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Avec 365Talents, finis les talents cachés

« Les bonnes personnes sur les bonnes missions au bon moment », voilà la promesse de la plateforme intelligente de management des talents, 365Talents,  qui, grâce à l’IA, permet en interne au salarié d’évoluer et à la DRH de piloter les compétences de ses collaborateurs.

Loïc Michel, CEO de 365Talents

Loïc Michel, CEO de 365Talents

« Depuis le départ, notre mission est d’aider nos client à mettre les talents en mouvement », lance Loïc Michel, cofondateur et président de la start-up lyonnaise 365Talents, créée mi-2015 avec Mathieu Martin et Paul Mougel. Que ce soit pour faciliter la mobilité interne, comme pour le « staffing » de missions dans le conseil ou la mobilisation autour de projets à la DSI…

« Notre vision est que l’on peut capter 100 % des talents dans l’entreprise », poursuit-il, sachant que 80 % d’entre eux se trouvent hors de tout outil RH… Nous voulons offrir une vision 365, car chaque jour, les collaborateurs se révèlent… On le voit sur la Digital Workplace par exemple ».

De fait, on manque clairement d’agilité dans les systèmes RH existants… Echanger deux fois par an avec son collaborateur n’est certes pas suffisant, et encore moins satisfaisant pour lui !  « Il faut arriver à une meilleure connaissance du potentiel de ses salariés. Tous les DRH en ont aujourd’hui conscience. Les besoins futurs évoluent, ils doivent redéfinir les rôles de demain » A commencer par la banque-assurance (SG utilise la plateforme), l’ingénierie, les services…

A  lire aussi : Halvern B. Logan (HBL Search) : « Aux Etats-Unis, l’IA fera partie intégrante du processus d’embauche »

 

Vers un « collabor’acteur »

Pour les collaborateurs, l’enjeu de l’interface est surtout « de ne pas les laisser seuls ». Il peut y valoriser ses atouts, devenir l’acteur de sa réalisation professionnelle en mobilisant le meilleur de lui-même… « On lui suggère des axes de mises en avant sur son profil, précise le dirigeant. On l’interroge sur les compétences et expériences acquises. A partir de cette collecte, nous créons une cartographie dynamique des compétences et l’on permet à la DRH de personnaliser les missions, les postes, les formations en fonction de chaque individu. En résumé, on fait le portrait le plus fin du collaborateur avec son aide et, en face, on propose postes, projets, missions… »

Dans ses évolutions récentes, la « fonction RH » a vu émerger de nombreux acteurs mettant la technologie à son service. Après la publication d’un premier mapping de l’écosystème RH en France début 2017 réalisé par BpiFrance, cette mise à jour (automne 2019) permet d’ajouter 225 startups françaises aux 220 déjà répertoriées ! 

La plateforme, basée sur des algorithmes d’IA et idéale à partir d’un millier de salariés, s’adresse donc prioritairement aux grands groupes, qui ont de véritables enjeux critiques de pilotage des talents. La plateforme, en mode SaaS, est accessible par abonnement, en fonction du nombre de collaborateurs actifs. Parmi ses clients : Société Générale, Allianz, Bearing Point, Eiffage, RTE, EdF, Caisse des Dépôts… « En ce moment, on voit une maturité plus grande sur le sujet dans l’industrie, secteur où l’on a besoin de fluidité et d’agilité pour faire évoluer les compétences et les équipes. Ce sont des enjeux très business : ils doivent identifier la bonne équipe pour un projet ou inversement. Ou des enjeux RH pour booster la mobilité interne. »

  • • Chiffre d’affaires 2019 : multiplié par 3 en un an
  • • Effectif : 40 personnes (embauches en cours de commerciaux pour la France et l’international). Deux tiers sont basés à Lyon et un tiers à Paris.
  • • Dernière levée de fonds (mai 2018) : 2,5 millions d’euros. Une autre levée (Série A) est en cours de préparation, d’un montant plus important pour le début 2020. « Reste la vraie question pour les étapes d’après… »
  • • L’internationalisation (Etats-Unis, Singapour) démarre, mais déjà présent dans plus de 13 pays via des clients français. La start-up sera d’ailleurs présente au HR Tech de las Vegas prochainement.
  • • Un peu plus d’un an après sa levée de fonds, 365Talents vient d’être nommée « Cool Vendor » pour la gestion du capital humain et l’amélioration de l’expérience des salariés par le cabinet Gartner, avec trois autres sociétés californiennes.

 

Deux groupes de réflexion se montent entre start-up et le ministère du Travail

A l’occasion du France Digitale Day qui s’est tenu la semaine dernière et suite aux nouvelles annonces d’Emmanuel Macron concernant le financement des start-up, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a souhaité rencontrer dans son ministère, durant une heure, une quarantaine de dirigeants de jeunes pousses du secteur de l’emploi, dont Loïc Michel, CEO de 365Talents. « Deux grandes thématiques sont sorties de nos discussions et sur lesquelles deux groupes de travail vont rapidement se mettre en place, explique-t-il. Le premier sur la plateformisation du monde du travail, c’est-à-dire de la mise en relation entre travailleurs indépendants, autoentrepreneurs et employeurs*, avec la distinction cols blancs/cols bleus… Aujourd’hui, des industries entières se staffent uniquement avec des autoentrepreneurs cols bleus… avec un vrai enjeu de retour à l’emploi. Quelle place pour ces nouvelles formes de travail ? Quelle règlementation* imaginer pour garder la souplesse et pour s’en servir comme une étape dans un parcours professionnel… 

 

Ensuite, quelle place pour les compétences dans l’évolution professionnelle des actifs en lien avec les réformes sur la formation ? Sachant qu’il faut désormais travailler sur les compétences et non plus sur les diplômes. De même, qu’est-ce qu’un poste aujourd’hui, une fonction… puisque les deux évoluent continuellement. »

* Le gouverneur démocrate de Californie a ratifié le 18 septembre une loi qui doit contraindre les géants de la réservation de voitures (Uber, Lyft…), à requalifier les chauffeurs de VTC en employés. Ils sont actuellement considérés comme des travailleurs indépendants.

 

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