à peu. « Nous avons même eu un coup d’avance en matière de cybersécurité, estime-t-il, tant le sujet est essentiel pour nous. »

En 2012, la déclinaison de l’offre « au quotidien » (instrument de paiement) viendra avec la néobanque VeraCash, proposant un compte en ligne adossé à l’or et l’argent, stockés en coffre sécurisé et hors du système bancaire, incluant moyen de paiement et transfert d’argent… Soucieuse de séduire une clientèle plus jeune, VeraCash ajoutera sous peu un compte en euros dans son portefeuille, permettant de convertir directement l’or en euros et vice versa. Ce « wallet en euros » pourra alors concurrencer des Revolut, Compte Nickel ou autres cartes de ce type.

Un atelier de frappe de pièces en Gironde

Enfin, VeraValor complète l’offre en permettant au groupe de frapper les pièces de monnaie à cours légal (pays étrangers), jetons et autres pièces de collection. A ce sujet, Jean-François Faure annonce pour début 2023 le lancement d’une unité de frappe de pièces de qualité à Bordeaux (Gironde). Une première pour l’entreprise qui sous-traitait à l’étranger jusqu’à présent. « Pour du Made in France, c’est tout un savoir-faire à acquérir et des outils à maîtriser, reconnaît-il. Nous formons deux personnes au départ et prévoyons de sortir 200 000 pièces par an la 1^ère année. Nous verrons à nous renforcer par la suite », explique-t-il.

La crise sanitaire a notamment permis à l’entreprise de passer cette étape : « Notre activité a été multipliée par quatre pendant la période, d’où l’idée de faire émerger ce projet de ré-industrialisation. » Aujourd’hui, le groupe compte entre 40 000 à 50 000 clients actifs pour 40 000 à 80 000 transactions annuelles.

Depuis 2019, au vu de sa croissance, le groupe ne cesse d’ajuster son offre commerciale. Ce sera également chose faite dans les services autour des crypto-monnaies courant du 1^er trimestre 2023, une fois l’enregistrement (PSAN) à l’AMF obtenu : « Les crises sont porteuses d’activité, mais ce n’est pas une solution. Les crypto-actifs ont un vrai rôle à jouer dans les périodes troubles au niveau géopolitique. Il était donc important pour nous de se positionner sur le sujet, sachant que l’or et les cryptos n’ont pas le même cycle de vie », explique le dirigeant cinquantenaire qui espère gagner 1 000 clients sur cette nouvelle activité dans l’année à venir, quand il en gagne 500 à 1 000 clients par an sur ses autres activités.

Le groupe compte aujourd’hui une cinquantaine de collaborateurs basés à Bordeaux, dont les équipes IT, en charge de tous les développements de la plateforme.