AXA décroche la palme du palmarès eCAC40 2015

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Remise des prix eCAC40 au siège parisien des Echos © DR

AXA, Engie et BNP Paribas… C’est le trio de tête du classement de la maturité numérique des entreprises tout juste dévoilé par Les Echos.

Hier soir, le quotidien économique dévoilait le trio de tête de leur deuxième édition du palmarès des entreprises du CAC 40, jugées sur leur maturité face aux transformations numériques de l’économie. Axa sort grand gagnant de ce palmarès eCAC40 2015, suivi d’Engie (ex-GDF Suez) et de BNP Paribas. La compagnie d’assurance succède ainsi à Schneider Electric dans le classement.

« L’idée était de faire un travail un peu structuré », a expliqué Gilles Babinet, digital champion de la France auprès de la Commission Européenne à l’initiative de ce classement. La méthodologie adoptée d’évaluation des champions français de la cote repose sur cinq critères : la communication en ligne (sites web, e-commerce, réseaux sociaux…) ; la force des liens avec l’écosystème numérique au sens large ; les technologies appropriées (cloud, big data…) ; la culture digitale interne (formation…) ; et la cybersécurité. « Nous nous sommes ensuite entourés d’un groupe d’experts pour définir la pondération de chacun des critères », a indiqué le digital champion (Ventech, Equancy, Reconnaissance Numérique, Sia Partners, Google, Syntec numérique, EMC, SNCF…).

Présent à la cérémonie pour recevoir son prix, Henri de Castrie, PDG d’AXA, a déclaré que dans le domaine du numérique, il fallait faire preuve d’un peu plus de souplesse que d’habitude. « Ce qui ne va pas toujours de soi et n’est pas aussi simple… ». Et d’ajouter : « Nous sommes juste au début de la montagne », considérant le numérique comme une opportunité formidable, « même si la touche humaine restera nécessaire dans nos métiers ».

A la question de Gilles Babinet si le groupe fera d’autres métiers que l’assurance demain ? Henri de Castrie a jugé que « ces évolutions sont des solutions, mais aussi des risques nouveaux ailleurs… La contrepartie, c’est que la cyber-sécurité est devenue le risque principal de l’individu comme des entreprises. »

Engie, numéro 2 sur 40, est remontée de la 5ème à la deuxième place du classement. « Ce prix est le fruit d’une mobilisation et d’une prise de conscience de l’ensemble de nos équipes, a déclaré Gérard Mestrallet, depuis le Japon. Nous passons d’un monde ancien centralisé vers un monde nouveau, fascinant, digitalisé d’énergie décentralisée, décarbonée… avec une consommation d’énergie décroissante ».

« Modifier les comportements, c’est vraiment majeur », a poursuivi Marc Florette, directeur digital d’Engie, qui le représentait à Paris. Alors, devient-on vraiment un consommateur-producteur ? « Oui ! Nous voyons bien qu’avec les petites installations, on est vers la voie de la décentralisation. On aura de plus en plus de maisons autonomes qui peuvent échanger de l’énergie avec leurs voisins. »

Enfin, le numéro 3 du classement, BNP Paribas, a gagné 10,22 points par rapport à l’an dernier. « Nous accélérons et la 3ème place, c’est très très bien pour nous ! », a d’ailleurs reconnu Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas. Une banque classée aussi haut a en effet de quoi surprendre… « Le digital nous apporte une meilleure connaissance des clients, une meilleure façon de communiquer… Il donne de la qualité, de l’instantanéité. C’est une grande opportunité, mais aussi une grande menace. […] Il faut former, attirer des talents, il faut que les plus jeunes nous expliquent… », a-t-il conclu. 
Lundi 12 octobre, Les Echos Business publieront l’ensemble du palmarès.

1ère édition du « Baromètre des pratiques digitales 2015 »

Sia Partners, Econocom et l’Ifop viennent de présenter les résultats de la première édition du « Baromètre des pratiques digitales 2015 » des entreprises de 500 salariés et plus, sur la base d’un panel de plus de 400 participants (dont la moitié du CAC40).

Cette étude annuelle analyse la transformation digitale selon quatre axes : l’expérience client, l’expérience collaborateur, la gouvernance et l’écosystème. Et permet d’étalonner un référentiel des pratiques digitales, des plus courantes aux plus innovantes, dont on pourra suivre l’évolution dans la durée.

Au-delà de donner un éclairage sur les pratiques digitales en France, ce baromètre établit des profils qui donneront la possibilité aux entreprises de se situer et d’évaluer leur position sur ces chantiers majeurs.